VII, Verschiedenes 11, 1913–1915, Seite 59

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eereenenmenssenstenenghesengenenetnnnnhnnnn. I. e deie enee un
bune du Reichstag et de la Chambre des fois par des coups!
e monétaires, abstrakte Rechenpsennige, in¬
deputés de Prusse, ni des articles de la Ou'on ne vienne pas nous dire que cettej v capables d’une modulation, d’une progres¬
esion, d’une liaison entre eux. Le peuple
presse oflicieuse de Berlin et de ses succé application inintelligente des lois de In
4qui parle une telle langue ne peut connaf¬
danés chargés d’entretenir l’ardeur belli- chimie à l’ordre social, que ce réalisme
queuse partout, chaque jour se renouvel¬
##ire les degrés de la compréhension; le gé¬
violent opposé à l’idee que la plupart des
lent et se moltiplient, mème dans les mi¬
peuples se font du droit comme d’une cho-jChie meme ne trouve pas en elle un organe
lienx indépendante, les manifestations in¬
se anlérteure et subérieure à la force, ques“ lui permettant de créer du nouveau! la
tellectuelles qui relévent de la mentalité du
médiocrité est de rigueur!) Ces derniers
cette philosophie scientiliquement brutale
trop fameux manifeste des quatre vingt¬
mots sont en français dans le texte, pour
fait hausser les épaules, que les esprits in¬
treize!
dépendants et élevés se refusent à l’accep-Iplus de clarté sans doute, au beau milieu de
J'ai là sur ma fable tout un tas de publi¬
res mots allemands quf font fant penser
ter, qu'ils la combattent meme! Ces abo¬
cations, livres et brochures, plus effarantes
minables sophismes sont si dangereux et#i M. Chamberlain!
0 Molière] Ame du rire, source inépulsa¬
les unes que les autres. Pour quatre ou cind çaptieux sous la forme peeudo scientißque!
jeunes écrivains qui désapprouvent lesthéo¬
dont on les revét, que mneme hors d’Alle-1bie de gaité, refuge du clair bon sens fran¬
çais, aurais-tu imaginé que la folie des Va¬
ries de l’impérialisme ou qui exhalent la magne ils ont contaminé certains esprits
dius et des Trissotin püt aller jusque-la!
plainte de lhumanité blessée et souffrante, faibles et obscurci, jusque dans T’enseigne¬
Mais voici le comble! Partant de ces mi¬
ily en a vingt, il ven a trente autres chez ment universitaire, la claire notion antique
qui le délire guerrier s’exalte en des récits du droit!
rihques prémisses, M. Chamberlain conclut!
on n’entre aucun sentiment humain. Sou¬
Mais ces sophismes ne sont rien aupré:lequ’iln’y a pas de devoir plus important,
venirs de la campagne rédigés par des offi: de ceux qui fourmillent dans les Pages dele plus impérieux — aujourd’hui ou demain,
ciers, recueils de correspondances des jouf- guerre (Kriegsaujsdtze), de M. Houston Ste-]“peu importe! — que d’imposer au monde
nalistes allemands ayant suivi de près ou wart Chamberlain Cet écrivain n’est pasi# la langue allemande, die deutsche Sprache
de loin les opérations, chaque semaine volt le premier venu. C’est un personnage écou-j“der Welt aufzuneingen... Le devoir de tout
surgir un nouveau volume, J'en ai lu quel.
té. II se flatte et se vante d’avoir la con- Allemand ou qu’il se trouve, à tout ins
ques uns Oa ne peut rien imaginer de plus
flance de Guillaume II II est l’auteur delstant, est de forcer les autres à parler saf
sauvage. C’est à ce point que l’autorité mi¬
cet ouvrage considérable les Assises dulv langue, jusqu'à ce que celle-ci triomphe!
litaire allemande a dü intervenir à diverses XIXe giecle. dont on a beaucoup parlé dans j° partout comme avec ses armes, T’armée
edu peuple allemand I.,, II faut apprendre
reprises pour remettre au point certains ces derniers temps, et dans lequel, sous
aux gens que celui qui ne sait pas l'alle¬
récits par trop audacieusement infideles ou les apparences d’une sorte de philosophie
meme mensongers!
mand est un paria L’allemand doit de¬
de l’histoire, il exalte avec une sorte de
Je signalerai notamment certaine Con¬
Vvenir la langue universelle!)
mysticisme sectaire les réves les plus or¬
quste de la Belgique en 1814, (die Eroberung
Ce sont là, dica-t on, de folles aberrations
gueilleux du pangermanisme. En quelques
d’un esprit dévoyé! D’accord! Mais c’est
Belgiens ror4) par le major von Strantz, qui années ce livre, ou il est démontré avec
fourmille de telles monstrueuses contre-vé- force sophismes historiques, ethnographi-Javec des aberrations du méme genre qu'on
rités, semences de haine, que la Komman- ques et esthétiques qu’il y adans le monde Ihous a menés ou nous sommes! Avant lal
datur de Louvain a dü protester et réta- une race supérieure, une race élue, desti-scatastrophe, nous considérions aussi comme
blir les fnits inexactement rapportés (2). néeaux plus hautes missions civilisatrices Ides aberrations les frénétiques sophismes
Dans ie mème genre, je citerai cncore le et à lhegemonie du monde; le Gomein, cesde Teitschke, des von Bernbardi, des Tro¬
Fahnenträger von Verdun (le Porte-élendard livre a atteint plus de dix éditions et il albenius, etc. C’est de ces aberrations qu'est
de Verdun) récits de la guerre. réunis pour été traduit en plusieurs langues (françaiset faite in réalité du moment!
la jeunesse müre (reisere Jugend), par K. anglais).
Mienx encore: les hommes d’action, —les
Fr. Stauffer. Ce livre a soulevé de vives
Depuis que la guerre a éclaté, M. H.-S.seuls qui comptent, — ne nous ont pas ca¬
ché leur opinion au sujet des réves des pa¬
protestations de la part méme des autorités Chamberlain publie ses réflexions sur les
cifistes, des aspirations humanitaires aux¬
ecclésiastiques allemandes, en raison du événements en de petits fascicules intitulés:
quelles les nations civilisées ont cherché àl
role qu'on yattribue aux prètres catholl- Kyiegsaufsätze (Pages de guerre) Cela se
ques de Belgique et de France dans les vend à des milliers d’exemplaires, On y lit donner un semblant de réalisation ensi¬
prétendues atrocités des civils et des francs; des choses qui font douter de la solidité du gnant les malheureuses conventions de la
tireurs
Haye. On s’en gausse, en s’en moque!
bon sens-humain:
Malheureusement, ces rectifications et ces
Quant aux regrets poétiques, aux soupirs
Dans toute l'’Allemagne —et M. Chamber¬
protestations par li voie des journaux quo¬
(douloureux que la guerre inspire aux jen¬
lain assurel’avoir parcourue et interrogée
tidiens s’effacent et disparaiss ut vite: les
dans tous les sens — au cours de ces qua-(nes écrivains dont on nous entretient, ceit
livres restent et le venin qu „Is distillent
rante-trois dernières années, il n’a pas vécn sont à leurs yeux des fadaises sentimenta¬
continue de propager l’intoxication de l’es¬
un homme, — non pas un senl! — quiedt les dont onne peut que rire! N’oublionat
prit public contre lequel nous voulons tous
vonlu la guerre! Celui qui dit le contraire pas que toute l'Allemagne en armes a dans#
ment eciemment ou inconsciemment!
lutter.
les mains le fameux breviaire du parfaiti
Voici une brochure d’un médecin berli¬
guerrier allemand, ce Kriegsgebrauch ims
Et ceci:
nois, le Dr Magaus Hirschfeld: Warum
IIn’ya pas de parti de la guerre en Alle Candeserteg on il est recommandé autori¬
hassen uns die Völker? (Pourquot 7es per magne. C’ist là une invention mensongèr, itativement à chacun de ne pas prêter
reille aux suggestions sentimentales des ré¬
dles nous haissent !) Le titre m’avait attiré: du Times!
veurs Humanitaires.
il semblait annoncer une sorte d’examen de
C’est encore mentir que de représenter
Cen farouches enseignements, il ne faut
conscience, il promettait une enquéte mo¬
rale. Point! La brochure du Dr Magnus I'Allemagne comme un Hays militaire; elle
pas qul'on les oublie ou qu'on les passe 1
Hirschfeld est une nouvelle et folle exalta- de l’est pas et la preuve, ec’est que sur
sous silence: il faut au contraire que noust
tion du germanisme et de la Kullur. Avec deux officiers, l’un est professeur, négo¬
les ayors toujours présents à l’esprit afink
une sorte d’orguell, l’auteur constate que ciant ou avorat !.
d’en entretenir plus vivace le mépris et
les Allemands ont contre eux la moitié des En bonne logique, c’est àla conclusion l’horreur dans la conscience de l’humanité!
habitants de la terre: Die Hälfte der Erdbe- opposée qu’il faudrait plutôt aboutir après Le jour od l’abominable erreur germani¬
wohner siehl gegen uns ! Un esprit libre et cette constatation; mais les exigences de la que aura été publiquement, unanimement,
impartial, devant une pareille hostilité, au- logique n’embarrassent pas plus M. Cham: solennellement abjurée, en fait et en prin¬
raitcberché à saisir cequi, dans la politi berlain que celles de la véracité. Après Lou- cipe, mais alors seulement, il sera temps de
que de l’Allemagoe, dans les gestes, dans vain, Dinant, Reims, Soissons, Andenne, laisser se méler à nos justes rancunes le cri
les attirudes ou dans les idecs des Alle. Arras, il ose écrire que eles soldats alle de douleur des ämes nobles de la-bas, vic¬
mands, a déchainé contre eux une animad- e mands, les plus disciplinés du monde, times e des mauvais bergers qui les ont
Ccontraintes au meurtre et à la déraison ##.
version si générale. Cette recherche n'a pas en'ont jamais touché un cheven des habi¬
un seul instant précccupéle Dr Hirschfeld. #tants paisibles et innocents.,, Les officiers
Maurice KUFFERATH,
de l'Académie royale de Belgique.
Ilse borne à affirmer que si les Allemands ese sont toujours préoccupés de sauvegar¬
sont détestés, ce n’est pas de leur faute, eder les ceuvres d’art et les collections
P'est la faute à ela prosse du Capitalisme escientifiques!9 (sic). Ce sont les soldats
M Romain Rolland, anquel nous avons
Vanglo-français, qui de temps immémorial français, russes et anglais qui sont animés
Wles calomnie 19 Des avant la guerre, ed’ude aveugle nassion de destruction, qut communiqué cette letre, nous écrit:
Je me permettral de remarquer que
econstate-t-il encore, on novs halssait, non #leur aété insulllée par une longue série de
l’interessante lettre de M. Kufferath #’est
# pas à cause de nos Jaiblesses, mais à cause e mensonges systématiques!.
ade notre /orce! Ce ne sont pis ses délauts. Pour M. Chamberlain, le roi Edouard VII das du kont une véponse à mes arlicles.
ecesont ses qualités qui ont rendu l’Al’e- était eun intriganto, le roi George V est Ma thèe (exprimée notamment dans
mand haissable1, Je traduis textuelle- une sorte d’illettré, equi avouait, ilyaquel- Lilleralure de guerre), c’est qu'il y a une
mnent. Partout le Dr Hirschfeld ne découvre eques années encore, n'avoir jamais entendu Jeune Allemagne, ennemie de l’impérialis¬
que sentiments de jalousie, de basse envie! e parler de Gethe et ne pas savoirqui c’é- me, du pangermanisme, des Ostwald, des
etait. e L-s Anglais sont des butors sans Chamberlain, de tous les vienx pontifes de
Tous les peuples mentent, ignorent, se lais
sent gruger! Sculs, les Allemands sont par- culture, qui ne savent méme pas parler cor: Thégémonie intellectuelle et wilitaire du
lectement leut langue et dent ela valeur monisme imperial. — La-dessus, M. Kuf
taits et intangibles!
Ainsi les phénomenes les plus évidents, ecombative depend de trois B. — Becj, terath tnt de nouveau comparaitre Ost¬
les faits les plus incontestables oui incite- & Bier und Beft, viande biere et ist. Le wald et Chamberlain Mais la causersten¬