I, Erzählende Schriften 23, Der Weg ins Freie. Roman (Die Entrüsteten), Seite 298

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ins Freie
23. Der We
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UN ROMAN VIENNOIS
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devient vienx, est-ce parce qu’on lit tant de choses sur le sionisme et
les questions analogucs?... C’est plus fort que mol, je vondrais avoir
vu Jernsalem avant de mourir.
Madame Ehrenberg haussa les épaules.
Ce sont des chloses, — dit Ehrenberg. — que ma leinme ne
comprend pas, — et mes enlants encore moins... Mais quand on
volt, par la presse, ce qui se passe dans le monde, on linit par
croire qu'iln'y a pas d’autre solution possible pour nous.
Pour nous? — répéla Nürnberger. — Jusqu’à présent, jen'ai
pas remnarque que Tantisémitisme vous git particulicrement nul.
— Pourquoi? parce que je suis devenu un homme riche? Si je
vons disais que T’argent m’est indillérent, vous ne me croiricz pas,
naturellement, et vous auriez raison. Mais, tel que vous me voyez ia,
je vous jure, je donnerais la moilie de ma forlune pour voir les plus
acharnés de nos ennemis à la potence.
: Je craindrais fort. — observa Nürnberger, — que vous ne
lissiez pas pendre les hons.
Le danger n’est pas bien grand, — répliqua Ehrenberg,
meme en lapant à côté, on tomberait encore juste.
Mon cher monsieur Ehrenberg, je remarque, et ce n’est pas la
première lois, que vous m'avez pas, à Pégard de celle question, toute
objectivité desirable.
Ehrenberg écrasa brusquement son cigare entre ses dents et le
posa avec des doigts que la rage faisait trembler dans le cendrier.
Quand on vient me dire de ces choses-H.., surtont.,, je vous
demande pardon mats iétes-vons pas, pa. basard, haptisé? Aujour
d’hul on ne pent jamais savoir.
Jeene suis pas haptisc, répondit Nürnberger tranquillement,
mais à vra. dire, je ne suis pas juif nen plus. II y à longtemps
que j'ai rompu avec loute religion, pour celte raison bien simple
que jen'aijamais en le senliment d’étre un juil.
Si un jour, dans la rue, on vous enfones d’un coup de poing
votre chapeau haut de forme, parce que vous avcz, soit dit sans
oflense, un nez quelque peu juif, vous sentirez bien que c’est le juif
qui est touché en vons, je vous en réponds.
A côté de ce père qui ne désarme jamais, le filz, Oskar
Ehrenberg, cherche à faire oublier de tous et à oublier lui¬
meme ses attaches juives, II est le compagnon de féte de
jeunes nobles, d’officiers titrés et méme d’un prince. S’il ne
tenait qu à lui, il ne tarderait pas à se convertir au catholi¬
cisme; mais il sait que le vienx Salomon le déshériterait sur
Theure. Le fils rougit des manières plébéiennes du père, et le