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30. Der Gang zum Neiher
COMEEDIA. — Dimanche 12 Avril 1931
LETTRE DE. PILRAS
La saison théätrale en Autriche
et les miracles du Burstheater
——
Vienne. f morbide du Weite Land ou de l’actua-,signée, mais plus mürie peut-étre qu'il)
ne #imposait. M. Heine prétait au se¬
(De notre correspondant particulier) #lité politique du Professer Bernkardi,
crétaire Ungnad un aspect un peu tropfo
devient maintenant plus familier aux
caricatural. M. Hennings seu! éait
Une sombre histoire, il est vral cou- lecteurs français gräce aux excel entes
1
l’incarnation mème du jeune militaire, „
verte par la prescription, est celle qu'a
traductions de Suzanne Klauser. Dans
comme M. Balser prétait au chancelier,
exhumée ie Burgthealer par révérence
sa nouvelle pièce, dont il avait dail¬
avec une extrème aisance de diction,
de
pour Gerhart Hauptmann. Winterbat¬
leurs publié le manuscrit des 1026 sans
une autorité personnelle de grande
(ade n’est pas le chef-d’onivre de ce
attendre la représentation, le maitre a
da
glasse. Et volci le miracle du Burg¬
grand maitre d’une époque du théätre
su grouper tous les Aspeats de son ta¬
sal.
Jent, comme les divers motifs de toute# thealer: malgré les lacunes indivi¬
allemand déjà bien éloignée, mais dont
I
duelles de telle ou telle interprétation,
demeureront dans la mémoire des hom¬
Tceuvre d’un musicien que celui-ci ras¬
1°2.
T’ensemble de la pièce prenait de scène
mes ses Tisserands, comme aussi, sans
semblerait dans une symphonie uni¬
en scène, d’acte en acte, toute son
doute, sa poétique Cloche engloutie, ou
que. La personnalité du poête, étran¬
d’
ger dans son pays, mals nostalgique àatmosphère, toute sa portée, toute son
son truculent Florian Geyer, II devait
P
action.
son sujet à Selma Logerlof. Dans un
l’étranger, figure si schnitzlérienne
village suédois endormi sous la neige,
qu'elle est Schnitzler lui-mème, repa¬
L-s manifestations françaises ont
un crime affreux est commis. Le vieux
rait ici sous la forme de lécrivain
été ces derniers temps plus nombreu¬
pasteur Arne est assassiné avec tous les
vieilli Sylvestre Thorn, ramené à de
ses que jamais. Nous ne pouvons si¬
siens, femme, vicaire, petite fille, valet,
vieilles amitiés par un viell amour et
(a
qnaler que les plus importantes A la
dans la nuit de son quatre-vingt-dixiè¬
que la rencontre d’un jeune amour vite
valle
Légation de France, dans le cadre
me anniversaire de naissance. Seul, son
rétrogradé à l'amitié, dégoute de
vés
d’un concert de bienfaisance organisé
fiis, lui aussi pasteur, étaif absent ce
vreillir plus avant. Cet amour de jeu¬
sous les auspices du comte et de la#dur
soir-là par devoir. II a échappé à la nesse de Syivestre Thorn, la belle et
comtesse Clauzel au profit de la So-qu'or¬
tuerie qu'il s’est juré de venger. Par müre Anselma aurait pu devenir
sont“
cieté d' Assistance aus Français en Au¬
miracle, un des témoins de la scène! J’épouee morganatique du souverain.
Ctapé
atroce a eurvécu; la scrur adoptive de] Son frère le chancelier, ami d’enfance
triche le quatuor Calvet, qui s’était,
la jeune morte. Elle reconnalt, dans de l’empereur, a si bien veillé sur la
l’an dernier révélé aux invités de notre
Gerre
Tétat somnambulique ou ellle se trou-]vertu de sa scrur qu'il l’a condamnée
ministre, a exécuté avec une égale mai¬
qui ##
à l’étiolement du Célibat. II en a le
ve depuis l’inoubliable nuit, le meur¬
trise du classique autrichien et du mo¬
posé.1
trier de sa schur en la personne de l'élé-remords, tout schnitzlérien, qu'avait le
derne français, le quatuoj en so) a¬
1•
tendr
gant et aristocratique colonel du régi-père de Thérolne d'Amouretfe,
jeur de Mozart et le quatuor de bu¬
ment écossais licencié par le roi de#comme celle-ci, la fille du trop sévère
rice Ravel. La réputation de ces g jeu¬
neur:
Suede, que les glaces ont empéché de baron de Mayenau gagne à ce remords
nes artistes est maintenant compläte¬
temp
repasser dans la patrie. Sir Archie s’é¬
une liberté personnelle illimitée. Leo¬
ment faite à Vienne. Les agences se
yexf“
talt lui-mème épris, au moment de la
nilda est l'un de ces enfants dont
les disputent pour les saisons prochai¬
leurs
frapper mortellement, de la jeune Ber-l’imagination du poéte avait, par
nes, et des maintenant ils avaient en
ghild. II croit la reçonnaitre Jui-mäme
avance su tracer tout le caractère de
un engagement flatteur à la Razag. Dumi
dans Elealil qut, foudroyée d’amourjg jeune fille moderne n. Elle a, avec
Un accueil non moins distingué avait Gergt
pour lui, fait tout peur le sauver, mais
Ergy,
le culte du moi, le culte de son beau
été, à la Légation, réservé à l’excel¬
Mohe
le dénonce involontairement, II échap- #corps qu'elle va baigner, les nuits de
ut
lent pianiste comte Arnaud de Con¬
perait pourtant à la vengeance du pas¬
lune, dans l’élang mystérieux qui dort
gez,
taud-Biron, dont le jeu souple et la
teur Arneson, s’il ne revenait lui-mé-Idans le parc de Mayenau, en des ébate
On.
technique parfaite firent valoir la Bur¬
me, spontanément, la cervelle trou¬
paiens autour d’une espece de divinité
maind.
curolle et la Valse de Chopin, l'Im¬
blée par le remords compliqué d’amour
de la Beauté. Autre thème, la politi¬
visiter
prozisation et l’impromptn de Fauré,
macahre, se livrer à son ennemi, mais
que: le pavs est à la veille de la
dont il a été l’élève de prédilection.
tomber d’ailleurs frappé par la ven¬
lie
guerre. Le chancelier, qui se rongeait
„„ Huit jours après, on applaudissait Al¬
dans son evil,
geance divine. Tout ce drame roman¬
Ted Cortor
J#eques Thebaud dans
tique se drape, mafériellement dans
24
periat, II. a de noupäch tout le pou¬
7
une Joirer de sonates dans la glande
la forme postique d'un vers tres assou¬
voir, et l'apprend par son jeune cou¬
salle du Musikverein: Brahms, Mo¬
D7
pli. Une interprétation distinguée fait
sin Konrad von Ursenbeck, le fils du
10¬
zart, Debussy et César Franck, quatre
valoir, tour à tour, le noble bandit
maréchal, chef du parti de la guerre.
Un4
maitres, quatre aspects du talent con¬
eScossais Paul Hammann, la douce
Le chancelier veut la paix, pour tou¬
des M
be¬
sacré des deux éminents missionnaires
amoureuse Julia Janssen, le vénérable
tes les raisons qu'applaudirait d’aussi
nous
de l’art français. D’autre part, la So¬
i/spasteur Georges Reimers, son fils le
hon ecnur un public français qu'un pu¬
Tuilel
ciété Intemnationale de Musique mo¬
M.
véhément Marr, sans parler de chacun
blie autrichien, II échoue d’ailleurs,
est of
derne UInternationale Gesellschaft für
des personnages épisediques, dignes
car il est trop tard, ei c’est la guerre,
rale
Neue Musig) avait organisé un concert
comnme toujours de ce remarquable en¬
ou il part en volontaire comme simple
50
public
français réservé à des cuvres non en¬
Isemble, et, cette fois, conduits au suc¬
colonel. Dans l’intervalle, pour avoir
Le
core exécutées à Vienne d’auteurs vi¬
cès par un régisseur d en représenta¬
vu danser dans l’étang Texquise Leo¬
gemel.
vants; le trio de flüte d’Albert Rous¬
tions
n Fauteur dramatique Georges
nilda, Konrad, incarnation de la jeu¬
nand
Jui
Terramare.
sel, déja tres applaudi à Liége, des
nesse et de la force active, a su cueil.
effet,
sonates de Poulene, complétées par
lir cette proie tentante que le prestige
Le plus grand mérite de l’hommage
Polyp
d’intéressantes exécutions de chant, de
spirituel, la gloire littéraire de Thorn
ainsi rendu à Gerhardt Hauptmann re¬
Saint
Poulenc et de Honegger, par Zdenka
avait émue sans la conquérir. Et c’est
vient, du reste, et la critique viennoise
Le Le.
quand Thorn comprend cette victoire
Krausova, cantatrice tcheque fixée à
ll'a loyalement reconnu, au nouveau di¬
Blane
Paris.
du fait brutal sur Tidée, dans son
recteur du Burgtheuter dont l’année de
(de Mo
dramne particulier comme dans ie drame
Retenons encore deux soirses de
gestion en cours a montré quelle éner¬
de Lar
général, qu'il va mourir en cherchant
chant au Konzerthaus, la rentrée cha¬
gique impulsion un poete peut donner
de De
dans l’étang la mort et l’oubli, ou le
leureusement accueillie d’une artiste
a un théätre nationa M. Anton Wild¬
lards,
jeune couple avait trouvé l'amour.
gans, Tauteur profond de Dies Trae
injustement un peu oubliée: Maria Del¬
Ducrei
vard, émule d’Vvette Guilbert et qui
Amour, Pauvreté, letincelant lyrique
*
dessin
II n'appartient pas à un Français de
des Sonnets à Ead er de Printemps
ne compte guère moins d’amis à
reau
Panlomne #t dent houe stehalions e linder si ia tloope au Zweihenler, Celle