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16.3. Die letzten—
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NOTES DE LA QUINZAINE
Cette aventure est tragique et simple, d’un vienx jour¬
naliste dans la détresse, qui, à l’agonie dans une chambre
d’höpital, supplie qu’on aille chercher son ancien camarade,
le célebre Weihgart. II veut erier sa haine à cet ami qui
ne valait pas mienx que lui et qui a honneurs et profits de
toutes sortes. Et il lui apprendra que sa femme l’a trompe
avec lui-mème, le moribond, qui fut, jadis, un jeune homme
plein d’espérances! Mais quand vient Weihgart, affectuenx
et placide, se plaignant des tristesses de la gloire et de
T’ingratitude des gens, le mourant se tait. La misère de cet
homme parvenu à l’apogée le décourage et lui retire toute
idée de vengeance. IIy a là une tres belle scène, pleine,
tour-à-tour, de silences et phrases simplement dites.
M. Schnitzler, espérons-le, nous donnera d’autres cuvres,
à Paris. On voit bien, dans Les derniers masques, quelles
peuvent être les ressources de son grand talent, mais il
nous faut, pour les juger équitablement, connaitre, de lui,
des ouvrages plus importants.
UNE ATTITUDE DE M. BERNARD SHAW
J’ai parlé dans un précédent numéro de la piéce, assez
médiocre, en somme, de M. Bernard Shaw: La profession
de Madame Warren.
On peut lire, ces jours-ci, l’afliche suivante, qui s’étale
sur les murs de Paris:
Londres, 3 février 19.
Mon cher Hamon,
Paris est toujours la dernière ville au monde à découvrir
elaaccueillir un auteur ou un compositeur de réputation
internationale. Londres retarde de 25 ans, Paris retarde
de 10 ans sur Londres. Paris est une ville merveilleuse,
mais les Parisiens n’ont pas encore découvert Paris. II