11. Reigen
box 19/2
I. österr. behördl. konzessiomer.
Unternehmen für Zeitungs-Ausschmit.
WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
Ausschnitt aus:
GRINGOIRE
Extroit de
20, AVENUE RAPE
Adresse
7 CCIUBRE 1932
Date
Signature—
Erposition
66
La Ropde“, Azor“
et Signor Bracoll'
Arthur-Schrltzich fut-il impressionné par le1 de l'amour. Le désir satisfait n'assouvit pas le
Corur.
Théätre-Libre ou bien Tut-il un précurseur?
L’art d’Arthur Schnitzler est d’avoir reussi,
Son ceuvre, La Ronde, écrite en 1882, connut
ine fortune spéciale. Celebre par son interdiction,
gräce à autant d’humour que d’ironie, à ne ja¬
elle souleva“ un veritable scandale en 1918
mais rendre monotone cette succession d’ima¬
st le grand auteur viennois monrut l’an passé
ges desenchantées dont T'amertume et le degsüt
lans revoir sa piece sur T'affiche, pas plus en
ne sont que physiques cer, en somme, il n’est
Allemagne qu'en Autriche. En France, ellequestion là que d’une ronde d’aventures passa¬
walt depuis longtemps
gères, mais jamais de
éjà paru en librairie.
cette passion qui donne
Sonçue au debut de ce
à deux étres humains la
decle dans les regles du
meme äme assoiffée
d’éternité.
aaturalisme, elle (appa¬
####ssait à juste titre
pleine d’audace et de
Les Bouffes-Parisiens
eruauté sensuelle. Le
inaugurent leur saison
temps a passé et, aujour¬
par un éclatant succès.
d’hul, à la scène, on ou¬
Azor est une pétillante
blie im peu qu'elle de¬
opérette pour laquelle
vança les pieces decou¬
M. Gabaroche a écrit
pees en & tranches 9 à
une musique alerte et en¬
la manière de Maya.
#
trainante dont les re¬
par exemple, et quselle
Frains connaissent deja la
servit bien souvent de
faveur populaire, Une
modele aux auteurs con¬
interprétation particulie¬
temporains.
rement brillante, avec
Pelle que nous la pre¬
Koval, Gabaröche, Re¬
sente M. Pitoëff dans
da-Caire, le danseur T’il¬
une mise en scène d'une
lio, Arletty, Eliane de¬
intelligence et d’une in¬
Creus et Marthe Der¬
géniosité sans défaillan¬
miny, rythme ce specta¬
ce, La Ronde — tra¬
cle gai d’un mouvement
duite avec un relief re¬
8/8
endiablé. Enfin, paro¬
marquable par Mme Su¬
diant avec inhmment
zanne Clauser, MM.
Ludmilla PITOEFF
d’esprit sen propre per¬
Remond et W. Bauer
schnage de Pluie, Mme Jane Marnac joue
prend enhn sa signihcation.
la comédie, chante et danse en fantaisiste con¬
II n'était pas aise de feire vivre ses dix pe¬
sommée avec une fougue et une gräce qui lui¬
tits contes dialogués qui s’enchainent l’un à
valent chaque soir un triomphe.
T’autre par l'un des personnages, tour à tour
Mae
homme ou femme. Jamais la contribution du
M. Jacques Deval a adapté avec son grand
metteur en scène n'a semblé plus importante
talent un des meilleurs romans policiers de
ei M. Pitoëff doit être félicité sans restriction.
Mme Agatha Christie. Cette piece extremement
Mime Ludmilla Pitoëff qui joue à elle seule le
Tamusante a éte miontée avec beaucoup de soin?
röle des cing femmes qui animent les dix sce¬
au Theätre des Vouvenutés. Le mystère de¬
nes, una fille, une s rvante, une femme du
meure total jusqu'à la derière scène et linte¬
monde, une midinette, une actrice, prodigue
ret que prend le spectateur à le percer est
dans ses diverses incarnations les richesses nuan¬
sans cesse palpitant.
cées de son talent. Son euccès, quselle partage
M. Lucien Rozenberg compose une éton¬
avec de fort bons partenaires, MM. Lous
nante figure de detective italien. Certe nouvelle
Salou, Geno-Ferny, Raymond Dagan, a été
création est à lhonneur du fameux somedier
tres vif.
el on n oubliera pas de sitöt son Signor Bracoli
Le matelot, I’étudiant, l'homme marié, Ié-
Rien ne manque à son personnage, ni la verve
crivain et Tofficier aristocrate menent und ronde
ni T’accent, ni l’enjölement lahn. Auprès d.
bestiale autour de la semme. Celie-ci a beau ap¬
lui, Mile Allce Field est touchante d'emotion e
partenir aux milieux les plus varies, du trottolr
de beaute, et la troupe homogene des Nou
à la loge d’actrice en pessant par le boudoir
de la femme du monde, elle ne dispensera avec ]veautés ne merite que des compliments.
André DAVID.
ses mensonges que la forme la plus décevante
—
W
box 19/2
I. österr. behördl. konzessiomer.
Unternehmen für Zeitungs-Ausschmit.
WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
Ausschnitt aus:
GRINGOIRE
Extroit de
20, AVENUE RAPE
Adresse
7 CCIUBRE 1932
Date
Signature—
Erposition
66
La Ropde“, Azor“
et Signor Bracoll'
Arthur-Schrltzich fut-il impressionné par le1 de l'amour. Le désir satisfait n'assouvit pas le
Corur.
Théätre-Libre ou bien Tut-il un précurseur?
L’art d’Arthur Schnitzler est d’avoir reussi,
Son ceuvre, La Ronde, écrite en 1882, connut
ine fortune spéciale. Celebre par son interdiction,
gräce à autant d’humour que d’ironie, à ne ja¬
elle souleva“ un veritable scandale en 1918
mais rendre monotone cette succession d’ima¬
st le grand auteur viennois monrut l’an passé
ges desenchantées dont T'amertume et le degsüt
lans revoir sa piece sur T'affiche, pas plus en
ne sont que physiques cer, en somme, il n’est
Allemagne qu'en Autriche. En France, ellequestion là que d’une ronde d’aventures passa¬
walt depuis longtemps
gères, mais jamais de
éjà paru en librairie.
cette passion qui donne
Sonçue au debut de ce
à deux étres humains la
decle dans les regles du
meme äme assoiffée
d’éternité.
aaturalisme, elle (appa¬
####ssait à juste titre
pleine d’audace et de
Les Bouffes-Parisiens
eruauté sensuelle. Le
inaugurent leur saison
temps a passé et, aujour¬
par un éclatant succès.
d’hul, à la scène, on ou¬
Azor est une pétillante
blie im peu qu'elle de¬
opérette pour laquelle
vança les pieces decou¬
M. Gabaroche a écrit
pees en & tranches 9 à
une musique alerte et en¬
la manière de Maya.
#
trainante dont les re¬
par exemple, et quselle
Frains connaissent deja la
servit bien souvent de
faveur populaire, Une
modele aux auteurs con¬
interprétation particulie¬
temporains.
rement brillante, avec
Pelle que nous la pre¬
Koval, Gabaröche, Re¬
sente M. Pitoëff dans
da-Caire, le danseur T’il¬
une mise en scène d'une
lio, Arletty, Eliane de¬
intelligence et d’une in¬
Creus et Marthe Der¬
géniosité sans défaillan¬
miny, rythme ce specta¬
ce, La Ronde — tra¬
cle gai d’un mouvement
duite avec un relief re¬
8/8
endiablé. Enfin, paro¬
marquable par Mme Su¬
diant avec inhmment
zanne Clauser, MM.
Ludmilla PITOEFF
d’esprit sen propre per¬
Remond et W. Bauer
schnage de Pluie, Mme Jane Marnac joue
prend enhn sa signihcation.
la comédie, chante et danse en fantaisiste con¬
II n'était pas aise de feire vivre ses dix pe¬
sommée avec une fougue et une gräce qui lui¬
tits contes dialogués qui s’enchainent l’un à
valent chaque soir un triomphe.
T’autre par l'un des personnages, tour à tour
Mae
homme ou femme. Jamais la contribution du
M. Jacques Deval a adapté avec son grand
metteur en scène n'a semblé plus importante
talent un des meilleurs romans policiers de
ei M. Pitoëff doit être félicité sans restriction.
Mme Agatha Christie. Cette piece extremement
Mime Ludmilla Pitoëff qui joue à elle seule le
Tamusante a éte miontée avec beaucoup de soin?
röle des cing femmes qui animent les dix sce¬
au Theätre des Vouvenutés. Le mystère de¬
nes, una fille, une s rvante, une femme du
meure total jusqu'à la derière scène et linte¬
monde, une midinette, une actrice, prodigue
ret que prend le spectateur à le percer est
dans ses diverses incarnations les richesses nuan¬
sans cesse palpitant.
cées de son talent. Son euccès, quselle partage
M. Lucien Rozenberg compose une éton¬
avec de fort bons partenaires, MM. Lous
nante figure de detective italien. Certe nouvelle
Salou, Geno-Ferny, Raymond Dagan, a été
création est à lhonneur du fameux somedier
tres vif.
el on n oubliera pas de sitöt son Signor Bracoli
Le matelot, I’étudiant, l'homme marié, Ié-
Rien ne manque à son personnage, ni la verve
crivain et Tofficier aristocrate menent und ronde
ni T’accent, ni l’enjölement lahn. Auprès d.
bestiale autour de la semme. Celie-ci a beau ap¬
lui, Mile Allce Field est touchante d'emotion e
partenir aux milieux les plus varies, du trottolr
de beaute, et la troupe homogene des Nou
à la loge d’actrice en pessant par le boudoir
de la femme du monde, elle ne dispensera avec ]veautés ne merite que des compliments.
André DAVID.
ses mensonges que la forme la plus décevante
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