II, Theaterstücke 5, Liebelei. Schauspiel in drei Akten, Seite 1823

Liebeler
box 13/5

Ne DE DEBI! eeeeeeteeeeeee
Eatrott de
LE PETIT JOURKAL
RUE LAFAYETTE, 61, I
Adresse
Date
29 SEPTEMERE 1933
Signature:—

Egposi#en —
—.—
LES GENERAELS
VIEUX-COLOMBIER
Liebelei, piece en trois actes, d’Arthur
Schnitzler, traduction de Mme
Suzanne „Qäuser.
J’avoue treshumblement que je w'ai
pas le g sens de Schnitzler s. Il me sem¬
bie que le dramafürge viennois n’est rien
moins que génial; nous avons une ring¬
teine dauteurs de seconde zone qui lut
sont nettement supérieurs. Mais, dans
son ceuvre Liebelei, ou, si vous le pre¬
férez, Amourette, n’est pas ce que nous
préférons. On se demande mème si ca
valait la peine de déranger M. et Mmne
Pitoejj, la critique et lé spectateur. C’est
une toute petite histoire d’une sensible¬
rie un peu bébete, comme on en rou¬
coulait aug environs de 1860.
Un jeune lieutenant de hussards sé¬
duit la fille d'un paurre musicien d’or¬
chestre; il est tué en duel par un mari
dont il a seduit la femme; la petite
grisette apprend cela et se tue.
Je veur bien que ce soit trés émou¬
vant; mais ca se recommande de l’es¬
thétique de chromo, c’est ennupeur et
d’une platitude invraisemblable. II est
possible que celd restitue sidelement
les meeurs viennoises du commencement
du siecle; mais cette rétrospective ne
nous intéresse pas une minute. C’est du
Paui de Kock sans gaité ! II
faudrait
prévenir les directeurs; l’an dernier
nous valut une invasion de théätre
étranger, nous en avons eu notre compte
bien pesé. Si on doit recommencer, cette
sdisen, le spectacteur finira par se re¬
bisfer. L’occasion est excellente, pour le
théätre, de regagner ie terrain que le
cinéma lui avait fait peräre; mais ce
n’est pus auec des pauvretés pareilles
qu’il appäteraison ancien public.
La mise en scène de M. Pitoeff est à
la fois adroite et jidele. M. Balpétré est
un ercellent comédien, sincère, ému;
comment se jait-i qu'on ne #utilise pas
miene? Mme Ludmilla Pitoeff a parfois
du génie; en d’autres moments, elle est
franchement agacante; hier, à ce sujet,
les avis étdient partagés. Mlle Capri est
tres amusante.
Un lever de rideau, un peu macabre,
Derniers Masques, nous mene dans une
clinique ou agonise un critique raté,
Charles Rademacher ce petit Sainte-
Beuve manqué d convoqué d son lit de
mort son ancien ami, ie grand écrivain
Weingast, aur fins de révéler d celui-ci
que sa semme Da trompé. Au dernier
moment, Charles apprend par son ancien
ami la # misère du succès # et il re¬
nonce d commettre sa mauvaise oction.
1t g d une idée assez ingénieuse dans
cet acte, fort bien traduit par Maurice
Rémon et Mme Clauser
Ruppelons les noms de MM. Balpétré,
H. Gaultier et de Mme Nora Sylvère. —
Pierre Veber.
" — —
N· DE DFEIT——
Extrat de L/ INTRANSIGEANT
RUE REAUMUR, 100, II.
Adresse
Date
29 SEPTEMSRE 1933
Stqnafure
Expositi
Liebelel au Vieux-Cofomoler“
La piéce avec ladueßé la compagnie
Pitoéff rouvre le Vieux-Colombier risque
fort, sinon de faire cesser la vieille que¬
relle du cinéma et du théätre, tout au
moins d’apporter des documents qui per¬
mettront de discerner ce qui sépare ces
denx arts que certains jugent rivaux.
Tont le monde a vu le film Liebelei et
beaucoup l’ont admiré sans réserve,
estimant que c’était la du & vrai
einéma ##et ignorant que ce film était
tiré d’une pièce qul, aux plus beaux
jours d’octohre 1895, révélait Arthur
Schnitzler aux Viennois etaux Autri¬
chiens. Le“ succès de Liebeleiten Autri¬
che et en Allemagne fut et demeure en¬
core très grand, et il était normal qu'un
metteur en scène de cinéma songeät à
porter cette pièce à l’écran.
Or, chose curieuse, si le film connais¬
sait en France la brillante carrière que
l’on sait, il n'a tenu l’affiche en Allema¬
gue et en Autriche que quinze jours.
Préférera-t-on à Paris la piéce au
film? C’est ce qu’il est dangereux
d’avancer.
M. Georger Pitoëff, qui a de bonnes
raisons de c maftre la pièce et le film,
assure
— Quand j’ai vu le film pour la pre¬
mière fois, j'ai préféré la pièce, jugeant
l’adaptation cinématographique mau¬
vaise. Deux mois plus tard, j'ai révisé
mon jugement et le film m’a paru excel¬
lent.
II est érident que Schnitzler a écrit
Ies deux premiers actes de Liebelet uni¬
quement pour le troisième, et le film
s’arrête au deuzième acte. Cependant,
on doit reconnaftre que, par des voies
différentes, le cinéma atteint les mémes
fins. II est obligé parfois de grossir les
caractères et d’user de moyenx brutaux,
tandis que le théätre, comme le roman
d’ailleurs, peut aborder plus facilement
une psychologie plus nuancée.
C’est Mme Ludmilla Pitoéff qui tien¬
dra le röle principal féminin et M. Mar¬
cel Herrand le röle principal masculin.
Marcel Herrand dirige la compagnie
du Théätre du Rideau; il n'abandon¬
nera pas pour cela ses projets. Bientöt.
il montera une pièce américaine et
Le Coup de Trafalgar de Roger Vitrac,

PHILTPPON.