31. Fraeulein Else
box 5/2
Ur CuT
thant Planctus en langue d'ee retronve
Den de méditer
Allte, iert
Gafts
esolide er.
8
dans un évangéliaire d’Albl, l’auteur des
seignement que leur dispense
1e
livre de M.
plussscn seis
hant, a
Paysages Chistoire, abordant l’épopée con¬
Monteilhet. — (Felig Acan, editeus
ficulté, Je ne rüppelle¬
temporaine retrace en d’alertes et vibrains
FSTEI.,
romans: L'Immaculée
poèines a de circonstances # les péripéties de
esques en sol, en dehors de l’imagination
a fois cynique, et,
Mlle de Sorgepois est devenue Mmne Wir¬
des héros. M. Pierre Frondaie, comme M.
ment idéaliste. Mais
sog; elle regne sur I’Egypte; elle est riche
Pierre Benoft, obéit à celle-ci, comme l’ont
ynisme.
comme une princesse des Mille et Une
fait Octave Feuillet et Cherbuliez. George
e, flirt, et mème vi¬
Vuits. Pierre Levannier semble l’avoir ou¬
Sand est à la source de ce fleuve, mais elle
nt, mais cela l’atteint
bliée. Soudain, au moment de partir pour
estaussi un des éléments essentiels de
léinent, qu'elle s’ima¬
les Indes, il entend sur le paquebot und
l’autre, qui, par les Maitres-Sonneurs
ntre la vie et que la
conversation qui l’inquiète, Mme Wirsoq
Ie Chdtenu des Désertes, devait aboutir
premier coup! Que
serait sur le point de prendre un amant.
Dominique, d’abord, au Grand Meaulnes,
déja le deshonneur
Un paladin ne peut supporter l’idée qu'une
ensuite.
in autre, et elle voit
femme qu’il respecte risque de prendre
Stu de la livrée rayée
pour amant quelqu'un autre due Jui, et
Le romanesque de I’Eau du Wil consiste
sous la poussée des
Pierre a l'äme d’un paladin. II renonce aux
surtout dans la notion que M. Pierre Fron¬
son cerveau s’en¬
Indes et accourt en Egypte. Anne-Marie
daie a de l’amour; notion fidele an sen¬
der. Qui, elle ira re
flirte, en effet, terriblement avec un trop
timent général du xixe siècle, et peut-Ctre
ay, et puis elle s’em¬
bel Oriental, du nom de Habib Saarbi, le¬
du xvir, notion qui fait de lui un senti¬
cachets de veronal —
quel ne pese pas lourd à côté du paladin.
ment absolu, égal chez tous les étres qu'i
t déjà tué. En mème
Anne-Marie sauvée, Levannier va repar¬
tauche et peu modifiable par leur nature
a de trouble et d’é¬
tir pour Cevlan, mais elle le supplie de
personnelle. Rien n’emeut la majorité des
roposition de M. de
ester auprès d’elle et de Taccompagner
ecteurs et surtout des lectrices, comme
enHaute-Egypte. Et il arrive ce qui de¬
ement sur ses nerfs
cette idée; au fond, la litterature contem¬
ait arriver. M. Pierre Frondafe a fait une
n proie à un trouble
poraine, — et en particulie, celle de Mar¬
chnitzler insiste d’ail¬
peinture tres heureuse de cet amour com¬
cel Proust — les gene dans leur besoin
articulièrement irrita¬
blé qui a pour cadre d’admirables paysa¬
G’illusion. IIs p'aiment pas, — et ils le
elle éprouve une sen¬
zes: une peinture égale, unie, sans effet
savent — comme on aime dans la littéra¬
zans fruculence.
rouver nue sous un
ture romanesque, mais ils vondraient étre
insi dans Thôtel, afin
aimés comme cela. Aussi cherchent-ils dans
Seulement, je le répête, Pierre Levan¬
rsday que la proposi
g lecture une compensation à l’infirmite
nier s’est donné et Anne-Marie ne se don¬
de leur propre vie sentimentale. Si, comme
ne pas. II croit nafvement que Mme Wir
il arrive avee M. Pierse Frondaie, leur
le salon de musique
sog va quitter son mari et l’épouser. II
plaisir est augmenté de celui que présente
iano- un étourdisse¬
gnore qu’à un certain degré de fortune.
une cuvre dramatique bien faite et bien
ombe. Tout le monde
une femme ne divorte guère, du moins de
Gerite et s’accompagne de cette vision gé¬
de Dorsday aussi. Ne
son propre gré. Anne-Marie n'g ancune
nerale de grand luxe nécessaire an lectemn
ant la somme d son
des pudeurs de son amant; elle entend
moyen, ils sauront témolgner à l’auteur
hie, on feint de l’étre;
e garder sans perdre la vie qu'elle mène.
leur vive reconnaissance et retrouveront
e sa chambre son
t elle réussit quelque temps à le conser¬
trunsposés dans un#re, des réves qu'ils
comme on la laisse
ver dans ces conditions. Mais un événe¬
ue sauraient treduire eux-mémes.
avale son véronal.
ment nouveau survient qui détruit tout.
Quelle est la femme, en effet, qui ne
reint de cet Grotisme
Anne-Marie est enceinte. Etcomme Levän¬
oudratt éire aimé par Pierre Levannier?
M. Arthur Schnilzler,
ier ne peut supporter l’idée que son fils
Pierre Levannier est l’homme d’un amour
sera élevé par un autre que lui et qu'il
demi-sentimental, on
unique. (II est assez curieux de voir com¬
u artificiellement, me
levient tyrannique et mèmne emporté, la
bien le roman romanesque reste fidèle à
e du genie viennois.
sune femme, pour ne pas perdre sa
S1.
la tradition du conte légendaire des zu“ et
hnitzler ne fait rien
tuation, a le féroce cosrage de lui dire
kin siècles cet bomme qui s’est donné
gende; et ses romans
qulaprès tout, is n’est pas lout à fait sür
pour toujours, c’est, I’Erce d’Erec et Enide
peu penser à des opé¬
que i'enfant soit de lui. Cette épouvanfable
mais Enide n’est pas digne ien de sa gen¬
on tragiques — à une
parole brise Levamier; e’est fini, il ne
ille aieule médievale; Enide est trop fä¬
pourra plus reveir Anne-Marie. Son fils
son de santé. Made¬
cheusement moderne.)
st pas weins une (t¬
v gagnera certainement une magnifique
Pierre Levannier a aimé dans son en¬
rocessus inental aui
pulence, mais Pierre Levannier y perdra
fance la scur d’un de ses amis de Stanis¬
e est supérienrement
la vie.
las: Anne-Marie de Sorgepois. Les Sor¬
ent une jeune fiile qui
II finit en effet par mourir“ par mau¬
gepols sont bien entendu des nobles rui¬
y a, chez M. Schnitz¬
rir d’amour. Je ne veux pas chicaner M
nés.— le noble ruiné est un des éléments
inaile pour 6e trans¬
Pierre Frondaie sur cette fin, Le roman
össentiels du roman romanesque
— leur
sentir comme telle.
romanesque ases lois. Mais tout de möme,
t de l'instinct, défor¬
n vondrait hien savoir Ce quoi meurt Le¬
Marie, c’est-à-dire de la marier avec de
attitudes vanitenses
vannier quel est.-orgäne qui est atleint?
argenf. Anne-Marie aime Pierre Levan¬
génèreuses, retours
Quelle est la maladie qui T’emporte? On
nier, fils d’un simple professeur, mais i!
e, eyilismne, nafvete,
neurt d’emour, et tout le temps, et nous
se tient sur la défensive. II s’y tient si bien
physiques, audaces
e vovons tous les jours, mais c’est par le
que lorsque Mlle de Sorgepois est sur le
constiiue l’étre mo¬
suierde: L’autre mort est difficile a ad¬
peint d’épouser un Levantin effroyable¬
dans und circonstance
mettre. Ma foi, j’aurais préféré que Le¬
ment riche, mais effroyablement Levtn¬
nve iei une expression
annier se suicidät. Le suicide nest pas
tin aussi, il ne comprend rien à la der¬
ine mauvaise fin, du moins dans la litté¬
ière demarche que Ja jeune fille affolée
hr Schnitzler quelque
ature, car rien n’est plus fréquent dans
fait auprès de lui, avant de se jeter dans
incomplet; cela ne va
a vie u vécüe „. Mais cet épuisement, cette
a gueule de son minotaure à millions, et i
Si j’ose m’exprimer
langneur qui mönent au trépas, cette fin
la déçoit si-bien. qu'elle n’hésile plus. lei,
est à fleur de peau,
le jeune fille romantique..
il y a pour le lecteur un pen Tincertiinde.
L'Eau du Mil aura certainement autant
Pourquoi Pierre Levanniep est-il, ce jour¬
de succès que L’Hompe à l’Hispano; pomi
la, si aveugle ou si timoré? Celte attitude
eest sidele à la tradi¬
ma part, je 1e préfère à ce roman; la pein¬
n’est guère compatible avec la folie amou¬
manesque. II v en à
ure du sentiment y est fine et plus sen¬
reuse qutil aura par la sulte. Je sais bien
de bien différentes,
sible, et si M. Pierre Frondaie a mis en
que le roman eüt été impossible sans cette
donner à ses héros an
cauvre l’inspiration la plus romanesque
Scène primordiale, mais les schtimnents de
peétique de la vie-mä¬
pour décrire son Pierre Levannier, par
Pierre auraient gagné à être mienx ex¬
cette vie; l’autre quf
contre, Anne-Marie est présentée par un
pliqués.
a des situations roma¬
Orphee de Jean #e° u, par ##. 1.
L'Art et le Home, nar Jean ANNET.
La Publicité Moderne, par L. CHERONNET.
NOTRE CONCOURS: Les Rebus de T’ART
VIVANT.
réaliste sans illusion. Oue ce portrait est
lone eruel et qu'il est vrai ! Ily a autour
le nous des milliers d’Anne-Marie qui sa¬
erifieraient tout — exactement tout — à
leur luge. Je gage que cette figure-ei ne
aira guère aug lectrices de M. Pierre
Frondaie, mais elles ne #s’y reconnaftront
as, tandis qu'elles reconnaitront en Pierre
Levannier, Thomme qu'elles vondraient
rencontrer!
7
M. Heur! Martineau inaugure une char¬
mante petite collection, qui sera beintôt
précieuse et recherchön Zes Coussins ##
Divan, avec deux nouvelles de Paul Drouot,
etrouvées dans ses papiers et qui nous
font sentir une fois de plus quelle perte
hous avons faite aver ce rare et profond
Gerivain, d’une si exquise qualité.
Dans la première, on voit cc qu’une ima¬
ination vraiment poclique peut ajouter à
a plus simpie histeire. Un jeune homme
est amoureux, amoureux d’une coquette
elle le fait si fort souffrir qu'l! la fuit et
s’en va se réfügier dans un port de mer du
Midi ou il se mnet à cuver sa tristesse et
son ressentiment. Mais Laure, la coquette,
s’en vient aussi dans le Midi et va tout-ha¬
urellement revoir son amoureux on peut
supposer que leur aventure finira tres
bien; en tout cas, un cillet rouge, deman¬
dé par Laure et donné par le jeune hom¬
ie, semble le syrnbole de cette vie nöu¬
velle, de cette vie heureuse. Jusque-la, rien
qjue de banal, bien qu’écrit avec un don
nné, avec une fluidité pure qui fait parfois
penser à Nerval, ce conte ressemblerait d.
mille autres. Seulement, écoutez; dans
une de ses promenades, T’amonreux à
acheté des fleurs, et, commé il pesse, 1o
soir, le lon, d'un cimetière abandorné, 1
crôit entenäre une painte une veix qut
lui demande une fleur et il jette au hasard.
n feillet -euge par-dessus le mur. Meis,
*
a nuit, réveille par un bruit insolite. 1u1
sembie que ses volets sont ébranles par
quelque poussée du dehors; il ouvre sa
fenétre et reçeit en pleine poitrine l’cillet
de pourpre, I'#liet qu'il # #iert à des mä¬
nes inconnus. Or, c’est le müme cillet gu'il
lonners à Laure st qui les réconciliera
à travers lui, on verçeit que la Mort et la
Pitié prézideront à leur union. Cet épisode
fantastique parmet à ce beau conte derdé¬
gager son plein sens et fait de ces vinge
ung pages une cuvre parfaitement ré#s.
sie, que lon ne lit pas sans émotioh.
Moins belle, la seconde bistoire: Loge #7##
esttrès poignante aussi.
Mais puisque nous parlons de Paul
Drouot, il nous fäut dire notre surprise
au'un livre aussi admirable qu' Eurydice.
deur ois perduc ne soit pas rééditée. Qui¬
estresponsable de cet état de choses? En
tout cas, il est intolérable; voici des an¬
des que hien des lecteurs cherchent#ef
livre sans le trouver. II faut qu' Eurpdice¬
leur fois perduc paraisse dans un formät
courant et que l'on puisse se la procuren,
sans difficulté. II serait utile aussi de Féu¬
nir certaines études de Drouot; je me¬
souviens, entre aufres, d’un article sur
Gustave Ricard, qulil serait fort regretta¬
ble de perdre.
Edmond JALOUX.
box 5/2
Ur CuT
thant Planctus en langue d'ee retronve
Den de méditer
Allte, iert
Gafts
esolide er.
8
dans un évangéliaire d’Albl, l’auteur des
seignement que leur dispense
1e
livre de M.
plussscn seis
hant, a
Paysages Chistoire, abordant l’épopée con¬
Monteilhet. — (Felig Acan, editeus
ficulté, Je ne rüppelle¬
temporaine retrace en d’alertes et vibrains
FSTEI.,
romans: L'Immaculée
poèines a de circonstances # les péripéties de
esques en sol, en dehors de l’imagination
a fois cynique, et,
Mlle de Sorgepois est devenue Mmne Wir¬
des héros. M. Pierre Frondaie, comme M.
ment idéaliste. Mais
sog; elle regne sur I’Egypte; elle est riche
Pierre Benoft, obéit à celle-ci, comme l’ont
ynisme.
comme une princesse des Mille et Une
fait Octave Feuillet et Cherbuliez. George
e, flirt, et mème vi¬
Vuits. Pierre Levannier semble l’avoir ou¬
Sand est à la source de ce fleuve, mais elle
nt, mais cela l’atteint
bliée. Soudain, au moment de partir pour
estaussi un des éléments essentiels de
léinent, qu'elle s’ima¬
les Indes, il entend sur le paquebot und
l’autre, qui, par les Maitres-Sonneurs
ntre la vie et que la
conversation qui l’inquiète, Mme Wirsoq
Ie Chdtenu des Désertes, devait aboutir
premier coup! Que
serait sur le point de prendre un amant.
Dominique, d’abord, au Grand Meaulnes,
déja le deshonneur
Un paladin ne peut supporter l’idée qu'une
ensuite.
in autre, et elle voit
femme qu’il respecte risque de prendre
Stu de la livrée rayée
pour amant quelqu'un autre due Jui, et
Le romanesque de I’Eau du Wil consiste
sous la poussée des
Pierre a l'äme d’un paladin. II renonce aux
surtout dans la notion que M. Pierre Fron¬
son cerveau s’en¬
Indes et accourt en Egypte. Anne-Marie
daie a de l’amour; notion fidele an sen¬
der. Qui, elle ira re
flirte, en effet, terriblement avec un trop
timent général du xixe siècle, et peut-Ctre
ay, et puis elle s’em¬
bel Oriental, du nom de Habib Saarbi, le¬
du xvir, notion qui fait de lui un senti¬
cachets de veronal —
quel ne pese pas lourd à côté du paladin.
ment absolu, égal chez tous les étres qu'i
t déjà tué. En mème
Anne-Marie sauvée, Levannier va repar¬
tauche et peu modifiable par leur nature
a de trouble et d’é¬
tir pour Cevlan, mais elle le supplie de
personnelle. Rien n’emeut la majorité des
roposition de M. de
ester auprès d’elle et de Taccompagner
ecteurs et surtout des lectrices, comme
enHaute-Egypte. Et il arrive ce qui de¬
ement sur ses nerfs
cette idée; au fond, la litterature contem¬
ait arriver. M. Pierre Frondafe a fait une
n proie à un trouble
poraine, — et en particulie, celle de Mar¬
chnitzler insiste d’ail¬
peinture tres heureuse de cet amour com¬
cel Proust — les gene dans leur besoin
articulièrement irrita¬
blé qui a pour cadre d’admirables paysa¬
G’illusion. IIs p'aiment pas, — et ils le
elle éprouve une sen¬
zes: une peinture égale, unie, sans effet
savent — comme on aime dans la littéra¬
zans fruculence.
rouver nue sous un
ture romanesque, mais ils vondraient étre
insi dans Thôtel, afin
aimés comme cela. Aussi cherchent-ils dans
Seulement, je le répête, Pierre Levan¬
rsday que la proposi
g lecture une compensation à l’infirmite
nier s’est donné et Anne-Marie ne se don¬
de leur propre vie sentimentale. Si, comme
ne pas. II croit nafvement que Mme Wir
il arrive avee M. Pierse Frondaie, leur
le salon de musique
sog va quitter son mari et l’épouser. II
plaisir est augmenté de celui que présente
iano- un étourdisse¬
gnore qu’à un certain degré de fortune.
une cuvre dramatique bien faite et bien
ombe. Tout le monde
une femme ne divorte guère, du moins de
Gerite et s’accompagne de cette vision gé¬
de Dorsday aussi. Ne
son propre gré. Anne-Marie n'g ancune
nerale de grand luxe nécessaire an lectemn
ant la somme d son
des pudeurs de son amant; elle entend
moyen, ils sauront témolgner à l’auteur
hie, on feint de l’étre;
e garder sans perdre la vie qu'elle mène.
leur vive reconnaissance et retrouveront
e sa chambre son
t elle réussit quelque temps à le conser¬
trunsposés dans un#re, des réves qu'ils
comme on la laisse
ver dans ces conditions. Mais un événe¬
ue sauraient treduire eux-mémes.
avale son véronal.
ment nouveau survient qui détruit tout.
Quelle est la femme, en effet, qui ne
reint de cet Grotisme
Anne-Marie est enceinte. Etcomme Levän¬
oudratt éire aimé par Pierre Levannier?
M. Arthur Schnilzler,
ier ne peut supporter l’idée que son fils
Pierre Levannier est l’homme d’un amour
sera élevé par un autre que lui et qu'il
demi-sentimental, on
unique. (II est assez curieux de voir com¬
u artificiellement, me
levient tyrannique et mèmne emporté, la
bien le roman romanesque reste fidèle à
e du genie viennois.
sune femme, pour ne pas perdre sa
S1.
la tradition du conte légendaire des zu“ et
hnitzler ne fait rien
tuation, a le féroce cosrage de lui dire
kin siècles cet bomme qui s’est donné
gende; et ses romans
qulaprès tout, is n’est pas lout à fait sür
pour toujours, c’est, I’Erce d’Erec et Enide
peu penser à des opé¬
que i'enfant soit de lui. Cette épouvanfable
mais Enide n’est pas digne ien de sa gen¬
on tragiques — à une
parole brise Levamier; e’est fini, il ne
ille aieule médievale; Enide est trop fä¬
pourra plus reveir Anne-Marie. Son fils
son de santé. Made¬
cheusement moderne.)
st pas weins une (t¬
v gagnera certainement une magnifique
Pierre Levannier a aimé dans son en¬
rocessus inental aui
pulence, mais Pierre Levannier y perdra
fance la scur d’un de ses amis de Stanis¬
e est supérienrement
la vie.
las: Anne-Marie de Sorgepois. Les Sor¬
ent une jeune fiile qui
II finit en effet par mourir“ par mau¬
gepols sont bien entendu des nobles rui¬
y a, chez M. Schnitz¬
rir d’amour. Je ne veux pas chicaner M
nés.— le noble ruiné est un des éléments
inaile pour 6e trans¬
Pierre Frondaie sur cette fin, Le roman
össentiels du roman romanesque
— leur
sentir comme telle.
romanesque ases lois. Mais tout de möme,
t de l'instinct, défor¬
n vondrait hien savoir Ce quoi meurt Le¬
Marie, c’est-à-dire de la marier avec de
attitudes vanitenses
vannier quel est.-orgäne qui est atleint?
argenf. Anne-Marie aime Pierre Levan¬
génèreuses, retours
Quelle est la maladie qui T’emporte? On
nier, fils d’un simple professeur, mais i!
e, eyilismne, nafvete,
neurt d’emour, et tout le temps, et nous
se tient sur la défensive. II s’y tient si bien
physiques, audaces
e vovons tous les jours, mais c’est par le
que lorsque Mlle de Sorgepois est sur le
constiiue l’étre mo¬
suierde: L’autre mort est difficile a ad¬
peint d’épouser un Levantin effroyable¬
dans und circonstance
mettre. Ma foi, j’aurais préféré que Le¬
ment riche, mais effroyablement Levtn¬
nve iei une expression
annier se suicidät. Le suicide nest pas
tin aussi, il ne comprend rien à la der¬
ine mauvaise fin, du moins dans la litté¬
ière demarche que Ja jeune fille affolée
hr Schnitzler quelque
ature, car rien n’est plus fréquent dans
fait auprès de lui, avant de se jeter dans
incomplet; cela ne va
a vie u vécüe „. Mais cet épuisement, cette
a gueule de son minotaure à millions, et i
Si j’ose m’exprimer
langneur qui mönent au trépas, cette fin
la déçoit si-bien. qu'elle n’hésile plus. lei,
est à fleur de peau,
le jeune fille romantique..
il y a pour le lecteur un pen Tincertiinde.
L'Eau du Mil aura certainement autant
Pourquoi Pierre Levanniep est-il, ce jour¬
de succès que L’Hompe à l’Hispano; pomi
la, si aveugle ou si timoré? Celte attitude
eest sidele à la tradi¬
ma part, je 1e préfère à ce roman; la pein¬
n’est guère compatible avec la folie amou¬
manesque. II v en à
ure du sentiment y est fine et plus sen¬
reuse qutil aura par la sulte. Je sais bien
de bien différentes,
sible, et si M. Pierre Frondaie a mis en
que le roman eüt été impossible sans cette
donner à ses héros an
cauvre l’inspiration la plus romanesque
Scène primordiale, mais les schtimnents de
peétique de la vie-mä¬
pour décrire son Pierre Levannier, par
Pierre auraient gagné à être mienx ex¬
cette vie; l’autre quf
contre, Anne-Marie est présentée par un
pliqués.
a des situations roma¬
Orphee de Jean #e° u, par ##. 1.
L'Art et le Home, nar Jean ANNET.
La Publicité Moderne, par L. CHERONNET.
NOTRE CONCOURS: Les Rebus de T’ART
VIVANT.
réaliste sans illusion. Oue ce portrait est
lone eruel et qu'il est vrai ! Ily a autour
le nous des milliers d’Anne-Marie qui sa¬
erifieraient tout — exactement tout — à
leur luge. Je gage que cette figure-ei ne
aira guère aug lectrices de M. Pierre
Frondaie, mais elles ne #s’y reconnaftront
as, tandis qu'elles reconnaitront en Pierre
Levannier, Thomme qu'elles vondraient
rencontrer!
7
M. Heur! Martineau inaugure une char¬
mante petite collection, qui sera beintôt
précieuse et recherchön Zes Coussins ##
Divan, avec deux nouvelles de Paul Drouot,
etrouvées dans ses papiers et qui nous
font sentir une fois de plus quelle perte
hous avons faite aver ce rare et profond
Gerivain, d’une si exquise qualité.
Dans la première, on voit cc qu’une ima¬
ination vraiment poclique peut ajouter à
a plus simpie histeire. Un jeune homme
est amoureux, amoureux d’une coquette
elle le fait si fort souffrir qu'l! la fuit et
s’en va se réfügier dans un port de mer du
Midi ou il se mnet à cuver sa tristesse et
son ressentiment. Mais Laure, la coquette,
s’en vient aussi dans le Midi et va tout-ha¬
urellement revoir son amoureux on peut
supposer que leur aventure finira tres
bien; en tout cas, un cillet rouge, deman¬
dé par Laure et donné par le jeune hom¬
ie, semble le syrnbole de cette vie nöu¬
velle, de cette vie heureuse. Jusque-la, rien
qjue de banal, bien qu’écrit avec un don
nné, avec une fluidité pure qui fait parfois
penser à Nerval, ce conte ressemblerait d.
mille autres. Seulement, écoutez; dans
une de ses promenades, T’amonreux à
acheté des fleurs, et, commé il pesse, 1o
soir, le lon, d'un cimetière abandorné, 1
crôit entenäre une painte une veix qut
lui demande une fleur et il jette au hasard.
n feillet -euge par-dessus le mur. Meis,
*
a nuit, réveille par un bruit insolite. 1u1
sembie que ses volets sont ébranles par
quelque poussée du dehors; il ouvre sa
fenétre et reçeit en pleine poitrine l’cillet
de pourpre, I'#liet qu'il # #iert à des mä¬
nes inconnus. Or, c’est le müme cillet gu'il
lonners à Laure st qui les réconciliera
à travers lui, on verçeit que la Mort et la
Pitié prézideront à leur union. Cet épisode
fantastique parmet à ce beau conte derdé¬
gager son plein sens et fait de ces vinge
ung pages une cuvre parfaitement ré#s.
sie, que lon ne lit pas sans émotioh.
Moins belle, la seconde bistoire: Loge #7##
esttrès poignante aussi.
Mais puisque nous parlons de Paul
Drouot, il nous fäut dire notre surprise
au'un livre aussi admirable qu' Eurydice.
deur ois perduc ne soit pas rééditée. Qui¬
estresponsable de cet état de choses? En
tout cas, il est intolérable; voici des an¬
des que hien des lecteurs cherchent#ef
livre sans le trouver. II faut qu' Eurpdice¬
leur fois perduc paraisse dans un formät
courant et que l'on puisse se la procuren,
sans difficulté. II serait utile aussi de Féu¬
nir certaines études de Drouot; je me¬
souviens, entre aufres, d’un article sur
Gustave Ricard, qulil serait fort regretta¬
ble de perdre.
Edmond JALOUX.