II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 70

11. Reigen
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ba-Konde“, Azer et Sighet Bracen
Arthur Schnitzler Füt-il impressionné par le de l'amour. Le désir satisfait n'assouvit pas le
cceur.
Théätre-Libre ou bien fut-il un prézursfur 2
Son ceuvre, Za Ronde, ecrite en 1882, cohnut
L’art d’Arthur Schnitzler est d’avoir reussi,
une fortune spéciale. Celebre par son inferdiction,
gräce à autant d'humour que d’ironie, à ne ja¬
elle souleva un véritable scandale en 1918
mais rendre monotone cette succession d’ima¬
et le grand auteur viennois mourut l'’an passé
ges désehchantées dont l'amertume et le dégoüt
sans revoir sa piéce sur l'affiche, pas plus en
ne sont aue physiques cer, en somme, il n est
Allemagne qu'en Autriche. En France, elle question lä que d’une ronde d’aventu. es passa¬
avait depuis longtemps
gères, mais jamais de
dejá paru en libraiie.
cette passion qui donne
Conque au debut de ce
à deux étres humains la
siecle dans les regles du
meme äme assoiffée
d’éternité.
naturalisme, elle appa¬
raissait à juste titre
*
pleine d’audace et de
Les Bouffes-Parisiens
cruauté sensuelle. Le
inaugurent leur saison
temps a passé et, aujour¬
par un éclatant succès.
d’hul, à la scène, on ou¬
4zor est une pétillante
blie un peu qu'elle de¬
opérette pour laquelle
vança les pieces décou¬
M. Gabaroche a écrit
pées en & tranches 9 à
une musique alerte et en¬

la manière de Maya,
trainante dont les re¬
par exemple, et quselle

Frains connaissent déjä la

servit bien souvent de
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faveur populaire. Une
modele aux auteurs con¬
interprétation particulie-
temporains.
rement brillänte, avec
Telle que nous la pré¬
Koval, Gabaroche, Re¬
sente M. Pitoéff dans
da-Caire, le danseur Til¬
une mise en scène d’une
lio, Arletty, Eliane de
intelligence et d’une in¬
Creus et Marthe Der¬
geniosité sans défaillan¬
miny. ryihme ce specta¬
Ice, La Ronde — tra¬
cle gai d’un mouvement
duite avec un relief re¬
B
endiablé. Enfin, paro¬
marquable par Mime Su¬
diant avcc inhmment
zanne Clauser, MM.
Ludmilla PITOEFF
d’esprit son propre per¬
Remond et W. Bauer
schnage de Pluie, Mme Jane Marnac joue
prend enhin sa signification.
la comédie, chante et danse en fantaisiste con¬
II n'était pas aise de faire vivre ses dix pe¬
sommée avec une fougue et une gräce qui lui
tits contes dialogués qui s’enchainent l’un à
valent chaque soir un triomphe.
Tautre par l’un des personnages, tour à tour
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homme ou femme. Jamais ia contribution du
metteur en scène na semblé plus importante
M. Jacques Deval a adapté avec son grand
talent un des meilleurs romans policiers deg
ei Al. Pitoëff doit étre félicité sans restriction.
Mme Agatha Christie. Cette piece extremement
Mme Ludmilla Pitoeff qui joue à elle seule ie
amusante a été montée avec beaucoup de soin
röle des cing femmes qui animent les dix scé¬
au Theätre des Nouveautés. Le mystere de¬
nes, une fille, une s rvante, une femme du
meure total jusqu'à la dernière scène et l'mte-
monde, une midinette, une actrice, prodigue
rêt que prend le spectateur à le percer est
dans ses diverses incarnations les richesses nuan¬
sans cesse pailpitant.
cees de son talent. Son succes, qu elle partage
M. Lucien Rozenberg compose une éfon¬
avec de fort bons partenaires, MM. Lous
nante figure de detective italien. Cette nouvelle
Salou, Geno-Ferny, Naymond Dagan, a ete
création est à Thonneur du fameux comédien
tres vif.
ei on n’oubliera pas de sitöt son Signor Bracoli.
Le matelot, l’étudiant, I'homme marié, l’e¬
Rien ne manque ässon personnage, ni la verve.
crivain et l’officier aristocrate menent une ronde
ni l’accent, ni l’enjölement latin. Auprès de
bestiale autour de la emme. Celle-ci a beau ap¬
Jui, Mlle Alice Field est touchante d’émotion et
partenir aux milieux les plus varies, du trottoir
de beaute, et la troupe homogene des Nou¬
à la loge d’actrice en passant par le boudoir
veautés ne mérite que des compliments.
de la semme du monde, elle ne dispensera avec
André DAVID.
ses mensonges que la forme la plus decevante