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3. Sterben
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M. Schaukal réuniten un mince volume de loopagesses vers
des cing dernières années: Verse (1892-1896). 11 les épigra¬
phie, on ne sait tron pourquoi, de cette phrase de Maurice
Barrès: & Notre Moi, en effet, n’est pas immuable, il nous faut
le défendre chaque jour et chaque jour le créery, et d’un
passage de Mademoiselle de Maupin. En joignant à cela quel¬
ques honorables traductions de Verlaine, je crois que j'auraf
mentionné la plus importante partie de ce recueil.
J'aurais voulu dire encore, a propos d’un récent volume,
tout le bien que je pense du talent poétique de M. Stefan
George, mais les cuvres de M. Stefan Georges sont introu¬
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Le mois est pauvre en manifestations: les galeries sont
désertes, et nous retrouverons les peintres sur les plages on
dans les champs, préparant études et tableaux pour Thiver
La rue Laffitte somnole, les vitrines bäillent. Apeine si, chez
M. Le Barc de Boutteville, régulièrement s’ouvre l’exposition
trimestrielle, tres mélée comme toujours. J'y retins avant
tout le monde M. Maxime Dethomas, dont les esquisses
sombres sont d’une coloration intéressante, d’un gout sür
d’une élégance nerveuse qui fait augurer de sérieux résul¬
Chez Durand-Ruel on voyait récemment dans une petite
salle un très beau Clouet, un Porbus de haute allure, et un
Degas de la première manière, une vieille mendiante, assise,
d’une exécution puissante, large, simple, qui ne faiblissait
pas à côté de ces deux autres cuvres. Ce Degas est unc piéce
de première valeur. De-ci, de-la, sur les murs, des Ten Cate
M. Bing offrait I'hospitalité à M. Moulijn, peintre symbo¬
liste hollandais. M. Moulijn a beaucoup plus de talent plas¬
tique et beaucoup moins de prétention idéalogique que
M. Edvard Munch, qui le précédait en cette galerie. On ne
peut que regretter qu'un sentiment délicat de la çouleur et
de Pornementation linéaire soit gäté à ce point pür des théo¬
ries de déformation et des recherches littéraires sans appli¬
catior picturale. C’est toujours le meme dilemme: ou une
peinture pour le morceau habile et insignitiante intellec.
tuellement — ou une peinture illustrant des conceptions
purement réservées à la littérature. M. Moulijn n’y échappe
pas, et c’est dommage, car c’est un coloriste sentimental
parfois touchant.
4
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N
ataseen,
AbRESE TELECRAPHIGEE:
Courpress PARIS
de SCURKrHRt de ia T RusSN
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TELEPHONE
Fonde en 1880. A. GALLOIS, Directeur
N’ 101.50
21, BOULEVARD MONTMARTRE. PARIS

FOURNIT COUPURES DE JOURNAUX & DE REVUES
ASCENSEUR
SUR TOUS SUJETS & PERSONHALITES
Journal Le Temps
Date:
1697
Adresse: 5, boulevard des Italiens, Paris
Signé:
NOTES ET LECTURES
(ETRANGER)
Un vaudevilliste viennois
Nous avons en déjà, depuis quelques anndes, la
renaissance tchéque, la renaissance latine, la renais¬
sance portugaise: allons-neus assister maintenant
à une renaissance viennoise? II résulte en tout cas
d’une série d’études publiées, dans 1Allgemeine
Zeitung, par M. Satger, que la vicille capitale autri¬
chienne, d’ou longtemps la vie littéraire avait pres¬
que enticrement disparu, commence à vouloir se¬
couer sa torpeur et s’appréte à rivaliser avec Berlin #cs.
pour la production de talents nouveaux. Je ne con¬
nais malheureusement qu'un seul des nombreux
jeunes auteursviennois cités par M. Satger; mais
celul-la, M. Authur Schnitzler. me parait, en effet,
lun des mieux doues Cilfé töus les Gerivains de
l’Allemagne contemporaine. Peut-étre n'a-t-il pas
un tempérament aussi personnel que M. Gérard
Hauptmann, le premier et dernier, l’unique talent
nouveau produit, en fin de compte, depuis dix
ans, par cette Ecole berlinoise qui a fait tant de
bruit. Mais à défaut d’une originalité aussi parti¬
culière, M. Schnitzler a infiniment plus de gout, et
de tact, et d’adresse manuelle. Ses piéces sont très
hien faites, ce qui ne les empéche pas d’étre hardies
et fines, sans le moindre rapport avec les indus¬
trieuses adaptations franco-anglo-berlinoises de M.
Sudermann. Et j’avoue que, depuis l’école romanti¬
que, il ne me sembie pas qu'un romancier allemand
ait écrit une ceuvre aussi agréable à lire, plutot auss
désagréable (car c’est la peinture d’une lente ago¬
nie) mais en méme temps aussi émouvante, aussi
juste de tons, ni d’une forme aussilittéraire que son
terrible Mourir, dont nous avons d’ailleurs une ex¬
cellente traduction française.
##anteurs viennois dont parle M.
#voc leurs confrères