I, Erzählende Schriften 28, Frau Beate und ihr Sohn. Novelle, Seite 102

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28.
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aun e —
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2 7 U. 800
PARAIT
CE OUI
M. André Thérive est le chef de l’école populiste. Personnel¬
lement, son talent s apparente directement à l’école naturaliste.
Je crois que les fondateurs du populisme n ont pas voulu rénover
strictement le naturalisme. IIs ont voulu réagir tant contre l’ex¬
pressionisme pittoresque que contre la littérature snob. Leur
manifeste prétend que peut être tenu pour d populiste 9 tout
écrivain qui s attache à peindre des ämes simples, des êtres qui
ne soient pas d’exception. C’est ainsi, par exemple, que
M. Georges Duhamel, qui est un très grand écrivain, et peut¬
Etre le plus grand romancier de ce temps, choisit ses personnages
parmi les humbles, et qulil est cependant tout le contraire d’un
4 naturaliste 9.
Mais M. André Thérive se rattache avec beaucoup de talent,
et plus strictement, par exemple, que M. Emmanuel Bove, au
naturalisme. Son nouveau roman, Le Charbon Ardent, remar¬
quable par le ton comme par Iexpression, est peut-être, plus
encore que Sans Ame, la peinture d’êtres que rien ne rattache
àla vie, d étres amorphes, dépourvus didéal, d’étres las et dénués
de dynamisme. Ajouterai-je qu'un tel art est à l’opposé de ma
rer le talent de M. André Thérive. II y a, dans Le Charbon
Ardent, une désolation implacable, une si absolue indifférence
des personnages en face du destin que cela aussi constitue un
paroxysme. Et lart, ce pourrait bien être le parovysme.
(Grassel, Les Cahiers Verts.)
L'Androméde, par Maurice GUIERRE,
M. Maurice Guierre ne s embarrasse point de subtilités litté¬
raires. Ses personnages sont taillés en plein hois. II y a le chie
type, le salaud et l'autre salaud. Aussi bien n'est-ce point un
roman psychologique aue veut écrire M. Maurice Guierre. II
romance, pour nous, l'odyssée d’un sous-marin, II souléve, un
instant, le volle qui recouvre les dessous de l’état-major de la
Marmne. Mais il se contente de fröler la satire.
L'Androméde est um roman dramatique qui va hon train,
et dont les dernières pages ont de la grandeur. — (La Nouvelle
Société d’Edition.)
Pont Egaré, par Pierre VERv.
Un premier livre. Un curieux livre. Nul doute que M. Pierre
Véry ne voie avec un ceil neuf. Certains tableaux paysans de
Pont égaré sont saisissants. — (IV. R. F.)
Les Femmes et l’Espionnage, par Robert BoucAkp.
Robert Boucard est expert en l'art de nous faire frissonner en
nous montrant les dessous de la guerre, — dessous, somme toute,
non moins affreux que le dessus. Son nouveau livre, bourré de
documents, se lit, comme les autres, d’un trait. — (Les Edi¬
tions Documentaires.)
Madame Béate et son Fils, par Arthur SCHNITZLER,
Un roman tragique, écrit avec un art discret ey nuancé par
um des plus grands écrivains de ce temps. La luttel atroce de la
morale et de la chair. C'est une histoire très simpleßetl atroce,
contée avec un grand talent. Arthur Schnitzler vods donne la
chair de poule. — (Aftinger.)
Divens:
La Wie des Scurs Bronfé, un récit un peu trop littéraire pour
mon goüt de I'étrange existence de trois sceurs, dont deux, au
moins, eurent du génie, par Emilie et Georges ROMlEu. —
(V. R. F.)
Paoilion hauf, par Paul CHAck. Histoires de combats navals.
— (Flammarion.)
Jacques CHAPANNES.
Frau Beate und ihr Sohn
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8 #0. 929
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Bibliographie

+Mädame Béate et son fils), par Arthur
Schnitzler.. — Editions Victor Attinger.
Depuis des dizaines d’années, l’écrivain au¬
trichien Arthur Schnitzler, dont une troupe al¬
lemande a joué naguère à Paris une des pièces
et qui est déjà très connu en France par la tra¬
duction de plusieurs de ses ouvrages, reste iné¬
galé dans l’art de décrire la vie sentimentale et
cachée de la bourgeoisie viennoise.
Vingt de ses productions témoignent d’une
réelle supériorité et de dons tout à fait excep¬
tionnels. Mais aucune de ses oeuvres, peut-être,
ne nous offre comme Madame Béate et son
fils, une analyse aussi parfaite de l'äme hu¬
maine, des passions confuses qui viennent l’a¬
giter.
Comme en se jouant, l’auteur, qui fut méde¬
cin, pénêtre ici jusqu’au tréfonds du coeur des
hommes et arrive à faire de ses personnages
des étres vivants à un degré extraordinaire. Et
cest en véritable maitre du pinceau qu'il nous
brosse avec süreté et précision le décor dans
lequel ils se meuvent.
e Madame Béate et son fils ), aujourd’hui tra¬
duit en toutes langues, est un sujet aussi origi¬
nal que troublant. Arthur Schnitzler, dont on a
dit qu'il était un écrivain latin, l’a traité avec
une sobriété toute classique et surtout avec unej
rare délicafesse de ton et d’expression qui en
font une manière de chef-d’ocuvre. A. H.
box 4/5