box 6/2
Therese
35. 1
N. on Dtetr)
# . JcbiLamc
rese
DeteC
Signafure
Epsihion—
Thérese, par Arthur Schgitzler.
(Albin Michel).
Le sous-titre de ce roman est: & Chronique-f’une vie
de lemmes: Von pourrait ajouter: ##.. de kemme seule .
Toute la lamentable existence d’une jeune fille de la
bonne société viennoise, obligre par la folie de son père.“
ex-colonel, et T’egoisme de sa mère. plus au moins ro¬
mancière, de gagner sa vie comme institutrice-gouver¬
nante.
Le livre est congu en suite de courts chapitres, ta¬
bleaux romances, se succedant à la vitesse de ceux dun
film. Procédé monotone, sans doute, et dautant plus,
que #e sont presque toujours les mèmes scènes qui se ré¬
pétent avec des variantes tellement minimes, quselles nien
changent quère T'atmosphère. Mais procédé voulu. sai¬
sissant, produisantchez ie lecteur une lourde senta
tion d’ennui et dangoisse à la fois. Les bonheurs y sont
rares, fletris, rayons de soleil päle. Cette vie est terne,
jusque dans la souffrance, car Thérèse ne connaitra de
vrritable douleur, ne jettera un cri déchirant de kemme,
quten mourrant de la main de son lils.
Par son procédé, par la description quson y trouve,
dintérieurs bourgeois, ou regne une miser“ uniforme,
kaite de soueis et de vices, ce litre mia fait songer an
* Diable boitenx de Le. Sage: L’auteur est pour nous un
diable Asmodée, dont Tironie, point légère et persifleuse
comme celle de Tautre, Ist amère. révoltée et méme pi¬
toyable. Mais pourquoi nous décrire les chutes répétées.
si fréquentes, de Thérése? Pourquoi les tentatives, tan¬
tôt sincères. tantôt inconscientes. quselle fait vers la re¬
ligion. restent-elles toutes vaines? II P #a la Vexpression
dun determinisme, incompatible avec Thistoire dautre
part si humälfie. C’est le seul reproche à faire à ge livre.
pour le reste attachant, et dont il kaut également féliciter
la traductrice, Mile Suzanne Glauser.
F. HI.
N Dk Dta——4
DEPEGHE
Crtreti de
COLMAR
Advesse
20 Mäns 1951
Date
Siynature:—
Krposition
LA NE MITLKAIRE
EDITH
Demoiselle de Nevers
par jacques Cervières.
(Albin Michel, editeur)
Elevée par une mère qui ne souffre
pas la contradiction, plongée dans un mi¬
lien bien pensant et tres fermé aux idécs
modernes, Edith, Demoiselle de Nevers,
comme Cpollx.
Puis, soudainement le cours de la vie
d’Edith prend une orientation aussi nou¬
velle qu'inattendue: à une vente de cha¬
rité Edith fait connaissance d’un riche et
célebre romancier américain, né en Fran¬
ce et d’une mère française. Les deux
jennes gens (c’est une facon de parler:
alors qu'Edith a 18 ans, Bedfort-Fénczac
le romancier
— a presque atteint la
quarantaine) s’aiment.
Apres une tres vive opposition Ma¬
dame Dambue auforise in extremis et à
contre-coeur sa fille à épouser le roman¬
cier qui, par suite de ses idées larges et
nonvelles, deffraye la chronique des bons
bourgcois de Nevers.
A Paris, on vit le romancier, Edith
mene une existence luxuense et sans sou¬
cis; mais cependant elle doit s’avouer
qu'elle n’est pas parfaitement heureuse;
c’est qu'elle a été transplantée brusque¬
ment et sans transition dans un milieu¬
tres différent de celui dans lequel elle a“
passé sa jennesse et auquel elle n’est pas
arrivée à s’adapter entiérement, en vertu¬
d’un atavisme insurmontable. La tran¬,
quille vie de Nevers ini manque aufant.
que In présence de sa mère; aussi des
que la jeune kemme sera réconciliée avec.
sa mère, elle repondra comme jadis (Qul.
#namann à tous les conseils que Mine
Dambue Jui prodiguera.
Ce livre éclaire d’un jour un peu spé¬
cial l’äme si complexe des jeunes filles
provinciales. Un style léger, badin et
soupie rend la lecture de ce livre plus
attrayante encöre.
∆ TTHERESE 8
chrozictie dune vie de komme
roman par Arthur Schnitzler,
traduit de Fallemand Clauser
(Albin Michel, éditeur)
Ce roman du célebre écrivain viennois
nous decrit in vie dramatique d’une jenne
fille autrichienne, qui moralement aban¬
donnée des sa première jennesse finira
par dechoir de plus en plus; d’un de ses
innombrables amants elle a en un enfant
qui deviendra un malfaiteur et au moment
0a Thérèse, Phérofne du roman, croit en¬
Iin ponvoir reprendre une vie normale et
reglée, ie Destin s’oppose à elle, chr ce¬
Therese
35. 1
N. on Dtetr)
# . JcbiLamc
rese
DeteC
Signafure
Epsihion—
Thérese, par Arthur Schgitzler.
(Albin Michel).
Le sous-titre de ce roman est: & Chronique-f’une vie
de lemmes: Von pourrait ajouter: ##.. de kemme seule .
Toute la lamentable existence d’une jeune fille de la
bonne société viennoise, obligre par la folie de son père.“
ex-colonel, et T’egoisme de sa mère. plus au moins ro¬
mancière, de gagner sa vie comme institutrice-gouver¬
nante.
Le livre est congu en suite de courts chapitres, ta¬
bleaux romances, se succedant à la vitesse de ceux dun
film. Procédé monotone, sans doute, et dautant plus,
que #e sont presque toujours les mèmes scènes qui se ré¬
pétent avec des variantes tellement minimes, quselles nien
changent quère T'atmosphère. Mais procédé voulu. sai¬
sissant, produisantchez ie lecteur une lourde senta
tion d’ennui et dangoisse à la fois. Les bonheurs y sont
rares, fletris, rayons de soleil päle. Cette vie est terne,
jusque dans la souffrance, car Thérèse ne connaitra de
vrritable douleur, ne jettera un cri déchirant de kemme,
quten mourrant de la main de son lils.
Par son procédé, par la description quson y trouve,
dintérieurs bourgeois, ou regne une miser“ uniforme,
kaite de soueis et de vices, ce litre mia fait songer an
* Diable boitenx de Le. Sage: L’auteur est pour nous un
diable Asmodée, dont Tironie, point légère et persifleuse
comme celle de Tautre, Ist amère. révoltée et méme pi¬
toyable. Mais pourquoi nous décrire les chutes répétées.
si fréquentes, de Thérése? Pourquoi les tentatives, tan¬
tôt sincères. tantôt inconscientes. quselle fait vers la re¬
ligion. restent-elles toutes vaines? II P #a la Vexpression
dun determinisme, incompatible avec Thistoire dautre
part si humälfie. C’est le seul reproche à faire à ge livre.
pour le reste attachant, et dont il kaut également féliciter
la traductrice, Mile Suzanne Glauser.
F. HI.
N Dk Dta——4
DEPEGHE
Crtreti de
COLMAR
Advesse
20 Mäns 1951
Date
Siynature:—
Krposition
LA NE MITLKAIRE
EDITH
Demoiselle de Nevers
par jacques Cervières.
(Albin Michel, editeur)
Elevée par une mère qui ne souffre
pas la contradiction, plongée dans un mi¬
lien bien pensant et tres fermé aux idécs
modernes, Edith, Demoiselle de Nevers,
comme Cpollx.
Puis, soudainement le cours de la vie
d’Edith prend une orientation aussi nou¬
velle qu'inattendue: à une vente de cha¬
rité Edith fait connaissance d’un riche et
célebre romancier américain, né en Fran¬
ce et d’une mère française. Les deux
jennes gens (c’est une facon de parler:
alors qu'Edith a 18 ans, Bedfort-Fénczac
le romancier
— a presque atteint la
quarantaine) s’aiment.
Apres une tres vive opposition Ma¬
dame Dambue auforise in extremis et à
contre-coeur sa fille à épouser le roman¬
cier qui, par suite de ses idées larges et
nonvelles, deffraye la chronique des bons
bourgcois de Nevers.
A Paris, on vit le romancier, Edith
mene une existence luxuense et sans sou¬
cis; mais cependant elle doit s’avouer
qu'elle n’est pas parfaitement heureuse;
c’est qu'elle a été transplantée brusque¬
ment et sans transition dans un milieu¬
tres différent de celui dans lequel elle a“
passé sa jennesse et auquel elle n’est pas
arrivée à s’adapter entiérement, en vertu¬
d’un atavisme insurmontable. La tran¬,
quille vie de Nevers ini manque aufant.
que In présence de sa mère; aussi des
que la jeune kemme sera réconciliée avec.
sa mère, elle repondra comme jadis (Qul.
#namann à tous les conseils que Mine
Dambue Jui prodiguera.
Ce livre éclaire d’un jour un peu spé¬
cial l’äme si complexe des jeunes filles
provinciales. Un style léger, badin et
soupie rend la lecture de ce livre plus
attrayante encöre.
∆ TTHERESE 8
chrozictie dune vie de komme
roman par Arthur Schnitzler,
traduit de Fallemand Clauser
(Albin Michel, éditeur)
Ce roman du célebre écrivain viennois
nous decrit in vie dramatique d’une jenne
fille autrichienne, qui moralement aban¬
donnée des sa première jennesse finira
par dechoir de plus en plus; d’un de ses
innombrables amants elle a en un enfant
qui deviendra un malfaiteur et au moment
0a Thérèse, Phérofne du roman, croit en¬
Iin ponvoir reprendre une vie normale et
reglée, ie Destin s’oppose à elle, chr ce¬