I, Erzählende Schriften 30, Casanovas Heimfahrt, Seite 97

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Casanovas Heimfahrt
30.
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Sasanstas Heimfahrt
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Du 23 JILLET 1930
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vie, celui qui subit ce joug aurait millel dérer l'homme comme doué d’une pleine li-yde la guerre, à qui M. Francis Doré a dedie
moyens dy échapper; dans le cas particulier,
berté et d’une entière conscience, soient en¬
son livre, accordera certainement à celui-ci
il ne le peut pas, pour la raison que nous
core obligés de tenir comnpte de tels phéncmé¬
Tattention qull mérite.
avons indiquée. II passe donc par des alter¬
nes!) Mais les peychologues ont le droit de
Notre excellent confrère, M. Marcel Rosset,
natives de soumission intellectuelle, que lami¬
s’enquérir de ce qu'ignorent les conventions
actuellement à Paris, a écrit, sous le titre s La
tié lui fait accepter, puis de révolte, lorsque
sur lesquelles repose — et mémne dort et
proie des femmes ), un roman fort plaisant,
se réveille en lui le goüt de la liberté, l’ins¬
méme ronfle — la société.
plein de verve gauloise et d’une observation
tinct de défense de sa personnalité. L’évasion
Bien souvent, dans le roman contemporain,
ironique et justé, qui n’exclut pas les traits de
étant exclue, le dénouement ne peut guère
on a l’impression que les facultés d’andyse
caricature. M. Rosset a recu le prix Courte¬
etre que tragique: suicide ou meurtre. Toute¬
s’exercent aux dépens de l’action. Cest meme
line: c’est dire que ses débuts ont été, remar¬
fois, le suicide impliquerait le désespoir; or
une constatation que l’on a souvent faite ici.
qués, ce dont je suis heureux de le féliciter.
ce sentiment est étranger à Jean, qui aime la
Or, M. Daniel-Rops est exempt de tout repro¬
J’eusse voulu parler longuement du & Ca¬
vie et qui ne se refuse pas au combat. Lau¬
che à cet égard. Ses personnages sont vivents.
sanova de M. Stefan Zweig, traduit de l'al¬
teur a donc choisi le meurtre. Et la scène on
II anime jusqu'aux choses. Son style est co¬
lemand par Alzir Hella et Olivier Bournac.
il le décrit — un simple croc-en-jambe, eur
loré, mais net et sohre. C’est un écrivain pour
Les biographies de M. Zweig sont toutes inté¬
Lune passerelle glissante, au-dessus d’un tor¬
qui je ressens la plus vive estime.
ressantes. Celle-ci comporte une analyse trés
rent, par une nuit d’ouragan, est admirable
Deux livres ont retenu un peu longuement
de froid réalisme.
pénétrante; elle est d’un tour original.
notre attention. C’est naturel, puisqu'il s’agit
Joignons-y, dans cette mention rapide, le
Mais cet acte sauvage, explicable pourtant
de deux très beaux livres. Les lecteurs de ces
roman de M. Arthur Schnitzler. & Le retour de
dans son horreur, n’est pas, en Jui-méme, le
chroniques — du moins je le suppose — ne
Casanova v. Décidémentchevalier de Sein¬
but du récit. II pose simplement la question:
souhaitent pas dy trouver de simples énumé¬
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galt est encore un bon sujet.. — de littérature,
comment cette chose a #t-elle été possible? Un
rations, et comme un catalogue des nou¬
cela s’entend. Car c’était, au vrai, un fort
homme qui n’est pas un bandit ni un fou a
veautés v. Du fait que nous devons opérer un
mauvais sujet. Et l’on garde, ici ou lA, -
tué. Sa victime est un ami, avec qui il vivait
choix, il ne s’ensuit nullement d’ailleurs que
Genéve, en particulier, — un vif souvenir de
apparemment en bonne harmonie, II ne se re¬
nous mesurions par un savant dosage, selon
ses déportements.
connaft pas Jui-méme dans son geste criminel.
la valeur que nous attribuons aux divers ou¬
Léon SAVARY.
Et pourtant il J'a voulu. II a eu ce qu'il fai¬
vrages, la place que nous leur accordons. Lais¬
sait. Mais, le faisant, il a agi comme si un
sons sa part au basard, voire fantaisie.
autre le poussait.
L’un et l’autre ne travaillent pa mal qu'on
Quel autre? Justement, cet hôte inconnu
croit.
qui habite notre ame à de certaines heures,
Ainsi le petit livre de M. Francis Doré e Al¬
et qui nous est si étranger que parfois il nous
AVIs MONTCAMES
bert Londres m’a rien vun, mériterait un exa¬
effraie nous-mémes.,, Je ne crois pas qu'un
men attentif. C’est une riposte à des reporta¬
homme sincère, s’il repasse dans sa mémoire
ges sensationnels, qui ont fait grand bruit
Wenien Aien. Tent en 1nn Gelten en
les années révolues, puisse nier l’apparition
en leur temps. M. Francis Doré, qui a appar¬
leurs familles;
intermittente de ce personnage qui s’empare
tenu lui-mème à la justice militaire et qui
Les familles Cottier, Divorne et Pilet ont le
brusquement du gouvernail, qui mène la bar¬
connaft les pénitenciers nord-africains, pro¬
chagrin de faire part du décès de leur cher
que vers les récifs, puis qui s’enfuit en écla¬
teste contre les accusations dont les sous-of¬
frère et parent,
tant de rire. C’est pour cela que certains actes
ficiers fonctionnant dans ces maisons de dé¬
ressemblent si peu à ceux qui les commet¬
Monsieur Robert COTTIER
tention ont été T’objet. Sans avoir en main
tent. On dit parfois: a Je n’aurais pas cru cela
tous les éléments d’information qu'il faudrait
décédé à Paris, le 16 juillet 1930, dans sa 40me
de luile Mais était-ce bien aluis? Ou était-ce
pour émettre une opinion, et sans vouloir
d’ gautren?
année.
donc me prononcer, j'ai du moins l’impres¬
L’incinération a eu lieu dimanche 20 juillet,
Que l’on entende bien qu'il n’est point ques¬
sion que M. Francis Doré est parfaitement
à Paris.
tion, en soulevant ce problème, de chercher
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sincère. Les feits qu'il cite abondamment ont
des excuses. Jean ne s’excuse pas davoir jeté
leur éloquence. Et il faut convenir qu'un re¬
Ralph dans la rivière. La responsabilité so¬
Les familles Davidson, Jeannin, Bernard,
porter, qui ne voit en général que ce qu’on
ciale, juridique de chaque individu reste en-lui montre et qui souvent n’entend qulun son
Pelt et les familles alliées ont la douleur de
tière. II serait téméraire sans doute d’affir¬
faire part de la perte cruelle qu’elles viennent
de cloche, peut, avec une entière bonne foi,
mer mäme que sa responsahilité morale en
d’éprouver en la personne de
être induit en erreur. Comme des sanctions
est modifiée. (Voyez-vous que les juges, qui
ont été prises contre certains militaires, à la
Madame veuve Adolphe DAVDSON
ont déjà tant de peine à se tirer d’embarnas
suite de l’enquéte d’Albert Londres, Iuffaire
alors qu'ile considèrent ou feignent de consi-In’est pas dénuée d’importance, et de ministre
leur sceur, belle-sceur, tante et grand'tante, dé¬
cédée dans sa 64me année.
L’inhumation aura lieu le 23 juillet 1930 à
enres ou cimetière de Troinelient pris
W Wrien-1 nunt dans les Pares on zur iez Plages. On Si- grisvement hisssder: aiten unt
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