K
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1. PanphletsOfarints
LA NOUVELLE REVUE
354
En agissant avec une telle prudence, le peintre aimable du demi¬
monde viennois n'a-t-il pas montréqu’il se connait bien lui-meme?
Une fois, une seule fois, M. Schnilzler a écrit un drame de grand
styie: le Voile de Béatrice. Le succès en fut médioere. Les deux
petits romans de M. Schnitzler prétent aussi à la critique: Mourir
et Madame Bertha Garlan eussent gagné à compter quelques cho¬
pitres de moins. Le séjour on s’obstine M. Schnitzler, à mi-cöle
du Parnasse, témnoigne sans doute de sa fine sagesse et de son
lucide esprit eritique. Mieux vaut eire au premier rang dans la
nouvelle qu'au deuxième dans le roman. Jignore du reste quelle
place M. Schnitzler occuperail parmi les romanciers s’il se mélait
sérieusement de rivaliser avec eux; mais je sais bien qu'il brille
au premtier rung parmi tous les nouvelliers d’Allemagne et d’Autri¬
che. Entre ces récits d'un tour extrémement latin, extrémement
français, extrémement parisien, pleins de finesse, de tendresse,
de mélancolie, et la forme on ils sont enchässés, se découvre une
inlime harmonie. L’armature un peu gréle, un peu fréie ei
comme flottante qui leur est propre convient à merveille aux
passions à fleur de peau, aug senliments passagers et doncement
estompés qui s’yexpriment. M. Schnitzler a su ne point forcer
son talent. Le ciel l’en a recompensé en lui donnant la grüce.
La Gróce plus beile encor que la Beauté.
Maurice MURET.
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1. PanphletsOfarints
LA NOUVELLE REVUE
354
En agissant avec une telle prudence, le peintre aimable du demi¬
monde viennois n'a-t-il pas montréqu’il se connait bien lui-meme?
Une fois, une seule fois, M. Schnilzler a écrit un drame de grand
styie: le Voile de Béatrice. Le succès en fut médioere. Les deux
petits romans de M. Schnitzler prétent aussi à la critique: Mourir
et Madame Bertha Garlan eussent gagné à compter quelques cho¬
pitres de moins. Le séjour on s’obstine M. Schnitzler, à mi-cöle
du Parnasse, témnoigne sans doute de sa fine sagesse et de son
lucide esprit eritique. Mieux vaut eire au premier rang dans la
nouvelle qu'au deuxième dans le roman. Jignore du reste quelle
place M. Schnitzler occuperail parmi les romanciers s’il se mélait
sérieusement de rivaliser avec eux; mais je sais bien qu'il brille
au premtier rung parmi tous les nouvelliers d’Allemagne et d’Autri¬
che. Entre ces récits d'un tour extrémement latin, extrémement
français, extrémement parisien, pleins de finesse, de tendresse,
de mélancolie, et la forme on ils sont enchässés, se découvre une
inlime harmonie. L’armature un peu gréle, un peu fréie ei
comme flottante qui leur est propre convient à merveille aux
passions à fleur de peau, aug senliments passagers et doncement
estompés qui s’yexpriment. M. Schnitzler a su ne point forcer
son talent. Le ciel l’en a recompensé en lui donnant la grüce.
La Gróce plus beile encor que la Beauté.
Maurice MURET.