II, Theaterstücke 5, Liebelei. Schauspiel in drei Akten, Seite 1793

Extrait du journal:
GRANS
Liebelei
5. Aetenen sch
Adresse:
Date
eringoro= Paris
1 □09
LECINEMA
CC M AZUR/K AD
Un texte qui passe sur l’écran sitôt après1 néanmoifissiun jideniable attrait. c’est qu'il
est peuplef diplages magnifiques et véridi¬
l'amionce du titre, demande aux critiques
ques. L angle fe vue n'est jamais banal et la
de laisser ignorer au lecteur, dans leurs
diversité des Véclairages est innombrable:
comptes rendus, l’argument du film. La di¬
comme il a son décor, chaque cadre a sa
rection du Studio de l’Etoile est si sympa¬
lumière. D’ou cette variété d’ambiances qui
thique, et nous lui devons tant de spectacles
fait que des scènes presque identiques de¬
de qualité, qu'on aurait mauvaise gräce à
meurent distindtes dans la, mémoire. La boite
ne point contenter un tel désir. Mais qui ne
de nuit ou Fillustre pianiste aus tempes
voit que celui-ci porte en lui-mème un pré¬
argentées conduit, après leur premier entre¬
jugé défavorable. Les précédents ouvrages
tien, la jeun eieve du Conservatoire qu'il
de M. Willy Forst n’exigeaient pas de ces
est enstrain de séduire, n'a rien de commun
ménagements.
avec celle ou il sera tué; et celle ou l'an¬
La raison pour laquelle il convient d’étre
cienne chanteuse d’opéra va danser un soir,
si discret, vous l'avez devinée: Thistoire est
pendant la guerre, ne ressemble pas plus a
centrée autour d'un effet de surprise. & Prière
de ne pas mouiller le pétard. s Ainsi vous
êtes prévenu que Mazurka emprunte son
intérêt non à l’étude d’un caractère, d’une
pässion, d’un milieu social ou d’une époque,
mais à un coup de théätre gros d’une situa¬
tion exceptionnelle. Qu’on admette ou non

la hiérarachie des genres, il faudra bien re¬
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connaitre que nous ne sommes plus sur le
plan de Mascarade. Nous sommes dans le

mélo. Jusqu'au cou.
Sans doute ne s’agit-il pas d’un mélo vul¬
gaire: plutöt qu'aux lourdes maçonneries
d’un Montépin ou d’un Decourcelle, c’est
aux constructions d’un Sardou que Mazurka
ferait penser. M. Willy Forst commence
son histoire de la fagon la plus naturelle du
monde. Puis il feint de s’être engagé dans
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une impasse. L’intrigue n'avance plus; ily a
un mur. Alors l'auteur revient de quelque
vingt ans en arrière, et, après nous avoir
Pola NEGRI
promené dans des chemins d’ou nous per¬
dions de vue les événements rapportés en
l’une qu'à l'autre. Ainsi, tous les licus-en
premier lieu, il se retrouve brusquement de
nous conduira l’action sont marqués à la
l’autre côté du mur, lequel n’est en réalité
fois par leurs hôtes habituels et par Theure
qu'une feuille de papier, le travelse comme
qui passe. Louable habileté que celle-lä. On
un cerceau d’écuyère, et, le sourire aux lévres,
ne reprochera jamais aux décorateurs et aux
renoue délicatement les deux bouts de l’in¬
opérateurs de savoir trop leur métier.
trigue. Voilà le travail !
Mais la bréve allusion que je viens de
Loncle Särcey, s’il revenait en ce bas
faire au scénario m'amène à formuler une
monde, admirerait sürement un tel film.
dernière critique, et qui n’est pas la moins
Pour nous, ces exercices ont fait leur temps.
sérieuse. Si jeune, le cinéma viennois a déjá
Nous ne les apprécions plus au théätre. A
ses poncifs. Ony boit trop de champagne;
plus forte raison au cinéma ou nous prisons
on y lance trop de serpentins; les artistes
par-dessus tout, comme dans le roman, l'ai¬
- peintres ou musiciens — et les femmes de
sance et la liberté du récit.
théätre — chanteuses ou ballerines — ytien¬
Jje ne veux pas me risquer à des prophé¬
nent une trop grande place; les don Juan de
ties touchant l’avenir de l’écoie viennoise,
cinquante ans y font trop de victimes. ]'en
mais le goüt qu'elle affiche pour la virtuo¬
ai tout particulièrement à deux accesseires
sité m’inquiète un peu. Déjà Episode, de
qui figuraient déjä dans Haute Ecole, dans
M. Walter Reisch, qui avait précédé Ma¬
Mascarade et dans Liebelei, l'un d’eux inter¬
zurka sur T’écran du studio de l’Etoile, pé¬
venant par surcröft da Spbonie ina:
chait par excès d’adresse. Les préparations
cbevée et dans Tangmusik je veux parler
étaient trop savantes et les péripéties s'ajus¬
du revolver et de la jeune fille sentimentale.
taient trop bien l’une dans l’autre. A me¬
Le cinéma viennois souffre de romanesque
sure que l’histoire se développait, et rebon¬
chronique. Une cure de réalisme s’impose.
dissait, et se compliquait, on avait l’impres¬
sion de s’éloigner de la vie.
Brillante rentrée de Pola Negri, dont la
I Si le film de M. Willy Forst conserve
sensualité réchauffe fort à propos le per¬
LLL--
sonnage conventionnel qu’on lui fait jouer,
et révélation de Ingeborg Theek, lauréate
du Concours de la sosie de la petite Greia
Garbo.
Georges CHAMPEAUX.
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