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box 3677
1. PanphletsOfforints
LA NOUVELLE REVUE
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S’il ne se risque point anx audacienx coups d’aile, avec quelle
maitrise il papillonne!
M. Arthur Schnitzler est né dans la jolie capitale, au bord du bieu
Danube, le 15 mai 1862. Mafait des études médzales completes,
mais obeissant à une vocalion impérieuse, il s’essayait dés 1886
dans la littérature. Un recueil de dialogues intitulé Analol (1) et
publié en 1892, lui valut son premier grand succes. Depuis lors,
M. Schnitzler n'a cessé de produire et presque lonjours avec bon¬
heur. On lui doit un grand nombre de pieces de théatre, des dia¬
logues participant à la lois de la piéce de théätre et du récit en
prose, deux grandes nouvelles qui sont de petits romans, cnlin
plusieurs recueils denonvelles proprement dites ou contes. Cest
évidemment au théatre que M. Arthur Schnitzler doit sa grande
notoriété. Célebre comme auteur dramalique en Autriche et en
Allemagne, il n’est pas inconnu chez nous en celle qualité. Le
Théätre Antoine a donné son Perroquet vert et les Bouffes son
Souper d’Adien. M. Faguet ayant pris connaissance, en outre,
d’une traduction manuserite d’Amourette (Liebelei) (2) publia
au sortir de cette lecture un leuilleton enthousiaste. Aussi bien
les drames de M. Schnitzler sont-ils plein de qualités. M. Fagueta
justement déclaré que Liebelei (le chef-d’cuvre scénique de
M. Schnitzler), était une chose remarquablement vigoureuse et
directe. Son dialogue aussi est d’une qualité rare et ces deux
ouvrages dialogués: Anatol et Reigen, contiennent des scènes
exquises, mais je ne puis m’empecher de mettre les nouvelles du
meme auteur fort au-dessus du reste de ses écrits. Cette nature
discrête et fine, éprise de nuances et demi-leintes, se livre dans
la nouvelle avec plus de bonheur encore que dans le drame.
M. Schnitzler excelle dans l'analyse délicate des états däme
passionnels, i#les décrit avec une précision on l’on devine de la
sympathie et de T’expérienee. Sceptique par instinct, il a un gont
marqué pour Tironie et pour Thumour, mais son sceplicisme va
de pair avec un naturel trop tendre et trop aimant pour jamais
se complaire ni s'atlarder au sarcasme. M. Schnitzler apporte
dans T’examen des choses de Tamour le sérieux qui convient. IIa
peu d’idées, mais sa sensibilité, mais sa sentimentalité est ex¬
treme. Tous ces dons la sont l’apanage du romancier ou du nou¬
vellier: ils ne sont point le propre de lhomme de théätre.
M. Schnitzler, pocte raffiné et délicat, a réussi sur la scène parce
(1) La plupart des cruvres de M. Schnitzler ont eteedlitees par la librairie S. Fischer
Berlin.
(2) Traduction due à M. Jean Thorel.
RRRE
A
UN PARIS
qu'il est tres intelligent et#
Viennois de race, T’art théät
point ceqully a chez lui d
pieces, mèmes les plus appla
est un peu arlificiellement ih
la simplicité, la gräce mémes
Conteur délicieusement n
sacrilié au naturalisme. C’est
à Vienne que la répugnancel
capitale aux productions nat
séculaires de dignité et d’élég
el Jui relusa le lihre établisse
il voir néanmoins l’influeneg
taines brutalités du petit ron
rir. Cest Thistoire d’un pa
d’aimer, qui met trois cents
rements sans nom, dans cec
un monde meilleur. L’éle
mème, est tres accusé dans
L’exaspération sensuelle prof
qu'elle allume au cceur de
eruellement notés. II se peut
peut que Mourir soit un r
comme viennois. Mais il se
simplement le résultat des oh
teur, lout frais émoulu de
on il écrivait ce livre, un
nière hypothése est mème la
On a souvent comparé M.
sanl. & Un Maupassant vienne
ceque cela veut dire? Maup
leur étre intime autant qulil
Schnitzler est sentimental; M
est doux. Par la mise en scen
forme, l'auteur français et
moins que par le fond. Com
passant peint plutôt qulil nel
que fait M. Schnitzler. Le r
chez Maupassant que chez
Danube. Conformément au
laissait l’äme de ses personn
ei dans des dialogues merve
ggesinsencan