II, Theaterstücke 11, (Reigen, 1), Reigen: Frankreich, Seite 105

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WIEN, I., WOLLZEILE 11
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LES THEATRES
Ni le nom de comédie, ni ccin, de vandeville
ne conviennent exactement a la nouvelle piece de
MaI. Georges Berr et Louis Verneuil au théätre
des Variétés: Aurn. II fandrait trouver pour ce
geure d’onvrages une étiquette nonvelle, par
exemple le g vandeville de sentiments s, indiquant
que les péripéties et les rebondissements de
Taction — et ils abondent — procèdent senlement
des reactions psychologiques des persönnnges.
Mais, à l’origine de ces réactions rigoureusement
enchainces et deduites, il y a un postulat invrai¬
semblable, qui nous retient jusqu'au bout dans
le domaine de Tartifice. Philippe, quadragenaire
seduisant et millionnaire, qui est depuns vingt ans
Tinseparable amt du menage Carbonnel, se croft
le père de la jenne Simone Carbonnel, ägée de
dix-huit ans. Pour assurer son avchir sans com¬
promettre la mère ni desunir le fover, il trouve
un mogen: epoliser Simone. Ce sera, bien entencil,
iin marlage blane, que le divorce rompra aussitot.
II suflira quil ait été conelu sous le régime de in
commimanté. Mais, austheatre, les maringes blance
sont tonjours périlleux, et voila le couple étrange
entraine sur une pente fächensement equivoqlie
si, des Tabord, nous ne pressentions un denoue¬
mnent qlli, en attestant T’irrétutable filiation de in
jenne Simone avee ceini dont elle porte ie nom.
sanvera la morale. P’t consiste à retardler 1e plus
longtemps possible cc denonement, ei les anteurs
P sont experts. IIs amusent et forcent le rirc,
servis à merveille par une troupe dont MM. André
Brulé, Arnaudy. Berthier. M“ Marcelle Praince
01
charmante recrue — Al: Solange Moret
sont les protagonistes.
Ce nest pas davanlage dans l’observation exache
de la vie que nous transporte, à l'Athénée,
Al. Félix Gandéra avee Foukt. Le thème qu'il
developpe est un des poncifs que le théatre a le
plus sonvent exploités: P’opposition bouffonne de
Ia province et de Paris.



2

S
à droite, le croiseur portugais Pasco-de-Gama.
Mais a qui faire accroire qu'il existe encore
une bourgeoisie provinciale aussi rétrograde que
celle ou l’on nous introduit? Tous ces fossiles
du repertoire, le vienx notaire, le colonel, T’oie
blanche sentimentale, sont scandalisés de la
conduite que mene à Paris le jenne Jenn, qui
profite de son séjour à la Faculté de drost pour
mener Jovelse vie avec une certaine Yonki, entre¬
tenue par ailleurs par un Japonais somptuenx. Lo
notaire, tuteur du jeune homme, est delegue dans
la capitale pour mettre hon ordre à ces déregle¬
ments. Mais ce fabellion a un ecur d’or et il se
Inisse toucher par la gentillesse de Yonki. Comme
ilest, en memne temnps, fort riche, il Tournira en
secret au couple si sympathique les subsides dont
il a besein pour se passer tout a fait de Tassistance
ein Japonais. La piéce semble avoir été éerite
pour mettre en valeur la fantaisie sémillante de
N•• Parisgs. Elle a aussi procuré un large succes
a M. Ammistapace, qui prête an notaire la môme
bonhomie mériclionale qu'au docteur de Prencz
garde d ln peinture. Aees Elisa Puget, Emmy
Guittès, Lhéritier, Christiane D’Or. MM. Paul
Bernard et Palau completent une bonne distribu¬
tion.
Za Ronde est une des premières pieces d'Arthur
Schnitzler, le grand dramaturge aufrichien mort
Pannée dernière dans toute sa gloire, presque
septuagénaire. Elle date de l’époque on forissait
le théätre lihre. Son andace fit scandale à Vienne
et à Berlin en raison du réalisme de certaines
scencs. En la présentant à Paris, dans la tradue¬
tion française de M“ Suzanne Clauser et de
MM. Rémon et Bauer, M. Georges Pitoell a su,
par Lingéniosité d’une pittoresque mise en scene,
esquiver cc qu'elle ponvait avoir de scabrenx.
C’est une suite de dix tableaux, on plutôt de
dix rencontres amoureises. En des personnages
de chaque tableau se retrouve an tableau suivant,
cequi assure la continnité de Taction. Nous nous
élevons pen à peu dans l’échelle sociale. Des
amours d’une fille, nous passons à celles d’nne
semme de chambre, puis d’une petite bourgeoise,
puis d’une midinette, puis d’une actrice célehre.
Ala fin, la bouele se referme, cur nous retronvons
le comte, amant de Tactrice, dans la mansarde
de la fille. Sehnitaler parait avoir vonlu démontrer
que les rapports de T’homme ei de la femme
restent immuables, anfour du méine geste élémen¬
taire, en depit des complications factices que les
milienx † introduisent. La piéce entière se jone
entre eing femmes et eing hommes. Les eing röles
de semme sont tenus par A%“ Ludmilla Pitoelf
(ui, avec un art admirable, les diversifie et préte
a ses personnages süccessifs le phirsique, le jen et
Tame qui leur conviennent. Ene réplique adroite
hui est donnée par MM. Dagand. Salon — sous
denx aspects — Geo Ferny et par M. Georges
Pitoelf Jui-möme.
Du délicat éerivain que fut René Boylesve,
In Lecon Mamonr dans un pare est restée lonvrage
le plus connn. Ce roman galant, an sens que le
#tix-hitieme sieele donnait au mot, est pare deg
tontes les graces. Ce libertinage demenre de von
goüt par la magie de T’esprit et du style. Mais“
SRRSS
ils n’ont pu toutefois eviter tont a fail ce qireine
représentation matérielle a, parfois, de trop brutal.
Me* Vronne Garrick jone le prinemml role avce
distinetion et une troupe z6l#e la sccondle.
R. on B.