box 3677
1. PamphleOffhrints
Wunet
UN PARISTEN DE VIENNE
M. Arthur Schnitzler
( La poésie antrichienne, déclare un ingénieux critique (1),
est à la poésie allemande dans le mème rapport que T’ar¬
chitecture romane à Tarchitecture gothique. Comme Tarchi¬
tecture gothique, la poésie allemande, surtout celle de I’Al¬
lemagne du Nord, exprime un élan éperdu vers Tinlini,
traduit l'’inspiration de tout T’étre à un idéal sublime. Pa¬
reille à T’architecture romane, la poésie autrichienne est moins
ambitieuse. Elle se contente d’exprimer sous une forme élégante,
d’ailleurs plus harmonieuse, en lout cas plus harmonique, des
idées moyennes sagement ordonnées. Si ellea moins Pampleur
que la poésie allemande, elle temoigne d’un gont supérieuretsens
supérieur de la mesure v. Je renonce à exposer ce paralléie d’un
plus en détail. II suflit d’en avoir dégagé l’idée générale. Ces com¬
paraisons, toutes littéraires, entre des objets si disparates sont
d’ailleurs toujours un pen boiteuses.
Les observations générales formulées plus haut ne m’en pa¬
raissent pas moins justes. La définition qu’elles contiennent de
la poésie antrichienne convient en lout cas à merveille anx
anteurs ies mienx doues de la jenne génération viennoise: anx
Artliur Schnitzler, anx Hermann Bahr, aus Huge von Hoffmanns¬
thal. Tous trois, ilssonlmarques decette empreinteplutôt romane
que gothique dont il vient d’ètre parle. Tous trois, ils manquent
7 un peu de prolondeur, tous trois ils ont le souflle un peu court.
Loin de représenter Uhmanité dans sa totalité, la vie dans sa plé¬
nitude, ils cultivent un domaine étroit, les sentiments qu'ils pei¬
gnent sont peu complexes el pen profonds. Mais chezles meilleurs
parmi les poétes viennois, chez M. Arthur Schnitzler tout spécia¬
lement, quelle grace captivante, quel charme exquis ei leger!
(1) M. Hans Landsberg.
1. PamphleOffhrints
Wunet
UN PARISTEN DE VIENNE
M. Arthur Schnitzler
( La poésie antrichienne, déclare un ingénieux critique (1),
est à la poésie allemande dans le mème rapport que T’ar¬
chitecture romane à Tarchitecture gothique. Comme Tarchi¬
tecture gothique, la poésie allemande, surtout celle de I’Al¬
lemagne du Nord, exprime un élan éperdu vers Tinlini,
traduit l'’inspiration de tout T’étre à un idéal sublime. Pa¬
reille à T’architecture romane, la poésie autrichienne est moins
ambitieuse. Elle se contente d’exprimer sous une forme élégante,
d’ailleurs plus harmonieuse, en lout cas plus harmonique, des
idées moyennes sagement ordonnées. Si ellea moins Pampleur
que la poésie allemande, elle temoigne d’un gont supérieuretsens
supérieur de la mesure v. Je renonce à exposer ce paralléie d’un
plus en détail. II suflit d’en avoir dégagé l’idée générale. Ces com¬
paraisons, toutes littéraires, entre des objets si disparates sont
d’ailleurs toujours un pen boiteuses.
Les observations générales formulées plus haut ne m’en pa¬
raissent pas moins justes. La définition qu’elles contiennent de
la poésie antrichienne convient en lout cas à merveille anx
anteurs ies mienx doues de la jenne génération viennoise: anx
Artliur Schnitzler, anx Hermann Bahr, aus Huge von Hoffmanns¬
thal. Tous trois, ilssonlmarques decette empreinteplutôt romane
que gothique dont il vient d’ètre parle. Tous trois, ils manquent
7 un peu de prolondeur, tous trois ils ont le souflle un peu court.
Loin de représenter Uhmanité dans sa totalité, la vie dans sa plé¬
nitude, ils cultivent un domaine étroit, les sentiments qu'ils pei¬
gnent sont peu complexes el pen profonds. Mais chezles meilleurs
parmi les poétes viennois, chez M. Arthur Schnitzler tout spécia¬
lement, quelle grace captivante, quel charme exquis ei leger!
(1) M. Hans Landsberg.