I, Erzählende Schriften 28, Frau Beate und ihr Sohn. Novelle, Seite 100

ihr Sohn
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28. Frau Beate

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Lxtrait du Journal
4d eschurier du fal de Krases
TUFURIER
Dale:
69.
110611
MADAME BEATE EI. SON-PHS
Taz
Röman de A. Schnitzler
Tarii
* Depuis des dizaines Wännées, 1’6eri¬
#ut
vain autrichien Arthur Scänitzler. déja)
1iod
très connu en France puf u traduction
limmté
de plusieurs de ses ouvrages, reéte iné¬
On r
galé dans Tart de décrire la vie senti¬,
mentalle et cachée die la bourgcoisie vien¬
noise.
Vingt de ses productions témoignent
C’une réelle supériorité et de dons tout
à fait exceptionnels. Mais aucune de ses
ceuvres, peut-être, ne nous offre comme
Madame Béate et son filse une analyse
aussi parfaite de T’äme humaine, des pas¬
sions confuses qui viennent T’agiter.
Comane en se jouant, Tauteur, qui fut
médecin, pénétre ici jusqu'au tréfonds du
cceur des hhommes et arrive à faire de
ses personnages des étres vivants à un
degré extraordinaire.
Madame Beate et son fils), anjour¬
Chui traduit en toutes langnes est un su¬
jet aussi original que troublant. Arthur
Schnitzler, dont on a dit qu’il était un
éerivain latin, T’a traité avec une sobriété
toute classique et surtont avec une rure
delicatesse de ton et d’expression qui en
font une manière de chef-d’euvre.
Aux Editions Attinger, Neuchätel.
box 4/5
N
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Eatrait du Journglueraation.
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823
Date:
4.—
LES LIVRES ET LES ECRIVAINS
FEMMES
Si les femmes tiennent dans la vie un
röle qui parfois domine celui de I’homme,
elles occupent peut-être dans la fiction
plus de place encore que dans la réalité.
Je veux dire que, dans le roman, les per¬
sonnages féminins sont traités presque
tonjours avec plus de curiosité et d’appli¬
cation que ne le sont les personnages mas¬
culins. Le mystère sollicite l’imagination
et sans doute demeure-t-il, dans le carac¬
tère de la femme, ses moyens, cette puis¬
sance faite de sa faiblesse méme, une
enigme ou les romanciers puiseront tou¬
jours de l’imprévu, de l’émotion et du pit¬
toresque.
La femme la plus normale d’aspect
porte en elle de l’inconnu. Mais que dire
des exceptionnelles, des dominantes, des
déséquilibrées ou des aventurières?
L'aventure, bien souvent, participe de
Thistoire, qu'elle suscite, pimente ou
colore. Voyez, par exemple, I’évocation,
par M. Charles de Larivière, de la trou¬
blante physionomie de cette jeune
femme qui usurpa le nom de Prncesse
Tarakanov, se dit la fille de la tsarine
Elisabeth, Théritière de Pierre le Grand
et voulut jouer le röle de prétendante
au tröne de Russie. Ses aventures, qui
commencent à Paris dans l’ile Saint¬
Louis et se terminent tragiquement dans
les cachots de la forteresse Pierre-et-Paul
à Pétersbourg, constituent le roman le
plus riche en épisodes incroyables.
Non pas que cette g prétendante 5 ait
fait courir des risques sérieux au tröne de
Catherine II. Mais les singularités de
sa vie et méme l’obscurité dramatique
de sa mort donnent un curieux intérêt à
ce point de I’istoire anecdotique de Rus¬
sie. Comme l’observe M. Charles de Lari¬
vière, c’est généralement avec un sabre
au côté que nous nous représentons les
conspirateurs de cette époque et de ce
pays. Nous nous trouvons ici en présence
d’une jeune et jolie femme dont les
charmes servent au complot qu'elle ourdit
ou que d’autres, plus politiques, our¬
dlissent avec son assentiment, et dont elle
est le jouet.
La Grande Catherine prit fort mal
Taventure. La & princesse Tarakanov 2,
attirée dans un extraordinaire guet-apens
par le prince Orloff, s’en alla finir son
aventure audacieuse et sa jeunesse phti¬
sique entre les pierres dangereuses de
la forteresse Pierre-et-Paul. L’imposture
était durement punie, en ce temps, quand
elle touchait le tröne, et la fausse prin¬
cesse Tarakanov devait, en son étonnante
entreprise, courir plus de périls que la
fausse grande-duchesse Anastasie.
Revenons aux femmes, que négligent
Tleshie