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iebele
enun
box 13/8
4
Ene Nue PCWd
ain Scahenue
□.
□ Adresse :—
bale 1.4 Seiadr
EN PASSANT EN-AUTRICHE
(NOTES DE VOYAGE)
Au moment oü le chancelier Schuschnigg vient d’arriver
& Paris et a cimporlants entretiens avec les membres du
gouvernement français, nos lecteurs liront sans doute auec
intérêt ces notes, jetées au courant de la plume, apres une
enquete vécente à Vienne.
N. D. I. D.
Ily avait autant de neige ces dernières semaines dans
les rues de Vienne que sur la toile célebre du musée ou
Breughela peint el’Hiver v. IIfaut voir Rome sous le soleil,
Londres dans le brouillard, et Paris sous l’averse lui¬
sante de novembre, mais il faut visiter Vienne lorsque
tombent ces flocons légers dont les metteurs en scène
de Lichelei et de Mascarade connaissent l’effet mélanco¬
lique, dont Schnitzler a poudré plus d’une de ses héroines
adultères. Des bourgeois passent, coiffés d’une toque de
loutre comme dans les romans russes, et les marchandes
de fleurs en plein vent n’osent ouvrir leurs paniers ou
des mimosas gelés se serrent contre des violettes de sucre.
Dans la grande rue élégante et affairée, dans la Kaint¬
nerstrasse, entre deux vitrines ou un insigne, une affiche,
un masque mortuaire de Dollfuss évoquent la tragédie
récente, les étalages soutiennent la réputation élégante
de l’ancienne capitale des Habsbourgs. L’empire se rap¬
pelle, d’ailleurs, au souvenir du promeneur à tous les
tournants dans cette pseudo-république. Aigles de pierre
aux frontons des palais, aigles d’or brodés sur le velours
cramoisi de la loge impériale de l’Opéra, aigles peints sur
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Ene Nue PCWd
ain Scahenue
□.
□ Adresse :—
bale 1.4 Seiadr
EN PASSANT EN-AUTRICHE
(NOTES DE VOYAGE)
Au moment oü le chancelier Schuschnigg vient d’arriver
& Paris et a cimporlants entretiens avec les membres du
gouvernement français, nos lecteurs liront sans doute auec
intérêt ces notes, jetées au courant de la plume, apres une
enquete vécente à Vienne.
N. D. I. D.
Ily avait autant de neige ces dernières semaines dans
les rues de Vienne que sur la toile célebre du musée ou
Breughela peint el’Hiver v. IIfaut voir Rome sous le soleil,
Londres dans le brouillard, et Paris sous l’averse lui¬
sante de novembre, mais il faut visiter Vienne lorsque
tombent ces flocons légers dont les metteurs en scène
de Lichelei et de Mascarade connaissent l’effet mélanco¬
lique, dont Schnitzler a poudré plus d’une de ses héroines
adultères. Des bourgeois passent, coiffés d’une toque de
loutre comme dans les romans russes, et les marchandes
de fleurs en plein vent n’osent ouvrir leurs paniers ou
des mimosas gelés se serrent contre des violettes de sucre.
Dans la grande rue élégante et affairée, dans la Kaint¬
nerstrasse, entre deux vitrines ou un insigne, une affiche,
un masque mortuaire de Dollfuss évoquent la tragédie
récente, les étalages soutiennent la réputation élégante
de l’ancienne capitale des Habsbourgs. L’empire se rap¬
pelle, d’ailleurs, au souvenir du promeneur à tous les
tournants dans cette pseudo-république. Aigles de pierre
aux frontons des palais, aigles d’or brodés sur le velours
cramoisi de la loge impériale de l’Opéra, aigles peints sur