II, Theaterstücke 5, Liebelei. Schauspiel in drei Akten, Seite 1786


Liebelei
box 13/4
aneteretesenseteneretesenetene
Estruit de:
Aenn, Kilis In Tial- ureios
Date:
Signé:
24 M 0

11
66
EINEMA
RA
99
7e
LL
La piece et te Fim Sômparés. - Ce gu'en a fait Ophuls. - De
la littérature pour midinettes. La mise en scène de Pitoëff.
est considérablement plus étendue
Non pas du cinéma non filmé,
Par une heureuse coincidence, on
que celle de la piéce.
bien entendu.
g jonait ces jours derniers à Bruxelles
Le cinéma, pour parler comme
Qu'en a fait le cinéaste?
∆ laj piece dont fut tiré le film du
les scolastiques, est un art dexten¬
Tmeme nom: & Liebelei v. que l’on
sion, le théätre un art de compres¬
S projetait dans le mème temps.
Richesses du film
sion.
ILa piéce est d’Arthur Schnitzler
Disons encore que le cinema est
Ophuls a considérablement enri¬
S hdi est mort à Vienne en 1931. Elle
un art centrifuge et le théätre un
chi T'atmosphère de la pièce. II Jui
S fut créée en 1895, il y a donc envi¬
art centripéte.
P ron quarante ans, au Burgtheater desa conféré un charme, un envoülte¬
? Vienne. Le film est de Max Ophuls, Iment dont le théätre est aujourd'hui
Et appauvrissement
Ibien peu capable. Ou plutöt, T’en¬
2cinéaste autrichien.
Tvoütement dont nous sommes l’ob¬
Chose curieuse: alors que Toeuvre
jet au théätre, en certains cas, est
nous avait paru mince et menue au
Du theätre
d’une autre nature, II est d’une na¬
théätre, sauf la scène finale; alors
cinématographique
ture éveillée. Au cinéma, devant les
que nous ne Jui trouvions que la
images décolorées, dans la pénom¬
mérite d’une banalité de sentiment
*Chose curieuse: la piece qui pa¬

bre de la salle, nous tombons dans
et de langage notee avec précision
Kraissait à peu près en mème temps
une sorte d’état second, une hyp¬
Tet une extrème justesse, le film nous
gque le cinématographe naissait,
Inose. Et c’est un premier point.
Ia paru plus grave.
# semble répondre à un besoin de
Nous nous gardons bien de com¬
Le film ne fait pourtant qufex¬
# T’esprit contemporain que le cinéma
parer la seule mise en scène de
ploiter le dialogue de Schnitzler. Et
X précisément allait combler.
Pitoöff à celle d’Ophuls, car ce se¬
loin d’y ajouter, ily retranche.
##ll semble en effet qu'à l'époque
rait injuste pour Pitoëff qui ne dis¬
Et du reste ie film tout entier est
à quelque chose, dans T’esprit, appe¬
pose que d’une scène tandis
un retranchement.
Klait le cinéma. Ce quelque chose,
qu Ophuls disposait de studios et de
Et ceci est encore très significatif,
c’est un besoin, né sans doute de
plein air, le champ du monde étant
non pas des aptitudes du cinéma,
* Tamour et de la pratique des
ouvert au cinéma. Et il y aurait au
mais de l'usage que l’on fait aujour¬
4 sciences: un besoin d’analyse scien¬
surplus danger de faire reposer un
dhui de cet instrument.
etifique et d’observation exacte, de
paralléle entre le cinéma et le
enotation, toutes choses à quoi le
6 Liebelei v, on a traduit ce titre
théätre sur le seul exemple d’une
S cinéma est éminemment apte.
par 6 Histoire d’Amour v. Or ce
mise en scène de part et d’autre.
# Dr. la piéce de Schnitzler est
nest pas cela. 6 Liebelei n, c’est
car il faudrait d’abord établir que
„ Amourette #, 6 Jeu d’amour) et
"fafte de cela. Elle reconstitue, minu¬
les denix responsables sont de mème
Ctieusement, selon les moyens que le
plutöt: 6 L'amour en se jouant v.
force, chacun dans son domaine.

Voilà la nuance. Schnitzler y a mis
#thäätre met à la disposition de l'au¬
Mais voilà le deuxième point.
une intention amé e vis-à-vis du bei
Ptedr. Tatmosphère et le milieu vien¬
Alors que Pitoëff est obligé de
officier qui fait dans sa piéce trop
) nois de la fin du XIXe siècle.
faire tenir sa piéce — et plutöt
Par là, par cet esprit danalyse,
Schnitzler Jui-méme y était oblige'von marché du ccrur de Christine.
la’pièce était en quelque sorte an¬
— dans un ou deux décors. Ophuls.]“ stengage, à demi tout au moins,
nohciatrice du cinéma, Elle le pré¬
lui. peut multiplier les décors à vis-à-vis de Christine, tandis qu'il
est encore lié avec la baronne. II y
Pfigurait, peut-on dire. Elle n'ambi¬
son gré.
ja donc dans le personnage de la
Stionne en premier lieu que de repro¬