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LA REVUE MUSICALE
(344)
BEBETEEEETEEEEHENEEEEEEEHRSGTBÄGERHHEHEEHGEGHEZZHEEHHEBNHEHHEBHEHTHHEEEEEE
de Byron, de Daudet: mais aujourd'hui si l’on remet les deux premières
à la scène, c’est en l'’honneur de la musique et pour l’intérêt de la replacer
dans son cadre; il se peut bien qu’il en soit déjà de méme pour le drame
de Daudet.
Nous touchons la à une des difficultés de la collaboration entre arts;
leur inégal vieillissement déséquilihre l’ceuvre. Généralement les livrets
se desséchent tout d’abord (Durdanus, la Flüte enchantée, Fidelio,
Euryanthe; il est juste de noter, en sens inverse, la bonne tenue des livrets
de Quinault et de Du Rollet). Les textes de Wagner ne détonnent pas trop
avec la musique; cequi a vieilli, c’est la mise en scène, partie intégrante
de l’ceuvre pour Tauteur.
Notons toutefois qu'un tel langer ne menace pas le cinéma. En effet,
et justement parce que la mie en scène, forcément incorporée à l’ceuvre,
vieillit rapidement, ancun film ne peut prétendre à la durée: nous l’avons
tous constaté pour des films anciens d’excellente qualité (Les Proscrits);
ilyalà un phénoméne général qui ne tient pas seulement à ce que, de 1900
à 1930, la Vérité s’est substituée à l’Erreur. Ce point acquis, l’auteur du
film, débarrassé du souci de l’avenir, organisera son cuvre au mienx
pour les trois ou quatre années de durée qu’il a le droit d’envisager, en
utilisant les matériaux dont il dispose.
Reprenons maintenant l’énumération théorique des genres, en élimi¬
nent le film complétement muet, limite pratiquement impossible à
atteindre. Nous trouvons, forme aujourd'hui périmée, le film sans discours,
mais avec accompagnenient musical ad libitum ou obligatoire, qui naguère
constituait la régle de l’écran. Le genre a-t-il définitivement disparu?
II serait téméraire de l’affirmer; cherchons une comparaison hypothé¬
tique. Supposons que dans un pays qui posséde une certaine culture
artistique, on ne connaisse que le blanc et le noir. Quelqu'un survient,
invente la couleur: du coup, l’art est bouleversé, personne n’accepte plus
de continuer à s’exprimer par des moyens restreints, alors que le voisin
en dispose d’infiniment variés. Ceci jusqu'au jour ou les artistes, ou le
public s’apercevront que le dessin, la gravure ont un pouvoir d’expression
propre qui n’est pas seulement un appauvrissement du pouvoir de la
peinture.
Voici un autre rapprochement qui n’est pas une simple hypothése:
de Haendel à Richard Strauss, on voit l’orchestre enrichir sans cesse ses
moyens; arrivé au maximum, une réaction se produit, le petit orchestre
reparait, la restriction volontaire des moyens s’affirme, Il est tout à fait