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25. Professor Bernhardi
4
Hiépendu que de lni, il eüt restreint sa listel figurera aussi. Arihur Schnitzler y aura sa part,
fort large. parait-il; peut-étre aussi Ludwig
Pauteurs à Beptmann, à lbsen et à leurs
Thoma, Molnar, etc. On dit mäme que nous y
Spigones; Reinbardt, au contraire, parait s’ef¬
verrons une représentation de l’Annonce faite
foreer de présenler à son publie tontes les
4 Marie, de M. Paul Clandel.
Unonveautés du marche dramatique internatio¬
nalei n'hésite pas à monter des pieces russes,
Fidele à sa tradition, ie Deutsches Theater a
Françaises, italiennes, polonaises, hollandai¬
fait cette année-ci un nouvel effort pour mettre
sé, ete. Ce ne fut pas une des moindres rai¬
en scène quelques chefs-d’euvre classiques ou¬
schs gui firent qu'après la striete discipline
blies et des pièces contemporaines que les Ber¬
de retie sorte de protestantisme littéraire
linois ne connaissaient pas encore.
quétait le theätre de Brahm, le public berli¬
Une reslauration des deux parties du Hen¬
nois siflua anx représentations dirigées par
ri 7# de Shakespeare a été un hommage au
trouvait, à côté d’une joie pres¬
Reinhardt;
culte que 1'Allemagne continue de rendre au
couleurs et des sensations, le
que palenne
grand poète anglais. Malgré la couleur et l’ori¬
charme meterge de la li'térature cosmopolile.
ginalité des tableanx, un speciateur français ent
attribnet Puérilement un rang
Sans cherchen
peut-étre pensé que Taction de ces drames est
5 des talenl aissi peu comparables, on pour¬
lente et que les scenes comiqules en sont d’une
rlt peut-Stre formuler les différences qui les
bouffonnerie trop aisée. Mais le public alle¬
eparenten disant que Brahm fut surtout litté¬
mand ne#s’en est pas plaint. II respecte
raire et intellectuel, tandis que Reinhardt est
Shakespeare. L’ennui supporté patiemment est
avant tout, par-dessus tout, un homme de théä¬
une des formes de la déférence. Henri IV eüt
tre.
6té un échec à Paris; ce fut un sticcès anx bords
de la Spréc. La. reprise de Marie-Madeleine de
Il est regreitable que la mort de Brahm soil
Hebbel fut une heureuse tentgtive. La renom¬
#urvenue avant qu’il ait pu assurer la conti¬
mée de Hebbel semhle grandir chaque an¬
nuation de son cuvre.
née dans l'Allemagne intellectuelle, gräce à
Les excellents acteurs qu’il forma, les 6 so¬
Teffort diligent des critiques et des professeurs
ciétaires n dee Lessing Theater, M. Riltner, Else
de littérature. Ce poôte appartient à la catégo¬
Lehmann, etc. ont décidé de déserter leur an¬
rie des écrivains qui, méconnus de leur vivant,
d’aller s’établir à leur compte,
cienne on
affirment avcc tant de force leur confianee en
#n littéraire de Gerhardt Haupt¬
sous 1a dir
leur génie et dans le jugement de la postérité
#ie salle un peu excentrique, le
mann, dan
que leurs biographes, cinquante ans plus tard,
#er. La régie de la scène scrait
Künstle
en sont émus et prennent à cceur de leur don¬
Rittner.
ontiée a
ner raison.
In est encore bien malaisé de dire quel sera
Les deux grands succès de la saison au
ie sueces de cette entreprise, intéressante d’ail¬
Deutsches Theater furent la Danse macahre
leurs à bien des égards.
(première partie) d’Auguste Strindberg, et le
La direction du Lessing Theater va passer à
Cadarre rivant de Tolstoi. L'euvre de Strind¬
la saison prochaine entre les mains de M. Bar¬
berg — qui n'avait été encore jamais jouée en
nowsky, ie distingué directeur du Kleines
Allemagne — est fort remarquable, mais trop
Theater. M. Barnowskv s’est adjoint comme
pétrie de haine pour jamais étre populaire. Le
collaberateur littéraire M. Eloesser, un critique
rideau tombé, le public quitte le théätre avec
érudit et fin, qui publia ici méme, il y a quel¬
une impression pénible. II en est tout autre¬
ques annßes, des chroniques théätrales que les
ment de la pièce de Tolstol. Nous avons déjä
#ecigurs du Temps n’ont certainement pas ou¬
dit ici méme, il y a quelques mois, tout le bien
bliées. Mal. Barnowsky et Eloesser paraissent
que nous pensions de la régie de M. Reinhardt
Gécidés à continner la tradition de Brahm —
et du très intelligent jen de M. Moissi. Ce fut
nrais avee modération. Dans de nouvean Les¬
assurêment la plus intéressante soirée de lan¬
sing Theater, Ibsen ne disparaitra point du
programime, saus doute, mais Shakespeare F néc. L,'Oiseau öleu parut surprendre les Ber¬
25. Professor Bernhardi
4
Hiépendu que de lni, il eüt restreint sa listel figurera aussi. Arihur Schnitzler y aura sa part,
fort large. parait-il; peut-étre aussi Ludwig
Pauteurs à Beptmann, à lbsen et à leurs
Thoma, Molnar, etc. On dit mäme que nous y
Spigones; Reinbardt, au contraire, parait s’ef¬
verrons une représentation de l’Annonce faite
foreer de présenler à son publie tontes les
4 Marie, de M. Paul Clandel.
Unonveautés du marche dramatique internatio¬
nalei n'hésite pas à monter des pieces russes,
Fidele à sa tradition, ie Deutsches Theater a
Françaises, italiennes, polonaises, hollandai¬
fait cette année-ci un nouvel effort pour mettre
sé, ete. Ce ne fut pas une des moindres rai¬
en scène quelques chefs-d’euvre classiques ou¬
schs gui firent qu'après la striete discipline
blies et des pièces contemporaines que les Ber¬
de retie sorte de protestantisme littéraire
linois ne connaissaient pas encore.
quétait le theätre de Brahm, le public berli¬
Une reslauration des deux parties du Hen¬
nois siflua anx représentations dirigées par
ri 7# de Shakespeare a été un hommage au
trouvait, à côté d’une joie pres¬
Reinhardt;
culte que 1'Allemagne continue de rendre au
couleurs et des sensations, le
que palenne
grand poète anglais. Malgré la couleur et l’ori¬
charme meterge de la li'térature cosmopolile.
ginalité des tableanx, un speciateur français ent
attribnet Puérilement un rang
Sans cherchen
peut-étre pensé que Taction de ces drames est
5 des talenl aissi peu comparables, on pour¬
lente et que les scenes comiqules en sont d’une
rlt peut-Stre formuler les différences qui les
bouffonnerie trop aisée. Mais le public alle¬
eparenten disant que Brahm fut surtout litté¬
mand ne#s’en est pas plaint. II respecte
raire et intellectuel, tandis que Reinhardt est
Shakespeare. L’ennui supporté patiemment est
avant tout, par-dessus tout, un homme de théä¬
une des formes de la déférence. Henri IV eüt
tre.
6té un échec à Paris; ce fut un sticcès anx bords
de la Spréc. La. reprise de Marie-Madeleine de
Il est regreitable que la mort de Brahm soil
Hebbel fut une heureuse tentgtive. La renom¬
#urvenue avant qu’il ait pu assurer la conti¬
mée de Hebbel semhle grandir chaque an¬
nuation de son cuvre.
née dans l'Allemagne intellectuelle, gräce à
Les excellents acteurs qu’il forma, les 6 so¬
Teffort diligent des critiques et des professeurs
ciétaires n dee Lessing Theater, M. Riltner, Else
de littérature. Ce poôte appartient à la catégo¬
Lehmann, etc. ont décidé de déserter leur an¬
rie des écrivains qui, méconnus de leur vivant,
d’aller s’établir à leur compte,
cienne on
affirment avcc tant de force leur confianee en
#n littéraire de Gerhardt Haupt¬
sous 1a dir
leur génie et dans le jugement de la postérité
#ie salle un peu excentrique, le
mann, dan
que leurs biographes, cinquante ans plus tard,
#er. La régie de la scène scrait
Künstle
en sont émus et prennent à cceur de leur don¬
Rittner.
ontiée a
ner raison.
In est encore bien malaisé de dire quel sera
Les deux grands succès de la saison au
ie sueces de cette entreprise, intéressante d’ail¬
Deutsches Theater furent la Danse macahre
leurs à bien des égards.
(première partie) d’Auguste Strindberg, et le
La direction du Lessing Theater va passer à
Cadarre rivant de Tolstoi. L'euvre de Strind¬
la saison prochaine entre les mains de M. Bar¬
berg — qui n'avait été encore jamais jouée en
nowsky, ie distingué directeur du Kleines
Allemagne — est fort remarquable, mais trop
Theater. M. Barnowskv s’est adjoint comme
pétrie de haine pour jamais étre populaire. Le
collaberateur littéraire M. Eloesser, un critique
rideau tombé, le public quitte le théätre avec
érudit et fin, qui publia ici méme, il y a quel¬
une impression pénible. II en est tout autre¬
ques annßes, des chroniques théätrales que les
ment de la pièce de Tolstol. Nous avons déjä
#ecigurs du Temps n’ont certainement pas ou¬
dit ici méme, il y a quelques mois, tout le bien
bliées. Mal. Barnowsky et Eloesser paraissent
que nous pensions de la régie de M. Reinhardt
Gécidés à continner la tradition de Brahm —
et du très intelligent jen de M. Moissi. Ce fut
nrais avee modération. Dans de nouvean Les¬
assurêment la plus intéressante soirée de lan¬
sing Theater, Ibsen ne disparaitra point du
programime, saus doute, mais Shakespeare F néc. L,'Oiseau öleu parut surprendre les Ber¬