I, Erzählende Schriften 3, Sterben. Novelle, Seite 76

Sterben
3. Knnnnnuns
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LE LITRE A PARIS.
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Non sans dechirement; car, remarquez bien que cet esprit,
affamé d’union, devait commencer par une sécession, par une
rupture. II devait quitter sa maison pour en gagner unc autre
qu'il jugealt plus vaste. II lui fallait, pour trouver sa patrie,
commencer par l’exil. Cest pour cela que longtemps, tout en
se sentant devenir catholique, il s’écriait que l'abjuration lui
faisait l’effet d’étre “la mort.“ Et, en effet, c’est à travers la
mort qu'il a été vers ce qu'il estimait étre la vie.
Drames terribles des grandes ämes! Combien en avons-nous
vu en ce siècle, qui parfois nous parait plat et qui est aussi
tragique que le seizième, ou que celui que vons vondrez! C’est
Scherer, qui rompt avec le protestantisme, pour venir à la
pensée lihre et pour aboutir au scepticisme, ou plutôt à
l’agnosticisme le plus complet, le plus intégral, que peut-étre
on ait jamais vu. Cest Renan, qui rompt avec le catholicisme
pour aboutir à une autre forme de scepticisme, au scepticisme
qui consiste à croire à tout, et à accheillir tous les contraires
comme des aspects divers de la verité. Cest Manning qui
abandonne le protestantisme pour se jeter dans le catholicisme
le plus tranché et le plus intransigennt.
Qu'est-ce à dire? que les ämes ont des besoins divers ct
contraires, et que chaque doctrine établie répond à un de ces
grands besoins en lui sacrihant les autres et en exigeant de
ses adeptes qu'ils sacrifient les autres, sans qu'auchne jusqu'a
présent soit assez vaste pour les satisfaire tous. Qui, le
besom d’autonomie spirituelle, d’independance spirituelle,
d’individualisme spirituel est légitime, et le protestantisie „
répond et le satisfait. Oui, le besoin de libre recherche ct
d’éternelle discussion et de doute renaissant pour aiguillonner
et stimuler à des recherches nouvelles est une forme encore,
et essentielle et légitime, de la vie de l’äme. Qui, le besoin
d’union, d’unanimité, de communion universelle dans une
meine pensèe est légitime aussi, et le catholicisme se présente
pour y satisfaire. Et ou se trouvera la doctrine qui pourra
concilier tant d’egigences diverses et contradictoires et contenir
en son sein une humanité qui a besoin et d’indépendance et
de cohésion, et qui a le désir du port et aussi de la tempéte:
II n'est guère à espérer que cette doctrine se rencontre jamais.
Respect, en attendant, à taus les hommes de foi et de