I, Erzählende Schriften 31, Fräulein Else, Seite 142

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31. Fraeulein Else


.— uge—
nter dem Grandhotel eröffnet. R 25=2=59.
(Wiedersehen mit dem toten Steinrück.) Aus
Berlin wird berichtet: Ein interessanter Gast wohnte vor¬
gestern einer Vorstellung des Films „Fräulein Else“ bei, und er
war tief erschüttert, als er den kürzlich verstorbenen Steinrück so
lebenswahr, echt und natürlich auf der Leinwand wiedersah. Es
war der Autor der Novelle, Artur Schnitzler, der ein
Schwager Steinrücks war, denn die beiden waren mit zwei
Schwestern verheiratet.
E (Versicherungsanstalt der österreichischen Bundes¬
1
ARuUS SUISSE ET INTERNAT1ON4L
DE. LA PRESSE S. 4.
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Extrait du Journal:
Adresse:
8.M
Date:
Lettre de Berlin
AHlnm Sunann
l sabeth Bergner
dans Mademoiselle Elze
coupure
11
Fr.

Berlin, 17 mars (de notre corresdon¬
67.
Cant particulier). — Arthur Schnitzler.
lir
9
130
D
e romancier et dramaturge Viennöls,
25
publia, il Fa quelques années um
al
##uvelle, Mademoiselle Eise,f.A W¬
quelle le sujet et l’extrème habileté
avec laquelle il est traité assurèrent
un grand succès, II s’agit d’une jeune
üille qui fait le sacrifice de sa pudeur
pour sauver un père ruiné à la veille
détre appréhendé par la justice. Un
ami, un riche marchand de tableaux,
cu'elle rencontre dans üne station al¬
pestre, consent à avancer une grosse
scmme, à condition que... Ce n’est pas
ce que vous penscz. Le vieux débauché
est relativement modeste dans ses exi¬
gences.; il se contentera de voir la
jeune fille nuc. Après des hésitations,
rn véritable combat intérieur, elle ac¬
cepte, mais se tuc aussitôt après, en
absorbant du véronal
*
Si l’on voulait chiçaner sur la psy¬
chologie, on dirait que cette histoire
est bien invraisemblable. Passe pour
le mienx marcheur idéaliste ou simple¬
ment voyeur. Mais une jeune fille mo¬
derne se tucra-t-elle pour si peut Dans
1
une époque ou lä femme se montre
8
nue, ou à peu près, au bal et dans la
plupart des sports, dans un pays ou
il y a des sociétés pour le culte du nu,
un sacrifice aussi mince ne semble pas
valoir un suicide, D'autant plus que
lhéroine de Schnitzler est une jeune
fille parfaitement moderne, sportive,
voyageant seule dans les palaces et
dont les amies ont des amants!
1615
Ne nous demandons pas pourquoi
Ille Bergner, qui n’a rien de cettc
héroine, a voulu filmer Mlle Eise. Le
caractère, somme toute, pouvait étre
adapté à sa personne, qui est plutôt la
cune fille enfant, fréle ct naive. Dans
cecas, la fin tragiquc devient méme
blus compréhensible que dans la nou¬
elle de Schnitzler. Mais le défaut du
ujet, au point de vue film, n’était pas
à: d’est que l'histoire est trop mince,
auvre en épisodes. Elle he comprend
u'une scule scène dramatique, pré¬
édée d’un long débat, qui est déve¬
oppé avec beaucoup d’art dans Ja
ouvelle, mais qu’il parait difficile de
ransposer sur l’écran. Le metteur en
scène, M. Czinner, qui est en mème
emps l’autéur du scénario d’après
S hnitzler, ne l'a mäme pas essavé. II
s’est efforcé de remédier à la pénurie
dufsujet par des hors-d’ouvre. Alors
fe dans la nouv# ie tout se passe en
quelques heures, il ##s montre la vie
de Mlle Eise à Vienne, sa famille, son

S