II, Theaterstücke 5, Liebelei. Schauspiel in drei Akten, Seite 2049





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Vienne hante

Timagination des
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scenaristes qui

la choisissent
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pour cadre
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*

de leurs





histoires.
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n
des villes prédestinces. Venise

les poctes à rivaliser de lyrisme.
Emenrera jusqu'à la fin des siecles
Eternelle, histoire de justißier son

ris, en depit de toutes les erises,
Ville-Lumière. Et Vienne hante

tion des scenaristes, qui la Choi¬
our cadre de leurs histoires.
doit à son élégance, à son ama¬
riante, a ses valses et à ses femmes
putation de gräce legère, de hin
e. II faut entendre quiconque a
nurmurer: Ahl les Viennoises!„
omponction extasiée d’un gourmet
que un dessert de choix. Elles
*
amour, la danse, la gaité. A une
on la mode universelle imposait
hmes de tout pays une maigreur
et un teint d’ocre on de manda¬
s eurent la sagesse de demeurer
*
leur blancheur rosée, à leur blon¬
Fée, à leurs rondeurs harmonieuses.
lavandières chantant un

qui les chérirent à cause de ccla
get.
lied autour d’une fon¬
viennent avec gratitude.
taine, l’autre aristocra¬
e est toute bruissante de musique
tique,
les salons de la
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se, bien rythmée, qui agit sur les

princesse Kinsky, miroitants,

Enme un bain sonore d’optimisme.
imposants, dorés zur tranche.
RRR
ous que le famenx Congrès de 1815
Chanson d’Amour nous montre
M
nt amusé s’ils’était tenn dans unc
encore, mais cette fois sous des
R
Apitale 5
traits plus admissibles, le génial

iei poindre, des 1823, la dvnastie
Viennois qui devait mourir si jeune, en
4
uss, dont les valses endiablées
laissant un bel héritage musical.
Se

###ncore le monde, sans jamais
C’est à Vienne que le pauvre Hugo
ohann Strauss le Père, vous l’avez
Wolf, si méconnu de son vivant, écrivait

glebuter dans l’orchestre de Lanner,

ses lieder enfiévrés... C’est à Vienne aussi
diser avec son maitre, dans Za
(mais elle n’aime guère qu'on le lui rap¬
es Falses, d’on il devait sortir
pelle..) que l’étincelant Mozart mourut
r. Un peuple qui se passionne
pauvre et fut jeté à la fosse commune.
ur ou contre un chef d’orchestre
Vienne, ville légère, inconsciemment cruelle
euple heureux.,, II méritait bien
et parfois ingrate
ohann Strauss lui donnät un file
Bientôt, les bosquets du Prater et les
de composer ce Beau Danube Bien.
deux fleches de Saint-Etienne nous seront
durable au grand fleuve vien¬
aussi familiers que les Champs-Elysées ou
ueil de la vieille citc.
les tours de Notre-Dame. Le Prater... C’est
,c’est de Vienne qu'accourent les
la, sonvenez-vous, que le bei Alexandre de
S les plus famenses. Franz Lehar,
Russie, entre deux scances du Congres,
te du geure, inonde la terre de ses
recevait les acclamations des Viennoises
angoureuses, faciles. Miel, suere,
enamourées. C’est la, un peu plus tard, que
set bonbons fondants. Chacnn
caracolait le duc de Reischtadt, brillant
les confiscurs ont une clientele
officier qui tournait toutes les tétes fémi¬
se. Franz Lehar aussi. Sa Teune
nines et composait des valses, lui aussi,
atous les attraits superficiels et
avant que la maladlie ne vint l’abattre..
ts de la Viennoise, bien qulil en
Partout, ici, la musique est mélée à
une étrangère. Et Vienne est la
Tamour. La petite amoureuse de Lrebelet, si
pitale de tous ces petits royaumes
UhrPadl Frher
joliment incarnée par Magda Schneider,
rere
res et danubiens d’opérettes qu'il

ctait fille de musicien d’orchestre et se
la mode. Ou situer ailleurs qu'a
préparait à devenir cantatrice. C’est un bal
ce Ré#e de Palse d’Oscar Strauss,
masqué qui declenchera toute l'intrigue de
tillant d’uniformes chamarrés, de
Mascarade et, quand le héros de ce film
talité romanesque, ou Taccent
sera blessé par une maitresse jalouse, c’est
ie Maurice Chevalier sonne comme
à l’Opéra que la tendre Paula Wessely ira
t étranger:
chercher le médecin capable de le sauver...
Vienne n’est pas senlement pour
Car l’amour peut, à Vienne comme ail¬
ciens la terre d’élection de l’opé¬
leurs, devenir tragique. Dans Ziebeler aussi
de la valse. Sans doute, aujour¬
bien que dans Mascarade, les maris trompés

badinent pas avec lhonneur conjugal.
encore la soie
d’entendre les
lei, l’imprudent n’échappe au chätiment
CS
tziganes, tour à tour volup¬
Une des belles illuminations de la capitale autrichienne: 1’Hôtel de Ville.
que par un laborieux mensonge. La, le
farouches, tout en dégustant des
Au-dessus: Arletty et Pierre Mingand, qui incarne lohann Strauss, dans une scène de
le biere... Mais ee meme public,
il était las, mais que l’éponx entend punir
La Guerre des Valses.
eline de la téte pour marquer la
avec une inflexibilité toute féodale.
ies valses, ira le môme jour éconter,
Au lendemain de la guerre, Vienne a
ement, de la grande musique.
montré une Vienne déchirée pas la guerre
souffert plus terriblement qu'aucune ville.
beaux uniformes, des parades militaires,
est à Vienne que Becthoven comn¬
civile, avec ses maisons eventrées, ses 80l¬
da Zue sans Joie nous brossa un äpre
des galas somptuenx... Puisque ce temps
ruvre gigantesque, immortelle.
dlats en tenue de tranchées, ses patrouilles
tablean de ses privations, de son desarroi
Ctait passé, pourquoi ne revivrait-il pas en
Vienne que naquit cc hon gros
(des soldats viennois sans brandebourgs,
moral, de son affolement de grande dame
reve, noir et blanc, sur T’écran? Les einé¬
naif de Schubert, qui, de son
ni pompons, ni bottes souples !), nous ne
surprise par un brusque revers de fortune.
graphistes ont donc ressuseite Vienne, la
naurait certes jamais pu deviner
Tavons pas reconnue..
Mais il est bien difficile d’altèrer à jamais
belle capitale des jours heurenx, la ville
Pour les villes comme pour les grands
endrait un jour le heros d’idelles
le caractère profond d'’un peuple, et Vienne
accneillante et coquette, d’une si feminine
hommes, la légende est decidément pius
L.a Symphome Inucherte ne
maspirait qu'à renaitre à la joie de vivre...
nenchalance, la Vienne des cabarets, des
nne que deng images de Vienne
forte que Thistoire!
La plus vieille dvnastie d’Europe, celle des
valses et des bals masques.
V. FUZEl.
resque provinelnle, de jennes Habsbeurg, lui avait donné le gont des