I, Erzählende Schriften 31, Fräulein Else, Seite 110

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Fraeulein Else
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SUISSE ET
DE LA PI
Mademoiselle Else (x) est une belle nou#
An njue, qui
peut dignement prendre place parmi les meceuresgreductions
d’Arthur Schnitzler. Sous cette forme de monologue intérieur
pour laquelle le maitre viennois a une prédilection particulière,
et dont l’apparente nonchalance dissimule l’art des nuances le
plus subtil et le plus raffiné, c’est l’histoire d’une belle jeune
fille, faite pour la vie et pour l’amour, qui découvre soudain
(1) Fräulein Else, Paul Zsolnay, édit., Vienne. Mademoiselle Else, Stock (le Magasin
romanesque), édit., Paris,
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ARGUS SUISSE ET INTERNATTONAL
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Extreit du Josresi:
Aenn gerte he sreer
Dale.
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TRADUCTIONS
Arthur Schyrrzzr: Mudemoiselle Elsc (Stock, Paris).
M. Arthur Schnitzler appartient à cette école autrichienne de la
Jung-Wien Qui a produit maints grands écrivains, au premier
rang desquelsftröuyent place Hugo von Hofmannsthal et Rainer¬
Maria Rilke. On nie saurait juger de l’cuvre de :I. Schnitzler sur la
bréve nouvelle que vient de publier la librairie Stock: cependant
Mademoiselle Else est trés significative de sa manière. M. Arthur
Schnitzler utilise, de préférence à toute autre forme, cellede lalongue
nouvelle ou du romanbref, de mémequ’authéätreilécrit des drames de
petites dimensions. On doit reconaitre que Mademoiselle Eise a
de réelles qualités de mesure et de distinction, mais il faut bien
dire aussi qu'il manque de force.
On a distingué dans son Guvre, selon M. Félix Bertaux, gune
vibration freudienne, que dissimule à peine l’égalité de ton, une
foncière et- patholögique mélancolie qui donne une gravité au
geste élégant. n Tout cela est assez visible dans Mademoiselle Else,
avec je ne sais quoi d’un peu affecté, voire d'’artificiel, qui s’adapte
assez bien à l'atmosphére de palace dans laquelle se déroule le récit,
mais qui n’en parait pas moins, en fin de compte, assez vain.
Voici l’histoire banale d’une jeune fille que son père, à la
veille d’une faillite, charge de faire une démarche auprés d’un
ami riche. On devine de quel salaire l'ami riche veut se faire
payer ce service. Mile Else, accablée et torturée, finit par avaler
quelques cachets de véronal. Le plus grand intérêt de cette
histoire mince réside dans la technique qu'a employée l’auteur. Ila
utilisé ce procédé du monologue intérieur que James Joyce et
Larbaud mirent à la mode. L’emploi qu’en fait Schnitzler est, II
faut le dire, trés raisonnable, fort mesuré, et ce moyen lui permet
d’analyser les sentiments de son hérofne avec une minutie et une
profondeur attachantes.
DaNiEl-Royé.
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