II, Theaterstücke 5, Liebelei. Schauspiel in drei Akten, Seite 1837

5
Liebelei
en e en en e enen.
box 13/5
#.
N• DE DEBITseesas diesterereeerste
GERMINAL.
Extrait de:
Boul. Montmartre, 11, IXe
Adresse
(4 OCTOBRE 1933
Date:
Standture###############anesus unene
Exposition: —
LE THEATRE
Liebelei, au Vieux-Colombier
Pour inaugurer sa nouvel aison théá-]cela est, somme toute, assez banal, mais
rale, la Compagnie Pitoéff résente Lie-□cette histoire seit de prétexte à Arthur
ns une tra- Schnitzler pour huriner des personnages
selei, d'Arthun-Sehnitzler,
Juction de Mme Suzanne auser. Déja, dont la psychologié est toute en nuances.
On vondrait pärler de telle et telle scène
& mème compagnié avaité, du mème
particulièrement, zmais on se rend bien
uteur, an Théätre de l’Av, ue, la Ronde
vitc compte que Pest toute la pièce qu'il
ui, pour avoir été discutée, n’en est pas
faudrait suivre pas à pas et que le com¬
noins une très belt pièce pour laquelle
mentaire dépasserait singulièrement le
leorges Pitoéff avait fait des gaspillages
cadre de ce journal.
ingéniosité dans la mise en scène.
Lorsqu'on connait un peu l’cuvre de
Liebelei qui est connue, en France par le
Schnitzler, on peut imaginer quelles scé¬
ilm qui en a été tiré, fut créée, à Vienne
nes pathétiques ika pu tirer de certaines
n octobré 1895 et, depuis, elle n’a cessé
’étre jouée en Allemagne et en Autriche.
Nous savions, d’autre part, que dans ces
leux pays le fllm qui, chez nous, connatt
in gros succès, n’a tenu T’affiche que
juinze jours. Après avoir aimé le film al¬
ions-nous le condainner? C’est la ques¬
ion que chacun se posait le jour de la
épétition générale.
OL72-
Une première remarque s’impose:
ublie supporte plus aisément le cinéma
jue le théätre. Aussitôt que l’on commence
passer un film, chacun écoute-et regarde
4 —
ilencieusement, tandis que, dans un théá¬

re, on ne peut, la plupart du temps, en¬
endre les premières répliques de chaque
— o0
cte qui sont couvertes par le bruit des
auteuils et par le toussotement des spec¬
ateurs, II est évident que, si l’on suppri¬
nait les entr’actes, cela faciliterait bien
Mme Pitoöff
es choses, mais ccla pourrait aussi étre
ineste au théätre (j’entends aux direc¬
situations, comme par exemple quand on
zurs de théätre), car si l’on va au cinéma
apprend à Christine la mort de Fritz. Tous
our voir un film, on se rend trop souvent
ces bourgeois, qui sortent leurs provisions
u théätre — et surtout aux répétitions
de phrases toutes faites pour essayer de
énérales — pour rencontrer des amis.
consoler Christine et qui ne comprennent
ela peut sembler paradoxal, mais beau¬
pas combien tout cela est monstrueux et
oup de gens vont au théätre à cause des
grossier, composent un tableau lamenta¬
blement émouvant.
tr’actes.
Quant aux toussot ments, il est assez
Liebelei est une très bonne pièce jouée
urieux de constater qu’on n’en entend
admirablement par la Compagnie Pitoéff.
as dans les salles de cinéma (ou l’on
Mme Pitoéff alcréé là un des plus beaux
röles de sa carrière, et elle fut vraiment
eut fumer à sa guise les cigarettes les
impeccable dans le troisième acte. Marcel
olus britanniques, dont la fumée irrite,
arait-il, particulièrement la gorge).
Herrand a joué avec beaucoup d’intelli¬
Doit-on, pour les voir disparaitre au
gence le röle de Fritz. Mlle Agnès Capri
fut une Mitzie hurluberlu à souhait: c’est
héätre, donner l’autorisation de fumer
une excellente artiste qui obtient d’ail¬
#ux spectateurs?
leurs un succès tres mérité.
Le sujet de Liebeiei, vous le connaissez
Après avoir vu la pièce, le paralléle
tous par le film, bien que le metteur en
s'’impose avec le film et, immédiatement,
scène l’ait quelque peu modiffé. C’est l’his¬
on distingue. tout ce qui sépare le théätre
toire d’une 6 amourette v. Une fille du
peuple, Christine (Mme Pitoéff) aime Fritzdu cinéma. Certains sujets sont impossibles
à traiter au einéma et Liebelei est de ceux¬
Lobhenner (Marcel Herrand) qui est tué
la, qui appartiennent beaucoup au théä¬
en duel par le mari d’une femme qu'il
tre ou au roman. Ce n’est pas à dire que
aime. En apprenant sa mort, Christine
je mésestime le film, mais ce qui me gène,
quitte sa maison pour se suicider. Tout
c’est de songer que tout le troisième acte,



qui est le plus beau et pour lequel cer¬
tainement l’auteur écrivit sa piéce, a
ment le metteur en scène Alfred m. Green
disparu à l’écran. Au cinéma, les nuan¬
n’a paru se trouver en difficulté. Le choiz
ces peuvent difficilement étre rendues,
qui a été fait des comédiens n'est cer¬
et puis, il est, parait-il, impossible de
tainement pas étranger ärcethadmirable
laisser des épisodes émouvants, trop long¬
équilibre: aux cstés de Robinson figu¬
temps et sans les faire suivre aussitôt
rentten effet Aline Mac Mahon et, belle
apres d’une bonne grosse plaisanterie. Au
comme on ne l’est plus, Bebe Daniels, deux
cinéma, il faut des dénouements brutaux:
femmes qui savent ce que tourner veut
peu de gens — j’entends du publie — ont
dire. Et le cinéma lui-méme ne tient pas
aimé, par exempie, l’admirable fin du
ici un röle accessoire.