II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 8


11. Reigen
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La Direotion du Théätre de 1Avenue nous communique:
VAfin de présenter i speotache tout à fait au point, M. Pitoöff
reporte au mercredi 28 Septembre, en soirée, la répétition générale de
LA RONDE, dTArthur Schnitzler, qui devait avoir lieu 1e Jeudi 22 Sep¬
tembre
VLA RONDE, qui formera le specfacle de rénuverture du dhéätre de
1Avenue, sera jquée par Eme, Ludmilia Pitoéff qui interprétera les oing
röles de femme de cette pièce. E1le aurs pour partenaires dans les röles
dThoomes 17. Lonis Salzu, Raymond Dagaud, Géno-Ferny et Pitoèff qui a
compo sé pour LA RONDE une mise en scène partioulièrement ourieusel.

N. Dr D
LE JOURNAL
Ertral 902.
RUE DE RICHELIEU, 100, Ir
Adresse
Dute: □ 23 SEPTEFBRE 1932
Signature
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S
CourrierThéätral
—9—
Une piece d’une originalté rare
chez Pitoéff
Cette Ronde d’Arthur Schnitzler, que
Pitoetr va nous donner ces Durs-el en
son théätre de I’Avenue, est l’une des
piéces les plus originales et les plus
hardies du répertoire contemporain alle¬
mand. L'auteur, qui vient de disparaitre,
a longtemps occupé une place considé¬
rable, méme à côté d’Hauptmann, de
Sudermann et d’autres célebres drama¬
turges de sa génération.
La Ronde est connue depuis long¬
temps parmi les gens de théätre, et 11
Y a plus de vingt ans que J'avais projeté
de la donner au public françals. Mais
IiI se présenta“, une difficulté de mise
en scène, non pas seulement en raison“
de multiples tableaux, mais, surtout, pa¬
une péripétie capitale qui, se renon.
velant à chaque épisode, est à peu prés
impossible à réaliser sur le théätre.
Schnitzler lui-méme, en m’autorisant à“
monter la piète chez nous, m’écrivait
que la représentation de son ceuvre res¬
talt encore interdite en Autriche, car
personne navait encore trouvé le moyen
de surmonter la difficulté, II me priait,
au cas ou, plus heureux que mes confré¬
Tres allemands, je trouverais un procédé
possible, de le lui faire connaitre. Mais
J’avoue qu'après avoir étudié le pro¬
blème sous toutes ses faces, je renonçal,
car il était imposslble de trahir l'cuvre
Vou de la compromettre par une mala¬
dresse. Par la suite, nous jouämes deux
piéces de Schnitzler également tout à
fait curieuses, la Compagne et Au per¬
roquet vert.
J’espère que Pitoöff aura tourné la
difficulté, et, dans ce cas, nous aurons
certainement une représentation fort
intéressante.
m ANTorr.