V, Textsammlungen 19, Mademoiselle Else, Seite 1

19.
—13e
N· DE DEuP
Eirmt de:
ARTISTICA
MARSEILLE
Adresse:
Date:
s1 MAl ISeZ
Stonature
——eb
Mron

TRiefie de gesverités, il monte apaisé et con
seutesür l’instrument de supplice. Livre so
, Emouvau (1 vol de 244 p., 12 fr.).
MADEMDEELLE ELSE, par ARTHol
SCHNITZLER. Traduction de K. POLL.ACZEk e
S-EFÄUSER. — Arthur Schnitzler vient d’étr
reconnu comime un des tout premiers Ceri
vains mondiaux. Sa réputation est universellt
et méritée par une psychologie et un art di
recit admirables. Voici son chef-d’eeuvre
Mademoiselle Else doit trouver cinquant
mille florins pour sauyer son pere de la ruine
Le seul bailleur de fonds qu'elle trouve cs
un vieux monsieur qui Emet une exigence nor
pas brutale, mais indiscrête. Eise est une jeune
fille moderne à la fois pure et affranchie:
elle se révolte et, pourtant troublée par des
impulsions obscures, elle donne au probléme
une solution imprévue et infiniment dramati¬
que. Ce poignant roman est traité sous la
forme d’un monologue intérieur, dont la vie
et l’imprévu sont tout à fait inédits. Croquis
unique de la jeune fille d’après guerre. Les
célebres nouvelles qui suivent parachévent le
portrait littéraire que ce livre fournit de
Schnitzler. Ce sont des récits haletants ou les,
thèmes de l’amour et de la mort sont lirés à
la fantaisie et aux paradoxes du Destin iro¬
nique. Tout le grand public des romans von¬
drä connaitre ce livre. N’est pas recommandé
à la jeunesse. (Un volume : 6 francs).
A LA LIBRAIRIE ACADEMIOUE PEREIN
35, Gnai dee #
box 35/11

N· DE DEBIT ——
Ertot d. TOUTE LEDITION
Rue Louis ie Grand, 9, IIe
Adresse
puls 26 JAHVER 1933
Signture
Kungrfton
EI. RESAGTRANCS
U A 1 TRANES
Notre prömenade an pays des editeurs et
des libraires à propos du livre à hon marché
touche à sa fin. Aussi hien avons-nous in¬
terrogé les intéressés les plus qualifiés et en
saurons-hols assez pour nous faire une opi¬
nion raisonnable —
ou moyenne (ce qui
pourrait bien revenir au méme).
Nous ne pouvions mieux faire pour pour¬
suivre cette enquête objective, que d’aller
demander son avis à M. Maurice Delamain,
de la librairie Stock, qui en a établi une for¬
mule particuliérement originale.
La maison de la rue du Vieux-Colombier
est accucillante à tous les genres d’expres¬
sion. On la définirait assez bien en disant
qu'elle est la librairie de lhonnéte homme,
au sens que le grand siècle donnait à ce mot.
L’une des catégories de son activité tient
dans l’édition raisonnée des grandes auvres
etrangères contemporaines — de celles qu'un
Français lettré ne doit pas ignorer. On va
retrouver cette préoccupation dans la con¬
ception qu’elle s’est faite du livre à 6 francs.
Vons connaissez notre collection, nous
dit l'’un des directeurs de la librairie, M.
Delamain (l’autre étant M. Boutelleau-Jac¬
ques Chardonne). Elle ne s’appelle pas pour
rien Le Roman Cosmopolite. Nous y avons
publié, sans périodicité déterminée, quelques¬
uns des meilleures écrivains de la littézature
universelle, Daphné Adeane, de Maurice Ba¬
ring; La Légion des Damnés, de Doty; Tonio
Kröger, de Thomas Mann; Femmes, de Karin
Michaclis; Le Dénonciateur, de Liam O’Fla¬
herty; Mlle Eise. d’Arthur Schnitzler; Yasmi¬
ni, de Talbot Mundy et-Le-Portrait de Dorian
Gray, d’Oscar Wilde, ont paru dans cette
collection. Nous venons de sortir Fom¬
bombo, l’extraordinaire roman sud-améri¬
cain de Stribling et Za Peur, de Gabriel Che¬
vallier, l’un de nos plus notables livres de
guerre. Ce dernier titre vous indique que nous
n’excluons pas la France de Cosmopolis..
& En bref, nous avons voulu faire quelque
chose de nouveau: placer des cuvres de
grande littérature à la portée d’un public
d’élite —
universitaire en grande partie —
qui ne pourrait se les offrir à 15 francs. Nous
ne recherchons pas, comme d’autres, les
grands tirages; nous faisons cuvre de pure
intellectualité; nous nous trouvons ample¬
ment récompensés par la fidélité de notre
clientéle.
Vous comptez, naturellement, poursui¬
vre unc expérience aussi passionnante?
Certes ! Car, nous, la crise ne nous
touche guère et nous pensons mème que'
hous pouvons élargir notre public.
K
Au surplus, et c’est un grand point, la
wvente de nos éditions à 15 francs n'’a pas été
Igénée par notre collection à 6 francs, comme
Von pourrait le croire. Cela tient à ce que,
contrairement à ce qu’ont fait nos confrères,
#nous avons déclassé le livre au point de vue
de son aspect. Leg cosmopolite # est toujours
coupé au massicot; il comporte peu de mar¬
ges; sa page atteint 2.000 signes tout en
demeurant d’une lisibilité parfaite. Si vous
voulez, nous faisons une sorte de Tauchnitz.,
gllyaun public pour l’une et l’autre édi¬
tion. Nous devons, comme les Anglais, avoir
du mème ouvrage des volumes normaux et
des volumes populaires. Ainsi nous touche¬
rons les deux publics: celui qui n’a pas d’ar¬
gent et apprécie la chose en soi, celui qui a
de l’argent et n’accepterait pas de trouver nos
livres dans une autre présentation que la
traditionnelle.
& Mais, à mon sens, le secret d’une collec¬
tion à hon marché, c’est qu'elle ne contienne
que des cuvres de qualité. Ce qui est hon
marché doit étre encore mienx que le res¬
te. „
R. GIRON.
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