II, Theaterstücke 30, Der Gang zum Weiher. Dramatische Dichtung (Der weise Vater, Der Weiher), Seite 101

et les miracles du Burstheater

Vienne. morbide du We Lund ou de l'actua-,signée, mais plus mürie peut-étre qu'il
ne #imposait. M. Heine prétait au se¬
crétaire Ungnad un aspect un peu tropie
(De notre corréspondant particulier) ##té polltique &# Professer Bernkardi,
devient mainter plus familier aux
caricatural. M. Hennings seu! étalt
lecteurs français gisce aux excel entes
Une sombre histoire, il est vrai cou¬
a
l’incarnation mème du jeune militaire,
traductions de Suzanne Klauser. Dans
verte par la prescription, est celle qu'a
comme M. Balser prétait au chancelier,
sa nouvelle pièce, dont il avait dail¬
exhumée ie Burgtheater par révérence
Ide
avec une extrème alsance de diction,
leurs publié ie manuscrit des 1026 sans
pour Gerhart Hauptmann. Winterbal¬
une autorité personnelle de grande
da
attendre la représentation, le maitre a
Tade nest pas le chef-d’oivre de ce
Classe. Et voici le miracle du Burg¬
sal
su grouper tous les Aspects die son la¬
grand maitre d’une époque du théätre
theater: malgré les lacunes indivi¬

lent, comme les divers motifs de toute
allemand déjà bien éloignée, mais dont
1½2
Cceuvre d’un musicien que celui-ci ras-/duelles de telle ou telle interprétation,
demeureront dans la mémoire des hom¬
l’ensemble de la pièce prenait de scène
semblerait dans une symphonie uni¬
mes ses Tisserands, comme aussi, sans
en scène, d’acte en acte, toute son
d'.
que. La personnalité du poête, étran¬
doute, sa poétique Cloche engloutie, ou
atmosphère, toute sa portée, toute son
p•
ger dans son pays, mais nostalgique à
son truculent Florian Geysr. II devait
action.
Tétranger, figure si schnitzlérienne
son sujet à Selma Logerlof. Dans un
qu'elle est Schnitzler lui-méme, repa¬
L-s manifestations françaises oni
village suédois endormi sous la neige,
rait ici sous la forme de l’érivain
un crime affreux est commis. Le vieux
été ces derniers temps plus nombreu¬
vieilli Sylvestre Thorn, ramené à de
pasteur Arne est assassiné avec tous les
ses que jamais. Nous ne pouvons si¬
a
vieilles amitiés par un viel! amour et
siens, femme, vicaire, petite fille, valet,
gnaler que les pius importantes Ala
que la rencontre d'un jeune amour vite
dans la nuit de son quatre-vingt-diriè¬
Légation de France, dans le cadre
740
rétrogradé à l'amitié, dégoüte de
me anniversaire de naissance. Seul, eon
d’un concert de bienfaisance organisé
cur
vleillir plus avant. Cei amour de jeu¬
fils, lui aussi pasteur, éait absent ce
sous les auspices du comte et de la
soir-Ià par devoir. I1 a échappé à lagesse de Sylvestre Thorn, la belle et
comtesse Clauzel au profit de la So-qu'or
sont
tuerie qu'il s’est juré de venger. Pal jmüre Anselma aurait pu devenir
ciété d’ Assistance aus Français en Au¬
Ctape
miracle, un des témoins de la scèneJ’épouse morganatique du souverain.
triche le quatuor Calvet, qui s’était,
atroce a gurvécu; la scrur adoptive de Son frèie le chancelier, ami d’enfance
l’an dernier révélé aux invités de notre
Gerre
la jeune morte. Elle reconnalt, dansde l’emp# eur, a si bien veillé sur la
ministre, a exécuté avec une égale mai¬
qui i'
l’état somnambulique ou elde se trou-vertu de sa scrur qulil l’a condamnée
trise du classique autrichien et du mo¬
à l’étiolement du célibat. II en a le
posé“
1ve depuis l’inoubiiable nuit, le meur¬
derne français, le quatuor en sol ma¬
remords, tout schnitzférien, qu'avait le
tendi
trier de sa schur en la personne de lélé¬
jeur de Mozart et le quatuor de Mau¬
père de Théroine d'Amourette, et,
La
gant et aristocratique colonel du régi¬
rire Ravel. La réputation de ces & jeu¬
comme celle-ci, la fille du trop sévère
neut
ment écossais licencié par le roi de
nes artistes est maintenant compläte¬
baron de Mayenau gagne à ce remord¬
tempt
Suède, que les glaces ont empéché de
ment faite à Vienne. Les agences se
une liberté personnelle il'imitée, Leo¬
X11
repasser dans la patrie. Sir Archie s’é¬
les disputent pour les saisons prochai¬
nilda est l'un de ces enfants dont
leurs
tait lui-méme épris, au moment de la
nes, et des maintenant ils avaient en
l’imagination du poéte avait, par
Dum¬
frapper mortellement, de la jeune Ber¬
un engagement flatteur à la Rarag.
avance su tracer tout de caractère de
Gerg.
ghild. II croit la reçonnaitre Jui-mème
Un accheil non moins distingué avnit
dans Elsalil qut, foudroyée d’amourig jeune fille moderne u. Elie a, avec
Ergy.
été, à ia Légation, réservé à l’excel¬
pour lui, fait tout pour ie sauver, maissle culte du moi, le culte de son beau
Mohe
ient pianiste comte Arnaud de Gon¬
le dénonce involontaire nent. II échap- #gorps quselle va baigner, les nuits de
gez,
ul
taud-Biron, dont le jeu souple ei la
perait pourtant à la vengeance du pas-I lunt, dans l’éang mystérieux qui dort
On.
technique parfaite firent valonr la Bur¬
teur Arneson, sil ne revenait lui-mé-□dlans le parc de Mayenau, en des ébate
maine
palens autour d’une espece de divinité
curolle et la Valse de Chopin, l'Im¬
me, spontanément, la cervelle trou¬
visiter
de la Beauté. Autre theme, la politi¬
porisation er l'Impromptn de Fauré,
blée par le remords compliqué damour
que: le pavs est à la veille de la
dont il a été l’élève de prédilection.
macahre, se livrer à son ennemi, mais
guerre. Le chancelier, eui se rongeait
ue tomber d’ailleurs fr.ppé par la ven¬
Peaus scn esil, aptnu Paleis im- Hult jours après, on applaudissait Al¬
tied Cortot et Jacques Thebaud dans
geance divine. Tout ce drame roman¬
24
ei
périal. 11 a de nouvecf lout le pou¬
une Joirée de sonates dans la grande
ugde se drape, matériellement dans
1a
voir, et l’apprend par son jeune cou¬
Da
salle du Musikverein: Brahms, Mo¬
Ia forme poétique dun vers très assou¬
63.
sin Konrad von Ursenbeck, le fils du
##rt, Debussy et César Franck, quatre
pli. Une interprétation distinguée falt
Und
la¬
maréchal, chef du parti de la guerre.
maitres, quatre aspecis du talent con¬
valoir, tour à tour, le noble bandit
des M.
Le chancelier vent la paix, pour tou¬
rie
Sossais Paul Hammann, la douce
sacré des deux éminents missionnaires
nous
tes les raisons qu'apßlaudirait d’aussi
be¬
amoureuse Julia Janssen, le vénérable
de l’art français. D’autre part, la So¬
Tuilel
hon cwrur un public français qu'un pu¬
pasteur Georges Reimers, son fils le
1/s
ciété Intematior ale de Musique mo¬
est off
blie autrichien. II échoue daildleurs,
véhément Marr, sans parler de chacun
derne (Internationale Gesellschaft für
M-
rale
car il est trop tard, ei c’est la guerre,
des personnages épisediques, dignes
Neue Musik) avait organisé un concert
public
on il part en volontaire comme simple
conmne toujoufs de ce remarquable en¬
français réservé à des cruvres non en¬
i5
Le
colonel. Dans l’intervalle, pour avoir
semble, et, cette fois, conduits au suc¬
core exécutées à Vienne d’auteurs vi¬
gemen
vu danser dans l’étang l’exquise L.eo¬
chs par un régisseur u en représenta¬
vants; le trio de flüte d’Albert Rous¬
nand
nilda, Konrad, incarnation de la jeu¬
tions n l'auteur dramatique Georges
sel, déja tres applaudi à Liége, des
effet,
nesse et de la force active, a su cueil.
Terramare.
sonates de Poulenc, complétées par
Polyp
lir cette proie tentante que le prestige
Le plus grand mérite de l’hommage
d’intéressantes exécutions de chant, de
Saint
spirituel, la gloire littéraire de Thorn
ainsi rendu à Gerhardt Hauptmann re¬
Poulenc et de Honegger, par Zdenka
Le Les
avait émnue sans la conquérir. Et c’est
vient, du reste, et la critique viennoise
Krausova, cantatrice tchèque fixée à
Blancl
quand Thorn comprend cette victoire
lla loyalement reconnu, au nouveau di¬
de Mo
Paris.
du fait brutal sur T’idée, dans son
Trecteur du Burgtheater dont l’année de
Retenons encore deux soirées dede Laz¬
drame particulier comme dans ie drame
gestion en coufs a montré quelle éner¬
de Der¬
chant au Konserthaus, la rentrée cha¬
genéral, qu'il va mourir en cherchant
gique impulsion un poête peut donner
lards,
leureusement accueillie d’une artiste
dans létang la mort et l’oubli, ou le
à un théätre national. M. Anton Wild¬
Ducrei
injustement un peu oubliée: Maria Del¬
jeune couple avait trouvé l’amour.
gans, l'auteur profond de Dier drae,
dessin
vard, émule d’Vvette Guilbert et qui
*
Amour, Pauvreté, l’étincelant lyrique
reau
ne compte guère moins d’amis
II nlappartient pas à un Français de
des Jannets à Ead et de Prinkemps
du 188
Vienne, — et le début de la charmante
lnger si la troupe du Burgthenter, cette
Tanfom#e et dont nous signalions ie
cantatrice suédoise Lissie de Rosen
La #
Maison de Molière du thfätre de lan¬
mois dernter les deux importantes créa¬
par 1°0
dui, avantageusement connue du Tout¬
gue allemande, sait ou ne sait pas par¬
tions de Franz Werfel et de Sassmann,
cles a
Vienne par ses auditions aux Légations
faitement dire les vers. Nous nous re¬
Le Royaume de Dien en bohème er
ment 6.
de Suède ei de France, a affirmé des
trancherons derrière nos amis de la
La Maisen Rothschild, a tenu à mon¬
premie
dons qui ne manqueront pas de Jui
critique viennoise pour déclarer que,
ter, presque ##multanément aussi, deux
PExpe
assurer à Paris, ces jours-c, le mème
seul peut-ötre M. Balser, le chance¬
pièces en pers: à côté de Gerbardt
positic
lier, s’est acquitté de sa täche à cet
succès qu'à Vienne.
Hauptmann, Arthur Schnitzler, à côté
nous
Quant aux conférenciers, pour ne
Egard, à leur compléte satisfaction.
de Winterballade, le Gang aum Wei¬
oblig
Cétait tout à fait notre impression
citer que les deux plus marquants
Zer. Iei, malgré le décor et les ços¬
com
hötes de passage, un jour après l'au¬
tume, du XVIIr siecle, nous sommes en jperschhelle, st per av#ir beauroup
d’or
admiré la nouvelle cuvre dans son
tre, nous eümes la bonne fortune d’en¬
pleine inspiration contemporaine, en
texte imprimé, nous souffrions parfois
250000
tendre l’écrivain savoureux qu'est
pleines réalités vivantes sous la trans¬
dune sorte d’incompréhension des in.
Ame Colette évoquer ses souvenirs de
215
Aguration poétique et philosophique
terprêtes. Le cas ie plus grave était ce¬
jeunesse, puis le président de la So¬
d’une qmtre de la maturité la plus
Jui de M. Onno, dont la neurasthénie
ciété des Amis de lHistoire et de l’Art,
Hier
avancée. Arthur Schnitzler, que le
imprimait au poête Thorn une fébri¬
M. Louis Réau présenter avec sa bril.
dans !#
grand public mondial connait par deux
lité à l’opposé mäme de la conception
de Mei
lante compétence dans la salle histori.
ceuvres, l’une et l’autre on ne peut
de Schnitzler. Leonilda, Mlle Ebba
tempor
que de l’Albertina devant un auditoire
plus caractéristiques, Ziebelei (Amou¬
Tohansen n'avait rien de l’ardeur qui,
choisi, réuni par la Jociété autrichienne
rette), et Zeigen (la Ronde), Schnitzler
dans la nuit du parc, pouvait livrer
des Amis des Musées, la vie et l’o¬
e pein¬
qui composa le type littéraire de la
1à un beau lieutenant une fille de chan¬
on veri
vre de Fragonard.
grisette viennoise, la u süsse Madei „,
mais qui est en mäme temps le drama-Teelier. Anselma trouvait en Mme
les pe¬
Marcel DUNAN.
turge des problèmes de psychologie Wohlgemuth lélégante aristocrate ré¬
Thever
iet d’u

Hippol
pers, 1##