II, Theaterstücke 4, (Anatol, 8), Anatol, Seite 571

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Anatol
4.9.

Fondé en 1879
Fonde on 1879
ARGUS de la FASSE
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37, rue Bergère, PARIS (9e)
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Ne DE DEBIT.

N. DE DES
COMMEDIA
Extrait de
PARIS-MID
150, AVENUE DES CHAMPS-ELYSEES VIII
Adresse
RUE ROYALE, 2. VII.
Adresse
22 JANVIER 1932
Date
26 JANVIER 1932
Dete
Signature
Signature
en

ende
Avant « Anatole »
THEATRE DE L'AVENUE
au Théâtre de l'Avenue
ANATOLE
Arthur Schnitzler, mort à Vienne
l'automne, à l'âge de 60 ans,
Cycle en cinq tableaux
été le plus célèbre des écrivains vien¬
d'Arthur Schnitzler
pois de la fin du 19e siècle. Dans son
Traduction française
ceuvre, il nous a conservé la Vienne
d'avant-guerre, avec tous ses charmes,
de Maurice Réron, M. Vaucaire
toutes ses grâces que l'on retrouve dans
et Suzanne Clauser
la forme même de ses pièces de théâ¬
tre et, en particulier, dans Anatole,
Anatole est un jeune Viennois, dans
que le Théâtre de l'Avenue va donner
la Vienne d'avant-guerre. Il a un ami
Max, qui l'accueille toujours avec beau¬
en répétition générale ce soir ven¬
coup d'indulgence et un peu d'ironie. Et
dredi 22 janvier.
il a surtout des amours innombrables.
Anatole est l'œuvre qui a valu à son
Anatole apparait, dans une suite de
auteur son premier grand succès à
petits tableaux charmants, toujours
Vienne, et lui a acquis depuis une cé¬
amoureux ou ex-amoureux de Cora, de
lébrité mondiale. C'est une suite de
Gabrielle, de Bianca, d'Annie, d'Ilona.
Le Souper d'adieu réunit Max, Ana¬
petites scènes, traitées avec une rare
tole et Annie. Anatole a décidé de rom¬
délicatesse et une douce ironie, dans
pre avec Annie et depuis quinze jours il
lesquelles on voit un homme courir
l'invite tous les soirs à un magnifique
vainement après l'amour, un amour to¬
souper d'adieu ; mais il n'a pas encore
tal qui apaiset enfin sa soif de bonheur.
ose lui signifier leur rupture. Ce soir il
Mais Anatole est un amoureux in¬
a amené avec lui son ami Max pour se
quiet, jamais satisfait et ses compa¬
donner du courage. Or, Annie arrive avec
une bonne heure de retard et ses pre¬
gnes d'une heure ne lui procureront
mières paroles sont pour annoncer
que des joies éphémères et non la joie,
Anatole qu'elle ne l'aime plus, qu'elle
et la paix intérieure qu'il cherche en
en aime un autre et qu'elle reprend des
vain.
demain sa liberté. Fureur d'Anatole qui
Anatole sera joué par M. Louis Ray¬
veut quitter Annie, mais qui n'entend
mond, M. Alfred Penay interpréter le
pas qu'Annie le quitte. Max assiste,
amusé, au revirement subit d'Anatole.
rôle de Max, le confident et l'ami
La frousse, Episode, Les achats de
d'Anatole, cependant que Mmes Yvette
Noël, Le Matin du Mariage, sont aus
Andrévor, Irene Hupka, Dagmar Gé¬
pleins de fantaisie, de jeunesse, de
rard et Vera Scherbane seront, chacune
spontanéité. Une ironie légère et ten¬
ave sa personnalité et son talent par¬
dre joue à travers ces petits tableaux, a
ticuliers, les compagnes tantôt profon¬
la grâce un peu précieuse et comique à
dément amoureuses, tantôt fidèles, tan¬
la fois.
Les acteurs qui interprètent ces sce¬
tôt passionnées, tantôt tout simplement
nes, tous Français à l'exception de Mme
bonnes joueuses, mais toujours inté¬
Hupka, les ont jouées avec beaucoup de
ressantes et toujours pleines de charme
vérité, de naturel et de charme. Ce sont
d'Anatole.
M. Louis Raymond, Alfred Penay et
Mlle Georgette Bauer et M. Michel
Mmes Vera Scherbane, Yvette Andreyer
Tchekhoff ont mis ces tableaux en
Irène Hupka et Dagmar-Gérard. — F.S.
scène avec un art et une précision qui

enchanteront les spectateurs parisiens
Fonde en 1879
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N DE DEBIT.
tron de
LE MATIN
BOULD. POISSONNIERE, 4, 1)
dresse
27 JANVIER 1932
ate
gnature
Expositione
COMME.
THEATRE DE L'AVENUE. — ANATOLE,
cycle en cinq tableaux, d'Arthur
Schnitzler, traduction de Maurice Re¬
, M. Vaucaire et Suzanne Clausen,
Voici une pièce fine, subtile et cons¬
tamment intéressante. Les trois pre¬
miers tableaux ont été conçus par l'au¬
teur selon un rythme ralenti, dans une
teinte de clair-obscur. Mais les deux
der ers sont éclatants de vie et d'iro¬
nie ; ils ont remarquablement porté sur
le public. Au total, cinq sketches pré¬
sentant un jeune homme livré à cinq
aventures amoureuses successives qui
permettent d'étudier son caractère et
celui de tous les amants.
Anatole ame Cora. Il pourrait savoir
par l'hypnotisme qu'il pratique, et se¬
lon les conseils de son am Max, si Cor¬
a une passion égale à la sienne. Il l'en¬
dort mais il n'ose lui poser la terrible
question. Plus tard, au temps de Noël,
il rencontre dans la rue une ancienne
maîtresse. Il l'a sans doute déçue par
son égoisme et sa légèreté. On sent
qu'elle l'aimait vraimen. Maintenant
elle ne désire plus tromper son mari
pour lui. Puis vient le tour d'une dan¬
seuse de cirque pour qui il a eu jadis
un caprice ; celle-ci ne le reconnait
plus, on imagine combien il est vexe.
Au quatrième tableau, il a assez de sa
nouvelle maîtresse Annie, il lui offre
un souper qui sera celui de l'adieu
mais elle, avant qu'il ait parlé, lui an¬
nonce qu'elle le quite. Au derer ta¬
bleau il a retrouve une amoureuse jadis
adroitement lâchée ; celle-ci s'installe
chez lui, le jour même où il doit se
marier. On voit la piquante saveur de
ces panneaux dramatiques qui s'oppo¬
sent de la manière la plus amusante.
L'interprétation est excellente. M. Louis
Raymond personnifie Anatole. C'est un
remarquable acteur que l'on s'étonne de
ne pas voir plus souvent. Il a un talent
très personnel, fin et élégant en même
temps que vigoureux. Mme Yvette An¬
dreyor a joue le quatrième tableau en
délicieuse comédienne, aussi spirituelle
que vivante ; M. Alfred Penay a eu
en partage le rôle de Max ; il y a
montré une grande distinction. Citons
aussi la charmante Vera Scherbane ;
Mme Irène Hupka, dont le jeu a beau¬
coup de saveur, et Mlle Dagmar Gérard.
FRED ORTHVS.