II, Theaterstücke 5, Liebelei. Schauspiel in drei Akten, Seite 1999

5.
Liebelei
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LESCHET
See
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FEUILLETON DE LA LIBERTE production puérile, mais incessante et sensuelle, — tout ce qui rend la vie vien- Grillparzer, trop pen
dont l’ouvre dramatic
noise tellement sociable, voluptueuse, ar¬
#curieuse, elle aurait certainement droit à
Du 12 NOVEMBRE 1897
shakespearienne, d’un
dente au plaisir et aux aventures, fertile
une étude spéciale et à une place à part
sophique et d’une bea
en complications romanesques, animée et
dans une histcire générale des lettres al¬
cable peut rivaliser a
brillante, malgré l’apparence morne de
lemandes, — je parle aussi des véritables
productions duthéätre
cette splendidg et placide capitale du beau
cuvres d’art, de celles qui ont des visées
Et pourtant, malg#
Danube bleu — ville étrange, dépravée,
plus hautes, souvent peu justifiées, légi¬
assertion peut avoir
vertueuse, calme et souriante, qulil faut
times quelquefois.
Sta Vio litdiraire à TEtranger
rien de plus sot, de pl
connaitre de longue date pour en appré¬
II existe, je le répéte, une littérature
radoxe — c’est surt
cier le charme un peu insaisissable au
autrichienne, un art viennois, qui se ma¬
Existet-il une littérature autrichienne? — L’art
tions faciles et sour
premier abord.
nifeste dans toutes les sphères de création
germanique septentrional. — Les artistes alle¬
laire, —dans les méio
II est absolument certain, d’ailleurs,
intellectuelle, depuis les plus élevées jus¬
mands en Autriche-Hongrie. — La musique et
ses du grand Johann
que les grands génies de la race, ceux
qu'aux plus humbles. Par sa philosophie
le théätre à Vienne. — M. Arthur Schr
u

simplement, ne vous
dont l’ame surhumaine s’exprime en une
initiale, par l’esthétique essentiellement

Le succès et la valeur de se
homme de génie, 1#
longuc sèrie d’incommensurables chefs¬
germanique dont elle procède, cette litté¬
en une sphère toute r
d’cuvre et dont T’immortel héritage as¬
rature reste quand méme une littérature
Au moment oules éléments hétérogènes
chansons mélancolig
Isure à jamais à l’Allemagne d’autrefois
allemande; elle se rattache au grand mou¬
dont se compose I’Autriche-Hongrie ten¬
pénétrante et si ten
une gloire impérissable, — la patric de
vement spécilatif et artistique de la race
dent de plus en plus à se dissoudre, ce
dans les aimables
Kant et de Gethe étant, aprésia France;
Tentière, si vitace, si tenace, et qui, en cc
qui ne peut que désoler tout penseur im¬
Lenonge et de Bened
le pays qui ale plus contribué à l'euvre
moment méme, dans l'Autriche divisée et
partial et tout ami sincère de ce charmant
et tres véridiques tah
collective de l'humanité — ceux dont le
troublée par les plus déplorables malen¬
et beau pays — car quoi de plus rationnel
cales se dissimulent
nom rayonne parmi les plus glorieux
tendus politiques, revendique ses droits
que ce svstème de fédération paciüique
tine de ces auteurs d
d’ici-bas, et qui, dans toutes les régions
avec tant d’äpreté. Chez les plus illustres
qui semble symboliser T’organisation fu¬
— c’est dans ces proch
de l’art créateur, de la contemplation phi¬
représentantsdu génie autrichien, T’analo¬
ture de tous les Etats européens et peut¬
mères et souriants
losophique et du savoir exact, ont renou¬
gie des procédés et les tendances générales
etre de tous ies peuples civilisés, ou l’au¬
viennoise qu'il faut
velé la pensée humaine: les Kant, les
des cuvres produites rappellent d’une fa¬
Tonomie de chaque race est reconnue et
esthétique la plus co
Hegel, les Leibnitz, les Schelling, les
con frappantetoute l’esthétique des Alle¬
respectée sans nuire cependant à l'unité
singulière et sympa
Schopenhauer en philosophie, Beethoven
mandsdu Nord; —et cependant une imper¬
politique et à lapuissance de i’empire? —
prosaique, compliqu
et Richard Wagner, créateurs de la mu¬
ceptible différence d’accent intime subsiste
il est interessant peut-étre d’étudier les
Pays paradoxal et
sique moderne, génies gigantesques et
toujours, différence à peine sensible et
représentants les plus en vue de la littéra¬
grisettes sentimentale
sans pareils dans le monde entier; les
qu'aperçoivent seulement les lettrés très
ture autrichienne, Vienne demeurant
rire remplissent de
Gethe, les Schiller, les Kleist, les Nova¬
au courant du mouvement intellectuel des
quand mième le grand centre administratif
aux jours de dimand
lis, les Lessing et tant d’autres dans le
deux pays, qui n’en demeure pas moins
et intellectuel du pays, malgré les ten¬
allées moroses du H
domaine infini du réve et de la poésie, —
certaine.
dances sépzratistes qui s’y manifestent
Danube bleu et des vi
presque tous furent de vrais Allemands,
G'est une légèreté de touche que n’ont
d’une façon si agressive et si scandaleuse;
c’est-à-dire des Germains du Nord.
ingrat celui qui, apr
pas les Germains du Nord, un reflet de
car il serzit puéril de le nier, il existe une
traction lente et plach
Plus sombre, moins harmonienx, moins
Iumière méridionale inconnu dans les
littérature non seulement autrichienne,
naire et voluptueuse
léger d’allures, le génie tudesque septen¬
vastes plaines des pays septentrionaux,
mais viennoise, bien nettement caractöri¬
et, éleigné d’elle pah
trional m'apparait plus puissant et plus
un frisson de volupté, de joie, d’aspira¬
sée, qui possede son coloris spécial, son
tence, n’accorderait
caractéristique du tempérament et du ca¬
tion ardente vers toutes les sensations de
charme singulier, son originalité incontes¬
souriante cité autrich
ractère national, si l’on attribue au mot
la vie, une flamme de jeunesse et de
table.
regrets et de sympath#
national le sens ethnologique de psycho¬
gaieté ou palpite déjà l’äme de l'Italie
Et je die parle pas seulement de la litté¬
IIn'y a qusune Vien
logie générale qu'il comporte. II serait in¬
voisine, éternelle patrie de la Joie et de la
raturs locale, éphémère st sans préten¬
un proverbe local,
juste pourtant d’oublier que l’Autriche,
Beauté. Cest surtout cette bonhomie
Zions: chansons populaires, petit journa¬
comme tout ce qui pif
elle aussi, a produit de très grands artis¬
autrichienne, ou plutôt viennoise, ou se
lisme, piéces et revues viennoises, — bien
nisme quelconque, et
tes, des génies authentiques, tels que le
combinent l’épicurisme le plus grossier,
que par T'abondance, la fertilité, Thumour
prime une vérité relat
divin Mozart, et d’admirables poétes com¬
Tironie la plus mordante, la bienveillance
En peu grossier, mais vivant et sincère,
Far la verve intarissable qui anime cette la plus aimable, la sentimentalité la plus ime Lenau, Freiligrath ou ce sublime affectent de dédaignen