I, Erzählende Schriften 3, Sterben. Novelle, Seite 77

3. Sterben
Seretensteen gete
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COSMOPOLIS.
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bonne volonté, et Manning fut assurément un de ces hommes¬
la.
Et en attendant aussi, le livre de M. de Pressensé est unc
ccuvre elle-meme de bonne volonté et de grande pensée. II fait
revivre un grand apôtre; il trace, à propos de lui, un chapitre
de l’histoire morale de l’Angleterre. Il indique la grande révo¬
lution intellectuelle de ce dernier demi-siècle dans la Grande¬
Bretagne. II nous prévient que le mourement anglo-catholique
a eu scn retentissement sur l’état politique, social, littéraire et
artistique du Royaume-Uni, II nous avertit qu’il y a une
Angleterre d’avant le Reform Act, et une d’après; et qu'ily a
aussi une Angleterre d’avant les Tracts yor ihe Times et une
Angleterre d’après. J'aurais vonlu que ces considérations-ci
fussent plus développées qu'elles ne le sont dans le lirre de M
de Pressensé. Manning est grand, certes; l’évolution de la
pensée de M. de Pressensé vers le catholicisme est chose, certes,
intéressante. Plus grand et de plus vif intérêt est encore le
mouvernent philosophique et religieux de l’Angleterre depuis
1818, ei c’est une esquisse un peu étendue de ce mouvement
qui manque dans le bel ouvrage que je viens de lire.
II y faudrait un Sainte-Beuve, nous dit M. de Pressensé
quelque part et ce serait un livre à écrire tout à fait analogue
au Port Royal. Eh bien, j’ose assurer à M. de Pressensé que,
ce livre, il peut l’écrire; et je le préviens que, désormais, quoi
qu'il ne nous l'ait qu’à moitié promis, et quoique, à moitié
aussi, il s’interdise de le faire, il nous le doit.
Ce r’est pas une lecture folätre que celle de Mourir, par M.
Arthur Schnitzler, traduit de l'allemand par M. Gaspard Vallette,
et si Thilarité intempérante est une maladie, les médecins
pourront recommander Mourir aux malades de cette catégorie.
Cela m'a rappelé ce journal qui a paru dans ma jeunesse, qui
s’intitulait l’Crnc, organe officiel de la crémation, et qui, à ce
qu'assurait Albéric Second, donnait en prime à ses abonnés
d’un an une corde de deux métres ou un décalitre de charbon,
scion qu'ils préféraient s'asphyxier ou qu'ils aimaient mienx se
pendre. Mais cela n’empéche point qu’ily ait bien da talent
dans cette agonie en un volume.
Encore, en l’appelant une agomie, je ini fais tort de moitic.