I, Erzählende Schriften 31, Fräulein Else, Seite 77

31.
Fraeulein Else
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Scr-sohtgent vom des Poelnes en prose1 R=-REs à la mème librairie ou an
oll se retrouve cet alliage essayé, dans Le
mème kiosque
Mélémaque, aver tant de bonheur.
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MADEMOISELLE ELSE, par Arthur Schnitzler (Stock). — LEAU DU NIL,
par Pierre Frondaie (Emile-Paul) — L’CILLET ROUGE, par Paul Drouot
(Collection du Divan).
1
les gants d’avoir une vive amitié à l’égard
Malemoiselle Else est congu fout entier
du père de Mlle Else. II est dore presque
sous la forme du monologue intérieur
naturel que l’avocat & de génie , prie ga
mais conme les éditeurs négligent toujours
kemnne de demarler à Else de faire une
de donner en téte des traductions la date
démarche auorès du marchand et d’obte¬
d’apparition de J’édition originale, je ne
nir de Jui les trente mille florins. Apres
sais si M. Arthur Schnitzler doit quelque
beaucoup d’hésitation, la jeune fille se ré¬
chose au procédé, jadis inventé par M.
signe à cette démarche. Un peu avant le
Edouard Dujardin et perfectionné depuis
diner, elle va trouver M. de Dorsday dans
par M. Jumes Jovce et M. Valéry Larbaud.
e bois; elie lui contie l’inquiétude fami¬
Mademoiselle Eise se passe en quelques
liale. M. de Dorsday vondra-t-il bien une
heures, de la fin du jour au début de la
fois encore aider l’avocat & de génie „?
muit; il contient une situntion tres drama¬
Cet avocht a de génie n, à peine entrevn
tique et la vie et la mort d’un ére. II Laisse
à travers Je monologue fébrile d’EIse, res¬
entrevoir, en meme temps, tout un milien
semble beamcoup à un des ratés supérieur
et le caractère de cing à six étres: c’est
d’lbsen, à HHjalmnar Ekkdal, ou au bolième
wous dire que Mademoiselle Eise est une
prétentieur de Hedda Gabler.
merveille de raccourei et de suggestion. Ce
Mais M. de Dorsday se fait firer l’oreille,
qut ne veut pas dire que ce roman soit un
Pargent etst l’argent, et cette somme-ei
chef-d’euvre. Cette forme du monologne
senglontira sans raison comme toutes les
intérieur est si difficile à manier que, mné¬
antres dans l’abime que constitue la triste
zie dans un petit récit, qui n’a pas deux
vie de Tuvorat. Et il propose un marché à
cents pages, les longueurs se font eruelle¬
la jeuno fille: oh! il ne veut pas devenir
ment sentir et les redites sont irritantes.
soft amant & non 1ce marché ne serait pas
Et cependant, ici, le monologue intérieur
honnête, I lui demande seulement de sc
est actionné-par une nécessité impérieuse
montrer à Jui, toute nue, dans le bois
dl n’a pas ce lihre jen cette gratuité Jud
— il ya du poéte
trempé de Hair de lune
dni ont laissés les trois éerivains que je
— ou chez Jni, dans ga
chez ce sattyre
citais plus haut. H obeit d la forcede pro¬
chambre.
pulsion d’une situation puissamment er
cruellemnent dramatique. I n’est pas une
Vons mer regardez, Else, dit-il, comme
Simple cenbinaison d’idees et d’images,
si j’étais fon. Je le sais peikt-Etre un pen:
mais un tourbillon central on tous les élé¬
mais vons repandez un charme, Eise, dont
ments accourent de ln periphérie et vien¬
peut-être vous ne vons doutez pas. Vous
nent se grouper an eceur du pensohnage
devez sentir, Else, que ma prière ne veut
dans une des minutes les plus pathétiques
pas être mnie offfense. Je dis prière, mémne
de sn vie. Minute unique, d’ailleurs, puis¬
ei cela ressembile à s’y meprendre à un
gue Théroine n’y survit pas.
chanlage. Mais je ne suis pas un maitre
L’anecdote est simple et pourrait être de
chanterr, Je ne suis qu'un homme, qui a
tous les jours. Elle est à peine différente
toutes scrtes d’eypériences — entre autres
de celle qui fait le fond de Resure pour
cellé-el, que toute chose au monde a son
Mesure. Mais iei, cist une mesure pour
prix, et que celuf qui fait cadeau de son
gien.
argent alors qudl pourrait en tirer la
Madenoiselie Else est avec sa tante
cont#salen, est un imbécile fieffé. El. cc
Emma et son consin Paul dans und sta¬
que je vorm m’acheter cette fois-ci, Else,
tien-quelconque de montagne. Mudemeiselle.
ruoi que cla Pilisse valoir, vous ne Seroy
Else est fort belle et toute jeune. Par mal¬
pas plus phuvre pour me le vendre.
heur pour elle, son père est un joneur; c’est
## Et que cela dowe rester secret entre
aussi, dans son genre, un avocat & genial ).
vous et mol, je vous le jure, Else. sur., #ur
mais le jen l’emporte sur le n génie # et
tous. Vos clairmes, par lesquels, en vons
Inème sur la plus simple honnéteté; tant et
evpilant vons me rendrez heurellx. 9 —
si bien que M. Tavocat u de genie v vient
(Ou, a-kit appris a parler comme celn?
de disposer en sa faveur d’une somme de
songe Else. Cela gort Pun tirre.) — 7 Et
trente mille florins. qui apparienait à des
e vous jure aussi que je.,, ne profiterni
mineurs. Une plainte est déposée contre
pas de la situation d’une manière qui ne
Jui, et M. l’avocat va étre arrété, s’il ne
soit pas prévue dans notre contrat. Je #e
grestitue pas à temps la somme dérobée.
vons dernande rien d’autre que de ine per¬
Or Mademoiselle Else a menlionne dans
mettre de iester un quart d’heure en dévo¬
mue lettre à ses parents la présence sur
tior devamt votre beauté. Ma chambre se
son pie d’un M. de Dorsday, qui mest pas
trouve au mème étage que la vötre, Else.
jeune et qui est un riche marchand d'anti¬
ne 65 — fewile à retenir.. „
gultés. M. de Dersday se donne par ailleurs
La malheurense Else est abasourdfe par

bans zes Somans et dasts
Schneider, pocte et crogant a'plasserg „bisisei
surmom“ ja doudie diffteulte, Je ne rähplle¬

rui que deug de ses romans; L'Immaculée
cette proposition, à la fois cynique, et;
dans un sens, relativement idéaliste. Mais
elle n’en veit que le cynisme.
Elle se crovait lihre, flirt, et möme vi¬
cieuse, la pauvre enfant, mais cela T’atteint
d’autant plus profondément qu'elle s’ima¬
ginait déjà armée contre la vie et que la
voild Césarçonnée du premier coup! Que
faire? Accepter, c’est déjà le déshonneur
refuser, c’en est un autre, et elle voif
son père mort ou revétu de la livrée rayée
du forçat. Peu 5 pen, sous la poussée des
images trop violen son cerveau s’en¬
fievre, se laisse obseder. Ouf, elle ira re¬
trouver M. de Donsday, ct puis elle s’em¬
poisonnera avee des cachets de véronal —
n de ses oncles s’est déja tué. En möme
temps, tout ce qu'il y a dé trouble et d’é¬
quivoque dans la proposition de M. de
Dorsday agit sournossement sur ses nerfst;
elle se déshabille, en proie à un trouble
étrange (M. Arthur Schnilzler inste d’all¬
leurs sur l’époque particulièrement irritä¬
ble on elle se trouve), elle épronve une set¬
sation bizarre à se trouver nue sous ein
manteau, à röder ainsi dans Thôtel, alin
de prévenir M. de Dorsday que lu proposi¬
tion est acceptée.
Elle traverse ainsi le salon dé musique
quelge'on joue du piano; un étou¬
ment la prend, elle tombe. Tout le ###ne
la voit nue — et M. de Dorsday aussi. Ne
doit-il pas maintenant la somme & ##
père? Elle est évanouie, on feint de #eire
on la transporte dans sa chambre : son
cousin la soigne. Et, comme on la laisse
seule un moment, elle avale son véronal.
Tout ceci est empreint de cet Crotisme
fröleur particulier à M. Arthur Schnitzler,
de ce libertinage à demi-sentimental, 0#
l’on veut voir, un peu artificiellement, ##
semble-t-il, la marque du geste viennols
En tout cas, M. Schnitzler ne fait rien
pour attenuer cette legende; et ses romans
et nouvelles font un peu penser à des opé¬
— à une
rettes pathologiques ou tragiques
Belle Mélène de maison de santé. Made.
moiselle Eise m’en est pas meins une Gu¬
vre de mérite. Le processus mental qui
inene Else an suicide est supérieurement
analysé. C’est vraiment une jeune fiile quf
bense etsent ainsi; il y a, chez M. Schnitz¬
ler, un den extraordihaire pour se trums
ormer en femme et sontir comme tellen
Réves puérils, assaut de l’instinct, défor¬
mation du gentiment, attitudes vaniteuses,
pudeurs, aspirations généreuses, retoufe
Egoistes sur soi-mème, cynisme, nafvete
devouement, peurs phiysiques, audaces
desprit, bref, ce qui constitue l’étre m0¬
ral d’une jenne fille dang une circonstance
donnée, tout cela trouve iei une expression
juste et forte. II reste cependant dans 18
talent de M. Artbur Schnitzler quelque,
chose Girrstant, et d’incomplet; cela ne###
smais assez lein. Si j'ose m’exprimer
ainsi, sa profondeur est à fleur de peau.

Pahen
M. Pierre Frondaie est fidele à la tradi¬
tion du roman romanesque, II v en
deux, d’ailleurs, et de bien différentes,
L’une aui consiste à donner à ses héros un
sens romanesque et poétique de la vie-mä¬
ine, quelle que soit cette vie; l’autre auf
est de croire qu'il g a des situations romg¬
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ni
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