Me
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Manamenser Ln
Kedarachchuntedennbla
n Se embchen u
n (der Unsterbliche Lump), de M. Félix
se méle à la joie de vivre un pen de sentimen¬
dans le geure comique, soit dans le sentimen¬
rrmann, pour lequel lhabile compositeur
talisme hon enfant. M. Félix Dorrmann, qui
tal. Elle sait aussi bien faire rire que pleurer.
mond Eysler a écrit une charmante musique.
est encore un jeune, s’est essavé dans tous les
Comme Girardi, elle se fixe difficilement en
st une opérette et ce n’en est pas une, en cc
un méme lieu et voyage de théätre en théätre.
genres. II a écrit des monologues érotiques et
s que la piéce pourrait exister sans la partie
scabrenx, il les a dits dans des cabarets de
A Vienne elle joue ordinairement sur les deux
isicale; mais celle-ci vient compléter fort
nuit, il a écrit des nouvelles, des libretti d’opé¬
scènes que dirige son mari, M. Jarno, le théä¬
ireusement le texte. Hans Ritter, instituteur
tre de la Josefstadt et le Lustspieltheater. Elle
rettes. II n’a rien fait de mienx que cet Immor¬
tel vaurien. Peut-étre sa derniere Guvre ne
village, est musicien à ses heures, voire
v a interprété cette année une reprise de la
memusicien de talent. II a composé un opé¬
trouverait-elle pas à l’étranger le succès qu’elle
Ferme sans patron (der Ledige Hof), la pièce
qulil a présenté à la direction du théätre
a en iei; elle n’y répondrait pas aussi bien au
classique, en Antriche, de M. Anzengruber; die
caractère et au goüt du public. Mais à Vienne,
la Cour et qui doit étre exécuté. Hans attend
Frau Grett, de M. Bernard Buchbinder, musique
ces pieces voisines de l’opérette, ou le couplet
grand jour avec impatience. La gloire et la
de M. Rodolphe Raimann; Gdipe roi, d’un
tune, qu'il escompte, lui permettront d’épou¬
et la valse rythmée viennent doubler une ac¬
Viennois qui sous le pseudonyme de Fanfa¬
la gracieuse Anna, qu’il aime depuis long¬
tion simple, ou évoluent des types populaires et
ron a parodié la famense mise en scène ber¬
hps. Mais le théätre de la Cour ne se presse
connus, ont toujours de la vogue. Ajoutons
linoise de M. Max Reinhardt; la Coufurière de
de jouer l'ceuvre de Hans, et sa fiancée, sur
qu'elles trouvent des interprétes hors de pair,
MM. Ludwig et Hugo Held, musique de M. Mil¬
conseils des parents, gens pauvres mais
au premier rang desquels on doit citer l’acteur
loecker; Joséphine la Pleurnicheuse (die Jam¬
tiques, donne sa main au fils du riche bourg¬
Girardi et Mme Hansi Niese. Ces deux artistes
merpepi), de M. Alexandre Engel; toutes pié¬
stre de l’endroit. Désespéré, Hans s’enfuit, et
ne sont pas seulement les favoris du public; ils
ces qui, soit anciennes, soit nouvelles, sont en¬
ssé par la faim, il vend ses droits d’auleur
sont devenus des types viennois et incarnent
tièrement portées par elle.
l’äme populaire dans ce qu'elle a de plus sym¬
ir un morcean de pain; il mène la vie obs¬
II nous resterait, pour achever ce tablean de.
ed’un génie déchu, exerçant, an hasard des
pathique et de meilleur.
la saison théätrale viennoise, à parler des opé¬
es populaires, le métier de pianiste dans les
La réputation de Girardi a dépassé les limi¬
rettes qui ont sévi comme les années précé¬
barets de faubourg. Bien des années s’écou¬
tes de la capitale, II est aussi connu en Alle¬
dentes. Outre celles que nous avons déjà ci¬
t ainsi. L’opéra a été joué et il a fait triom¬
magne qu’en Autriche. Depuis plus de trente
tées, mentionnons: la Femme romanesque, de
alement le tour de toutes les scônes lyri¬
ans qu'il est an théätre, Girardi s’est essayé
M. Charles Weinberger; la Sirène, de M. Leo
Ps. Le nom de Hans Ritter — que l’on croit
dans tous les genres cty a été dans tous ex¬
Fall, qui met en scène Fouché trompé par sa
rt depuis longtemps — est devenu célèbre,
cellent. Doué d’un talent extrémement souple,
femme; la Première (emme, de M. Bruno Hartl,
les compatriotes du pauvre musicien ont
il a représenté tous les types populaires du
toutes les trois an Johann-Strauss-Theater; Per¬
idé d’élever un monument à sa mémoire.
théätre classique antrichien, Anzengruber, Nes¬
ce-Neige (Schneeglechchen), de M. Gustave
nauguration doit en étre présidée par un
troy, Raimund n’ont jamais en de meilleur in¬
Herker, le compositeur bien connu de la Belle
nistre. Une députation, à la téte de laquelle
terpréte que lui. Nous l’avons entendu dans du
de Neie-Fork; l’Aide de camp, encore de M.
trouve l’ancien rival de Hans, devenu bourg¬
Molière, et son Matade imaginaire ou son Auare
stre à son tour, se rend à Vienne pour in¬
sont des créations de tout premier ordre. Gi¬
est aug sots (der Dumme hal’s Glück), de M.
er solennellement cc personnage officiel.
rardi, qui avait une belle voix, a joué aussi l’o¬
Bela von Ujj; IEnfant du cirque, de M. Eysler,
Le hasard amène la depuitation à Tauberge
pérette et la joue encore, bien qu’il dise au¬
au Raimundtheater; au Carltheater enfin, Sa
la Bouteille-Bleue, à Lerchenfeld, dans la
jourd'hui plutôt qu'il ne chante, Son nom sur
Majesté Mimi, de M. Granichstaedten; das Pup###
lieue de Vienne. Justement le malhenreux
le programme est toujours une garantie de suc¬
penmedel, d’après la Miquette de MM. de Flers
ns tient le piano; mais personne ne le re¬
cès pour le directeur qui a su retenir chez lui
et de Caillavet, par M. Léo Fall (déjà trois
mait, et on Tinvite, parce qu’il est hon gar¬
cet artiste à l’humeur vagabonde. C’est gräce à
fois nommé), et la Chaste Suzanne, de M. Jean
Gilbert.
, à prendre part à Tinauguration du monn¬
Girardi seul que des opérettes aussi insigni¬
nt. II y dirigera un cheeur d’enfants extrait
QOue dire de toutes ces quvres, dont beau¬
fianies que das Glücksmedel, de M. Robert
son opéra et assistera ainsi incognito à sa
Stolz, on Mein Junger Herr, de M. Oscar Straus,
coup sentent la commande, et qui dénotent son¬
ppre apothéose. Mais le jour venu, au mo¬
ont pu tenir l’affiche au Raimundtheater et an
vent plus de virtuosité et de littérature musi¬
nt de prendre le bäton de chef d’orchestre,
théätre An-der-Wien pendant quelques se¬
cale que de véritable, de franche inspiration?
maines.
ns est vaincu par le chagrin et il disparait
Elles se ressemblent pour la plupart. Comme 1e
ecune pauvre petite musicienne ambulante,
Mme Niese, qui rappelle par ses traits aima¬
disait quelqu'un, ce sont toujours, sous des
il a connue dans sa jeunesse; il disparait
noms divers et dans des décors variés e die¬
bles, ses yeux expressifs et méme son embon¬
r continuer ailleurs son existence de bo¬
selbe Tenserei und dieselbe Küsserei v, les
point, ce qu’était notre pauvre Judic, est le pen¬
ne et de raté. La féte a lieu quand méme.
mômes danses et les mémes embrassades. Au
dant féminin de Girardi. Comme celui-ci, elle
ns est remplacé au pupitre du chef d’or¬
est douée d’un talent à faces multiples, d’un
reste, la saison d’opérette viennoise à Paris
estre par son vienx maitre, l’organiste Baum¬
tempérament endiablé et d’un sens artistique
afait connaitre en France ce qu’il y a de meil¬
tner, et le ministre décore.,, le bourgmestre.
infaillible. Mme Niese joue indifféremment la
leur dans ce genre en Autriche. Cela nous dis¬
el est le sujet de cette jolie pièce; elle se
tragédie, la comédie, le vandeville, la pièce à
pense d’insister davantage, mais on nous per¬
oule dans des décors pittoresques qui font re¬
couplets, l’opérette bouffe, la parodie et le tra¬
mettra — malgré la soi-disant renaissance de
—
rele bon vienx temps: Vienne avec ses rem¬
Topérette autrichienne
de regretter la bril¬
vesti. Elle excelle dans tous ces genres si di¬
ts, ses faubourgs verdovants, ses honnétes
vers. Sa création de la Rosa Berndt, de M. Haupt¬
lante époque des Milloecker et des Johann
berges ou l’on savoure le vin nouveau. La
mann, an Deutsches-Volkstheater, a ému jadis
Strauss.
ie musique de M. Eysler contribue à déga¬
les plus blasés. Possédant une jolie voix, d’une
J.-F. Paarek.
cette atmosphère- viennoise particulière, ou] curieuse-étendue, elle s’en sert à merveille soit!
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n Se embchen u
n (der Unsterbliche Lump), de M. Félix
se méle à la joie de vivre un pen de sentimen¬
dans le geure comique, soit dans le sentimen¬
rrmann, pour lequel lhabile compositeur
talisme hon enfant. M. Félix Dorrmann, qui
tal. Elle sait aussi bien faire rire que pleurer.
mond Eysler a écrit une charmante musique.
est encore un jeune, s’est essavé dans tous les
Comme Girardi, elle se fixe difficilement en
st une opérette et ce n’en est pas une, en cc
un méme lieu et voyage de théätre en théätre.
genres. II a écrit des monologues érotiques et
s que la piéce pourrait exister sans la partie
scabrenx, il les a dits dans des cabarets de
A Vienne elle joue ordinairement sur les deux
isicale; mais celle-ci vient compléter fort
nuit, il a écrit des nouvelles, des libretti d’opé¬
scènes que dirige son mari, M. Jarno, le théä¬
ireusement le texte. Hans Ritter, instituteur
tre de la Josefstadt et le Lustspieltheater. Elle
rettes. II n’a rien fait de mienx que cet Immor¬
tel vaurien. Peut-étre sa derniere Guvre ne
village, est musicien à ses heures, voire
v a interprété cette année une reprise de la
memusicien de talent. II a composé un opé¬
trouverait-elle pas à l’étranger le succès qu’elle
Ferme sans patron (der Ledige Hof), la pièce
qulil a présenté à la direction du théätre
a en iei; elle n’y répondrait pas aussi bien au
classique, en Antriche, de M. Anzengruber; die
caractère et au goüt du public. Mais à Vienne,
la Cour et qui doit étre exécuté. Hans attend
Frau Grett, de M. Bernard Buchbinder, musique
ces pieces voisines de l’opérette, ou le couplet
grand jour avec impatience. La gloire et la
de M. Rodolphe Raimann; Gdipe roi, d’un
tune, qu'il escompte, lui permettront d’épou¬
et la valse rythmée viennent doubler une ac¬
Viennois qui sous le pseudonyme de Fanfa¬
la gracieuse Anna, qu’il aime depuis long¬
tion simple, ou évoluent des types populaires et
ron a parodié la famense mise en scène ber¬
hps. Mais le théätre de la Cour ne se presse
connus, ont toujours de la vogue. Ajoutons
linoise de M. Max Reinhardt; la Coufurière de
de jouer l'ceuvre de Hans, et sa fiancée, sur
qu'elles trouvent des interprétes hors de pair,
MM. Ludwig et Hugo Held, musique de M. Mil¬
conseils des parents, gens pauvres mais
au premier rang desquels on doit citer l’acteur
loecker; Joséphine la Pleurnicheuse (die Jam¬
tiques, donne sa main au fils du riche bourg¬
Girardi et Mme Hansi Niese. Ces deux artistes
merpepi), de M. Alexandre Engel; toutes pié¬
stre de l’endroit. Désespéré, Hans s’enfuit, et
ne sont pas seulement les favoris du public; ils
ces qui, soit anciennes, soit nouvelles, sont en¬
ssé par la faim, il vend ses droits d’auleur
sont devenus des types viennois et incarnent
tièrement portées par elle.
l’äme populaire dans ce qu'elle a de plus sym¬
ir un morcean de pain; il mène la vie obs¬
II nous resterait, pour achever ce tablean de.
ed’un génie déchu, exerçant, an hasard des
pathique et de meilleur.
la saison théätrale viennoise, à parler des opé¬
es populaires, le métier de pianiste dans les
La réputation de Girardi a dépassé les limi¬
rettes qui ont sévi comme les années précé¬
barets de faubourg. Bien des années s’écou¬
tes de la capitale, II est aussi connu en Alle¬
dentes. Outre celles que nous avons déjà ci¬
t ainsi. L’opéra a été joué et il a fait triom¬
magne qu’en Autriche. Depuis plus de trente
tées, mentionnons: la Femme romanesque, de
alement le tour de toutes les scônes lyri¬
ans qu'il est an théätre, Girardi s’est essayé
M. Charles Weinberger; la Sirène, de M. Leo
Ps. Le nom de Hans Ritter — que l’on croit
dans tous les genres cty a été dans tous ex¬
Fall, qui met en scène Fouché trompé par sa
rt depuis longtemps — est devenu célèbre,
cellent. Doué d’un talent extrémement souple,
femme; la Première (emme, de M. Bruno Hartl,
les compatriotes du pauvre musicien ont
il a représenté tous les types populaires du
toutes les trois an Johann-Strauss-Theater; Per¬
idé d’élever un monument à sa mémoire.
théätre classique antrichien, Anzengruber, Nes¬
ce-Neige (Schneeglechchen), de M. Gustave
nauguration doit en étre présidée par un
troy, Raimund n’ont jamais en de meilleur in¬
Herker, le compositeur bien connu de la Belle
nistre. Une députation, à la téte de laquelle
terpréte que lui. Nous l’avons entendu dans du
de Neie-Fork; l’Aide de camp, encore de M.
trouve l’ancien rival de Hans, devenu bourg¬
Molière, et son Matade imaginaire ou son Auare
stre à son tour, se rend à Vienne pour in¬
sont des créations de tout premier ordre. Gi¬
est aug sots (der Dumme hal’s Glück), de M.
er solennellement cc personnage officiel.
rardi, qui avait une belle voix, a joué aussi l’o¬
Bela von Ujj; IEnfant du cirque, de M. Eysler,
Le hasard amène la depuitation à Tauberge
pérette et la joue encore, bien qu’il dise au¬
au Raimundtheater; au Carltheater enfin, Sa
la Bouteille-Bleue, à Lerchenfeld, dans la
jourd'hui plutôt qu'il ne chante, Son nom sur
Majesté Mimi, de M. Granichstaedten; das Pup###
lieue de Vienne. Justement le malhenreux
le programme est toujours une garantie de suc¬
penmedel, d’après la Miquette de MM. de Flers
ns tient le piano; mais personne ne le re¬
cès pour le directeur qui a su retenir chez lui
et de Caillavet, par M. Léo Fall (déjà trois
mait, et on Tinvite, parce qu’il est hon gar¬
cet artiste à l’humeur vagabonde. C’est gräce à
fois nommé), et la Chaste Suzanne, de M. Jean
Gilbert.
, à prendre part à Tinauguration du monn¬
Girardi seul que des opérettes aussi insigni¬
nt. II y dirigera un cheeur d’enfants extrait
QOue dire de toutes ces quvres, dont beau¬
fianies que das Glücksmedel, de M. Robert
son opéra et assistera ainsi incognito à sa
Stolz, on Mein Junger Herr, de M. Oscar Straus,
coup sentent la commande, et qui dénotent son¬
ppre apothéose. Mais le jour venu, au mo¬
ont pu tenir l’affiche au Raimundtheater et an
vent plus de virtuosité et de littérature musi¬
nt de prendre le bäton de chef d’orchestre,
théätre An-der-Wien pendant quelques se¬
cale que de véritable, de franche inspiration?
maines.
ns est vaincu par le chagrin et il disparait
Elles se ressemblent pour la plupart. Comme 1e
ecune pauvre petite musicienne ambulante,
Mme Niese, qui rappelle par ses traits aima¬
disait quelqu'un, ce sont toujours, sous des
il a connue dans sa jeunesse; il disparait
noms divers et dans des décors variés e die¬
bles, ses yeux expressifs et méme son embon¬
r continuer ailleurs son existence de bo¬
selbe Tenserei und dieselbe Küsserei v, les
point, ce qu’était notre pauvre Judic, est le pen¬
ne et de raté. La féte a lieu quand méme.
mômes danses et les mémes embrassades. Au
dant féminin de Girardi. Comme celui-ci, elle
ns est remplacé au pupitre du chef d’or¬
est douée d’un talent à faces multiples, d’un
reste, la saison d’opérette viennoise à Paris
estre par son vienx maitre, l’organiste Baum¬
tempérament endiablé et d’un sens artistique
afait connaitre en France ce qu’il y a de meil¬
tner, et le ministre décore.,, le bourgmestre.
infaillible. Mme Niese joue indifféremment la
leur dans ce genre en Autriche. Cela nous dis¬
el est le sujet de cette jolie pièce; elle se
tragédie, la comédie, le vandeville, la pièce à
pense d’insister davantage, mais on nous per¬
oule dans des décors pittoresques qui font re¬
couplets, l’opérette bouffe, la parodie et le tra¬
mettra — malgré la soi-disant renaissance de
—
rele bon vienx temps: Vienne avec ses rem¬
Topérette autrichienne
de regretter la bril¬
vesti. Elle excelle dans tous ces genres si di¬
ts, ses faubourgs verdovants, ses honnétes
vers. Sa création de la Rosa Berndt, de M. Haupt¬
lante époque des Milloecker et des Johann
berges ou l’on savoure le vin nouveau. La
mann, an Deutsches-Volkstheater, a ému jadis
Strauss.
ie musique de M. Eysler contribue à déga¬
les plus blasés. Possédant une jolie voix, d’une
J.-F. Paarek.
cette atmosphère- viennoise particulière, ou] curieuse-étendue, elle s’en sert à merveille soit!