box 19/2
11. Reigen
208 — NP 4675
„OBSERVER'
I. österr. behördl. konzessioniertes
Unternehmen für Zeitungs-Ausschnitte
WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
Ausschnitt aus:
vom:
LES THEATRES
Ni le nom de comédie, ni celmi de vandeville
ne conviennent exactement à la nonvelle piece de
MMI. Georges Berr et Louis Verneuil an theätre
des Variétés: Aurd. II fandrait tronver pour cc
gehre C’ouvrages une étiquette nonvelle, par
exemplele & vandeville de sentiments s, indiquant
1e les peripéties et les rebondissements die
Taction — et ils abondent — procedent senlement
des reactions psychologiques des personnages.
Mais, à l'origine de ces reactions rigonreusement
enchaindes et dechites, i F a un postulat invral¬
seinbiable, qui nous retient juschran Dout dans
le domaine de Tartifice. Philippe, quadragenaire
scieisant et millionnatre, qui est depulis vingt ans
Tin-Sparable ami du menage Carbonnel, se croit
pere de la jenne Simone Carbonnel, ägee de
dix-Miit ans. Pour aseurer son avchir sans com¬
promettre la mere ni desunir ie Tover, in Tronve
un moven: epouser Simone. Ce sera, bien entenchil,
7200
ane, 71
Ivor
—
LILLUSTRATION
S
Se
5
—
A
: à droite, le croiseur portugais ##sco-de-Gama.
Mais à qui faire accroire qu'il existe encore
une bourgeoisie provinciale aussi rétrograde que
celle ou Ton nous introduit? Tous ces fossiles
du repertoire, le vienx notaire, le colonel, T’oie
blanche sentimentale, sont scandalisés de la
conduite que inene à Paris le jenne Jean, qui
profite de son séjour à la Faculté de droit pour
mener jowelse vie arec une certaine Yonki, entre¬
tenue par ailleurs par un Japonais somptuenx. Le
notaire, tuteur du jenne homme, est délégué dans
ia capitale pour mettre bon ordre à ces dérégle¬
ments. Mais ce tabellion a un ecur d’or et il se
laisse toucher par la gentillesse de Yonki. Comme
il est, en mème temps, fort riche, il fournira en
secrei an couple si sympathique les subsidles dont
ila besein pour se passer tout à fait de Tasistance
in Japonals. La pièce semble avoir été éerite
pour mettre en valeur la fantaisie sémillante de
A* Parisys. Elie a aussi procuré un large succes
a A. Aqmstapace, qui prôte an notaire la meme
bonhomte meridionale qu'au docteur de Prencz
gardte d la peinture. Aee Elisa Puget, Emmy
Guittes. Lhéritier Christiane D’Or. MM. Paul
Bernard et Palau completent une bonne distribu¬
tion.
Za Ronde est une des premières pieces d’Arthur
Schnitzler, le grand dramaturge aufrichien mort
Pannée dernière dans toute sn gloire, presque
septuagénaie. Elle date de T’époque on Horissait
le théätre lihre. Son andace fit scandale à Vienne
et à Berlin en raison du réalisme de certaines
scenes. En la présentant à Paris, dans la tradue¬
tion française de Me Suzanne Clauser et de
MM. Rémon et Bauer, M. Georges Pitoell a su,
par l’ingenlosité P’une pittoresque mise en scche,
esquiver ce qu'elle pourait avoir de scabrenx.
Cest une suite de dix tableaux, on plutôt de
dix rencontres amoureuses. En des personnnges
de chaque tableau se retrouve an tableau suivant,
ce qui assure la continnité de Paction. Nous nous
elevons peu à peu dans Téchelle sociale. Des
amours d’une fille, nous passons à celles d’nne
kemmme de chamhre, puis e’nne petite bourgeolse,
puis d’une midlinette, puis d’une actrice cclehre.
8 OcroskE 1932
n’était-il pas téméraire de vouloir tirer une
piece de théätre d’un ouvrage aussi particulier?
MM. Andiré Birabeau et Pierre de La Batut s’y
sont essayés, pour le théätre des Arts, et s’ils ont
reussi à découper adroitement le texte de Boylesve
ils n’ont pu toutefois éviter tout à fait ce qu'une
représentation matérielle a, parfois, de trop brutal.
Me- Vronne Garrick joue le principal röle avec
distinction et une troupe zélée la seconde.
R. pe B.
11. Reigen
208 — NP 4675
„OBSERVER'
I. österr. behördl. konzessioniertes
Unternehmen für Zeitungs-Ausschnitte
WIEN, I., WOLLZEILE 11
TELEPHON R-23-0-43
Ausschnitt aus:
vom:
LES THEATRES
Ni le nom de comédie, ni celmi de vandeville
ne conviennent exactement à la nonvelle piece de
MMI. Georges Berr et Louis Verneuil an theätre
des Variétés: Aurd. II fandrait tronver pour cc
gehre C’ouvrages une étiquette nonvelle, par
exemplele & vandeville de sentiments s, indiquant
1e les peripéties et les rebondissements die
Taction — et ils abondent — procedent senlement
des reactions psychologiques des personnages.
Mais, à l'origine de ces reactions rigonreusement
enchaindes et dechites, i F a un postulat invral¬
seinbiable, qui nous retient juschran Dout dans
le domaine de Tartifice. Philippe, quadragenaire
scieisant et millionnatre, qui est depulis vingt ans
Tin-Sparable ami du menage Carbonnel, se croit
pere de la jenne Simone Carbonnel, ägee de
dix-Miit ans. Pour aseurer son avchir sans com¬
promettre la mere ni desunir ie Tover, in Tronve
un moven: epouser Simone. Ce sera, bien entenchil,
7200
ane, 71
Ivor
—
LILLUSTRATION
S
Se
5
—
A
: à droite, le croiseur portugais ##sco-de-Gama.
Mais à qui faire accroire qu'il existe encore
une bourgeoisie provinciale aussi rétrograde que
celle ou Ton nous introduit? Tous ces fossiles
du repertoire, le vienx notaire, le colonel, T’oie
blanche sentimentale, sont scandalisés de la
conduite que inene à Paris le jenne Jean, qui
profite de son séjour à la Faculté de droit pour
mener jowelse vie arec une certaine Yonki, entre¬
tenue par ailleurs par un Japonais somptuenx. Le
notaire, tuteur du jenne homme, est délégué dans
ia capitale pour mettre bon ordre à ces dérégle¬
ments. Mais ce tabellion a un ecur d’or et il se
laisse toucher par la gentillesse de Yonki. Comme
il est, en mème temps, fort riche, il fournira en
secrei an couple si sympathique les subsidles dont
ila besein pour se passer tout à fait de Tasistance
in Japonals. La pièce semble avoir été éerite
pour mettre en valeur la fantaisie sémillante de
A* Parisys. Elie a aussi procuré un large succes
a A. Aqmstapace, qui prôte an notaire la meme
bonhomte meridionale qu'au docteur de Prencz
gardte d la peinture. Aee Elisa Puget, Emmy
Guittes. Lhéritier Christiane D’Or. MM. Paul
Bernard et Palau completent une bonne distribu¬
tion.
Za Ronde est une des premières pieces d’Arthur
Schnitzler, le grand dramaturge aufrichien mort
Pannée dernière dans toute sn gloire, presque
septuagénaie. Elle date de T’époque on Horissait
le théätre lihre. Son andace fit scandale à Vienne
et à Berlin en raison du réalisme de certaines
scenes. En la présentant à Paris, dans la tradue¬
tion française de Me Suzanne Clauser et de
MM. Rémon et Bauer, M. Georges Pitoell a su,
par l’ingenlosité P’une pittoresque mise en scche,
esquiver ce qu'elle pourait avoir de scabrenx.
Cest une suite de dix tableaux, on plutôt de
dix rencontres amoureuses. En des personnnges
de chaque tableau se retrouve an tableau suivant,
ce qui assure la continnité de Paction. Nous nous
elevons peu à peu dans Téchelle sociale. Des
amours d’une fille, nous passons à celles d’nne
kemmme de chamhre, puis e’nne petite bourgeolse,
puis d’une midlinette, puis d’une actrice cclehre.
8 OcroskE 1932
n’était-il pas téméraire de vouloir tirer une
piece de théätre d’un ouvrage aussi particulier?
MM. Andiré Birabeau et Pierre de La Batut s’y
sont essayés, pour le théätre des Arts, et s’ils ont
reussi à découper adroitement le texte de Boylesve
ils n’ont pu toutefois éviter tout à fait ce qu'une
représentation matérielle a, parfois, de trop brutal.
Me- Vronne Garrick joue le principal röle avec
distinction et une troupe zélée la seconde.
R. pe B.