II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 71

box 19/2
11. Reigen
AceseSRSSRSRESEnSReRSERREREREE
18.1
650
Cale 2

Sign
d bourrage de crüne 9 1

TIIEATRE DE LAVENUE. — La rond
ede A. Schnitder
* Piéce autrichiendg célebre, jamais
jouée à Paris, vleille decinquante ans
parce qu’éternel¬
mais tres jeune.
dix tableauk ou les hommes ont
tous le désir passionné, brutal, suivi,
des que contenté, d’un retour à leurs
préoccupations, mélé d’égoisme et de
fatuité, cependant que les femmes, co¬
quettes avant, sont almantes après.
Cette ronde systémalique, présentée¬
avec force trouvailles de mise en sec¬
ne par M. et Mmne Pitoöff, obtient un
succes mérité.
André BERPH.
SAR
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41, Rue St-Planide,
Oeto
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PANIS 6

iaae
x La Ronde #
On conduisit un souf un jeune en¬
fant de mes amishau Père Lachaise et
on lui déclura: & Tu vois, c’est lä que
tes grands parents sont enterrés. v lI
regarda paisiblement la tombe et ré¬
pondit : & Tant pis pour eux In
Voild, il nous semble la bonne réac¬
tion d'un critique devant la tombe
#'un anteur Csamatique d'avant¬
garde. L'avant-garde a comme carae¬
téristique d’être toujours démodée
deux ans après, mais de rester compa¬
rable dans toutes les générations.
Ainsi La Ronde, de Arthur Schnitz¬
ler écrite autour de 1882 nous appa¬
rait plus démodée que du Dumas file
et ressemble pourtant étrangement
aux cupres de MM. Lenormand, Jean¬
Victor Pellerin, Saint-Georges de
Bouhélier et Cie. Naturellement, on
se quitte avec la cigarette fatidique et
les propos désabusés qui conviennent.
Ces dir actes charnels et d’un pes¬
simisme sans importance sont admi¬
fablement montés par Georges Pi¬
toöff qui se servit ingénieusement de
la scène du Théätre de I’Avenue.
Ajouions que M. Georges Pitoöff jone
avec lintelligence aigus qui le carac¬
térise et que Mme Pitoëff est toujours
une grande comédienne.
MIa.
5

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Eatrait de
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Adresse
pate. 8 OCTOBNE 1932
Signature
mnean

LE THEATRE
La Monde
chez Pitoeff
C’est une piece déja ancienne de l'autri¬
Chien Schnitzler (mort récemment) que Pi¬
orff vient de monter à son théätre.
Que Za Ronde ait vieilli, certes; qu'il y##
ait dans cette succession rapide d’äpres ta¬
bleaux, portant tous sur le méme thème ei
volentairement, une monotonie, sans doute.
Za Ronde, cest l’homme et la femme, livrés
sous différents aspects à l’obsession du sexe:
une prostituce, un ménage bourgcois, un hom¬
me de lettres et son amie, une actrice et son
amant, un comte et son actrice, un jeune
homme et sa domestique, un homme du
monde et sa petite grue, etc. Chaque tableau
se déroule dans und atmosphère de men¬
songe, d'hypocrisie, d’äpreté et se termine
par la coucherie fatale. Soit, et c’est le ta¬
lent de Schnitzler que d’avor, malgré tout,
réussi, par unGielegte, —escht,idäl
amer, à communiquer au spectateur son
image désespérée et grinçante du monde.
Mais la surprise de cette pièce vient sur¬
tout de l'art avec lequel Georges Pitoëff,
metteur en scène, a su la rajeunir, et Lud¬
mila Pitoëff (la femme dans ro tableaux
différents!) l’animer. Chaque tableau ayant
son décor, chaque décor est une trouvaille
qui soutient l’action de la pièce, qui la pro¬
longe et la recrée mème, pourrait-on dire.
J’avoue avoir tiré plus de leçon en regardant
tel ou tel décor qu'en écoutant les acteurs
débiter entre eux la morne délectation de
Schnitzler. Ainsi, tandis que l'homme de let¬
tres prétentieux parle amour littéraire et
lyrique à sa midinette, descend du plafond
le plus cocasse ct le plus fou paysage exo¬
tique ou la lionne se päme sous le regard de
son mäle; ainsi de ces personnages appor¬
tant avec eux leur décor de cuisine et de
garçonnière; ainsi de cette maison rustique
od l'on ne voit les deux protagonistes que
par la fenêtre, l'homme à genoux sur le lit
et dansant ainsi, son torse seulement vu de
la salle... C’est par un tel esprif de mise en
scène théätrale amsi que par l’héroique effort
de Mme Pitoöff, incarnant dix fois l'éternel
öminin, qu’on peut encore prendre du plai¬
sir à voir se dérouler cette Ronde.