II, Theaterstücke 18, Der einsame Weg. Schauspiel in fünf Akten (Junggeselle, Junggesellenstück, Die Egoisten, Einsame Wege, Wege ins Dunkle, Weg zum Licht), Seite 633

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18. Der einsane Nen
ront habilles comme les preires ordmmar
Le secrétariat de la S. D. N. vient d’in-] un mois de prison à accomplir et, vers la
terdire cette pratique qu'il juge peu]fin de juillet, il sera expulsé d’Autriche res, mais ils porteront au collet, brodés en
or, les insignes du Faisceau des licteurs.
1 vers la Russie.
compatible avec les bonnes muurs.


corvées du bord, l’auteur va nous con¬
ter une émouvante et assez trouble his¬
toire. Ce Petit Paul, jeune recrue, tour
EX SENTNIW. TIENTRALE
à tour brutalisée et caressée par ses an¬
ciens, se laisse arracher de naives con¬
Par ANTOINE
fidences qui irritent dabord, puis

émerveillent ses copains par sa croyan¬
ce fervente au bonheur. C’est que tout
qui ne veut pas dire dans le genre#
HOMMES DU MONDE, à 1’Guvre. —
nouvellement marié, il a laissé au pays
commun ou vulgaire, mais comme de
REPRESENTATIONS ALLEMANDES,
sa jeune femme qui l’attendra jusqu'à
vrais personnages ordinaires qui souf¬
au Gymnase. — REPRESENTATIONS
la fin de son service. La candeur de
frent des hommes et du reste, c’est-à¬
ANGLAISES, à l’Odéon.
cette äme toute fraiche éveille chez les
dire de beaux enfants que la Bonté
loups de mer qui l’écoutent, des réves
na pas reconnus, mais qu'ils appel¬
L'(Euvre nous a encore une fois révélé
inconnus. Et en dépit de la hardiesse
elent: Maman. Ces personnages igno¬
une pièce intéressante de M. Pierre
et la verdeur de son dialogue, M. Pierre !
# rent les grands mots, parce que les
Brasseur, un tout jeune comédien, ayant
Brasseur s'affirme un vrai poete, un
gros leur suffisent „.
déjä, je crois, fait jouer quelques peti¬
peintre subtil et délicat des plus légeres
tes choses sans grand éclat, et ou il
M. Pierre Brasseur nous mène au
émotions.
était difficile de deviner la personnalité
fond de la cale d’un navire, avec les
et le tempérament qui viennent de s’af¬
Nous retrouvons les trois mémes per¬
hommes punis de l’équipage, réduit som¬
firmer avec trois curieux tableanx:
sonnage au second tableau dans la
bre et sale ou parviennent les bruits
Hommes du Monde. On sait que je n'as¬
chambre des machines, autre prison
de l’orage et du vent, dans une atmo¬
siste pas aux représentations de l’(Eu¬
aussi obscure que le cachot; au con¬
sphère tout imprégnée de tristesse et
vre, mais le hasard a fait que j'ai en
tact du Petit Paul et à la suite de ses con¬
d’inquiétude: Trois personnages seule¬
fidences ingénues, les compagnons ré¬
entre les mains le manuscrit, ce qui
ment pour les deux preiniers tableaux,
vent de cette jeune paysanne pure,
me permel d’en parler.
dont ie second se déroule aussi dans les
robuste et fraiche qu’évoque sans cesse
profondeurs du bateau, près des machi¬
Ilis’agit à vrai dire moins d’une pièce
T’amoureux, IIy a là une gamme obs¬
nes, à Theure de la soupe. Deux mate¬
qued’une suite de scènes évoquant avec
cure de sentiments équivoques et
lets Jules et Martin, subissent la“
un relief étonnant, une vie intense
d’échappées vers le bleu, d’une qualité
peine disciplinaire qui leur fut in¬
et unc poésie bien personnelle, des figu¬
bien rare. Un instant on ne distingue
fligée. Ce sont incontestablement deux
res d’hommes dans un milieu que l’on
pas nettement de quelle nature est l’in¬
brutes, étres frustes, grossiers, qui
a peu vu au théätre et dont, jusqulici,
térêt porté à ce jeune garcon par ces
nous suffoquent d’abord avec leurs
T’évocation la plus puissante fut le Cy¬
ames troubles; mais, peu à peu, l’idée
propos cyniques et leur vocabulaire
clone de M. Gantillon, qui, depuis, s’est
se dégage; les deux hommes sont va¬
obscène; mais la porte s’ouvre et
triomphalement affirmé avce Maya.
guement amoureux de cette fille incon¬
l’on pousse dans le cachot un troisième
Dans un petit avis, en téie de son ma¬
nue dont parle avec fant de ferveur
marin, Petit Paul, moins ägé que les
nuscrit, M. Pierre Brasseur écrit:
leur jeune camarade. Une jalousie in¬
deux autres. Et, sans abandonner un
& Cette pièce devra étre jouée telle
consciente s’empare d’eux au point que
instant la langue salée de ces lascars
x qu'elle est écrite, c’est-à-dire avec l’ar¬
x got dans lequel baigne son texte, ce! abrutis par la discipline et les dures ] l’un, Jules, escamote une lettre de la b