II, Theaterstücke 16, (Lebendige Stunden. Vier Einakter, 3), Die letzten Masken (Der sterbende Journalist), Seite 30

M.
16.3. Dieletzten
tunseenengabe eann Gomcis.
Ausschnitt aus:
Le. Tempe, Patts
vom:
0. APK in8
THEATRES
□Théatre de 1’(Euvre: & Ariane blessée n
dles Derniers masques)
Le tifre d’Ariane blessée donné par M. Maurice
Allou au drame antique que l’Guvre a repré¬
senté hier nous faisait penser à quelque épisode
emprunté aux Héroides d’Ovide ou au poème de
Catulle. Nous nous attendions à voir l’amante de
Kingrat Thésée se lamentant sur la rive du Naxos
Gu consolée par Bacchus — symbole dont il vaut
mieux ne pas chercher l’explication réaliste. II
s’agissait cette fois d’une homonyme. Cette autre
Ariane, & blessée d’amour s elle aussi, est une
jeune Athénienne chercheuse d’absolu qui se
plaint que l’amour de son mari, le brillant et fri¬
vole Lysis, n’est pas assez exclusif et jaloux. Ly¬
sis meurt frappé par un amant malheureux d’A¬
riane qui s’est indigné de le rencontrer suivant
les traces d’une courtisane. La veuve, après s’étre
abandonnée à la douleur, consent à revivre pour
un nouvel amour, plus pur et plus sacré: celui
de l’enfant de Lvsis que lui promet une mater¬
nité prochaine. Telle est l’action que M. Maurice
Allou a développée en trois actes dans une langue
harmonieuse. L’érudit Larcher, pour louer Ra¬
eine, disait — non sans exagération — qu'il n’é¬
tait pas un de ses vers qui ne füt une traduc¬
tion. C’est une remarque que l’on pourrait faire
peut-étre pour les vers de M. Allou qui ont par¬
fois comme un parfum d’anthologie. Mlle Vera
Sergine a été émouvante dans le röle d’Ariane.
La représentation avait commencé par les Der¬
niers masques, une comédie de l’auteur autri¬
chien A.-Schnitzler, habilement traduite par MM.
Maurice-Re###g-st-N. Valentin. La scène se passe
dans un höpital de Vienne. Un journaliste et un
comédien, tous deux au dernier période de la ma¬
ladie, causent ensemble. Le journaliste, plus rongé
encore par le fiel de l’envie qu’épuisé par la mi¬
sère, attend la visite d’un ancien camarade, Weih¬
gast, plus heureux que lui et devenu célébre. Il
annonce au comédien qu’il va enfin dire une fois
ce qulil pense à ce Weihgast si adulé; il lui fera
savoir que sa parfaite nullité n’est ignorée d’au¬
cun de ceux qui le connaissent vraiment. La fem¬
me méme de l’écrivain renommé a été sa mai¬
tresse à lui, le bohème, et lui a dit l’incurable
niaiserie de son mari. Weihgast arrive; il re¬
voit, son ami et lui parle avec tant de bonté et
d’abandon que le journaliste ému presse dans les
siennes les mains de Weihgast et ne lui dit rien
de ce qu’il voulait lui dire. Cette pièce, fort cu¬
rieuse et d’une psychologie savante, est bien
jouée par MM. Lugné-Poe, Durtal, Henri Rol¬
lan, Frey. — Ad. Au.
box 22/2
Telephon 12.801.

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„OSSENER
f. öeterr. beh. konz. Unternehmen für Zeitungs¬
Ausschnitte und Bibliographie.
Wien, I., Conoordiaplatz 4.
Vertretungen
in Borlin, Brüssel, Budapest, Chicago, Cleveland, Christin#in
Genf, Kepenhagen, London, Madrid, Mailand, Minnespele.
Fes-Vork, Paris, Rom, San Francisco, Stockholm, St.
burg, Toronto.
Qneilensagabo ahne Gewähr.)
Ausschnitt austburmal des Debats, Paris
03. APR 1912
vom

W

THEATRES
Lethéätre de I’(Euvre a donné hier la répétition
générale de son nouveau spectacle. On a commencé
par les Derniers masques, pièce en un acte de M.
Arthur Schnitzler, traduite par MM. Maurice Rémon
#Vampauvro éerivain raté agonise sur un
lit dhöpital; avant de mourir il veut dire à un auteur
àla mode, son ami, qu'il fut l’amant de sa, lemme,
espérant ainsi détrurre son bonheur. Mais l’auteur
heurenx arrive et le moribond ne dit pas unc phrase
de la lengue tirade d’invectives qu’il avait répétée
amoureusement avec un jenne acteur.
La pièce qui asuivi: Ariane biessée, poème dra¬
matique en trois actes de M. Maurice Allou, a per¬
mis a Mile Vera Sergine do faire apprécier de belles
attitudes et son art de dire, surtout au troisième acte
qui est de beaucoup le meilleur.
Ariane épouse le pocte Lysis, qui est tres entouré,
tres adulé. Elle vougrait Juir avec lui dans une re¬
traite éloignée. Lysis reluse. Un sculpteur, Demios,
qui aimait Ariano avant qu’eile se marie avcc Lysis,
tue le pocte au moment on celui-ci se laisse entrai¬
ner par und courtisane. Ariane, qui s’est gardée in¬
tacte au milien des soupirants, vart-elle succomber?
Non, car T’espoir d’avoir un fils de Lysis la sauve.
Ces deux piéces sont jouées avec le soin que l’Gu¬
vre apporte toujours à ses spectacles. —