I, Erzählende Schriften 30, Casanovas Heimfahrt, Seite 92

Casanovas Heimfahrt
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30. Cusansvas neamrent
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me transformée en renard, et qui, l’ai- geaient, mangeaient, jouaient, dan-naitre son folklore, ses mcrurs etran¬
mant encore, la recueille, la protége, saient, se logeaient, aimaient et s’a-ges. J'avais rarement lu des pages pit¬
FE
S
Jjusqu'ä ce qu'un chasseur féroce la luil musaient, les mcurs, les manières, les
toresques plus frappantes. C’est un peu
tue. Et ce récit, somme toute absurde,
façons de parler et de vivre. Soldats
partout que nous conduit M. Demetre
est si simplement narré et si pénétré et princes, papes et rois, malandrins et
Nicolepoulos, dans son nouveau recueil
d’émotion et d’amour, qu'on ne rejettel tricheurs, marchands et notaires, cas¬
La Chanson de maitre Borée, nous ra¬
pas le livre, qu'on le lit et qu'on en
trats, entremetteurs, chanteurs, vier¬
litteraire
contant ce qu’il a vu au cours de ses
reste ému. Un hamme an coo était de
ges et courtisanes, éerivains et philo¬
nombreux voyages de diplomate de car¬
la mèmé veine, tandis qu'klle deit par¬
sophes, sages et fous, il y a lá la plus
rière, ce qu'il. à observé. Ses récits, qui
icolas Bégur
Itir, le dernier roman de M. David Gar¬
captivante et la plus riche ménagerie
ont cet air de vérité de l’événement ar¬
nett que l’on vient également de tradui¬
humaine que jamais un auteur ait réu¬
rivé, sont encadrés avec beaucoup d’art,
re, nous fait retomber dans la réalité:
nie dans lé cadre d’un livre 9.
beaucoup de poésie et surtout infini¬
ue dans un théätre romain
La fugue et le retour d’Anne Dunnock,
Et M. Zweig pense que ce Casanova
ment de naturel. Et ils sont écrits direct
it M. Pirandello. Et jia lu
la fille d’un étrange pasteur qui, de ma¬
qui a mérité peut-étre la potence, qui
tement, dans un style parfait.
naintes nouvelles de lui. Em¬
niaque qu'il était, devient véritablement
n’est pas un littérateur et se défend
Enfin, plusieurs romans russes ont
imagination, recherchant du
fou, sont tissés d’amour et de réve,
Jui-mème d’ètre psychologue, a écrit le
été publiés récemment, et plusieurs
Etle recherehant volontiers
mais se passent dans le réel. Nous n’a¬
plus amusant roman, tracé la plus par¬
scandinaves. Je citerai, parmi les rus¬
el, M. Bontemporelli atteint
vons pas lä une cuvre teut à falt ori¬
faite image d’une époque, bref, laissé
ses, un très beau roman historique d’Al- #.
symbole et se heurte aussi
ginale ni frappante, mais une Guvre
une ceuvre immortelle par l’intensité,
danov, publié chez Attinger, qui est#te
econtre le paradoxe. Mais
qui conserve quand mème l’accent hu¬
la vitalité qui y éclatent.
intitulé 9 Thermidor et qui nous trans- lé,
est vraiment personnel, puis
main si propre aux récits de M. David
L’autre livre, d’imagination celuici,
de
porte à l’époque de notre Révolution,
Garnett.
le sorte qu'il nous entraine
sur Casanova, est dü à Schnitzler,le
puls le chef-d’auvre du grand roman- conn.
t que nous le suivons de bon
C’est des pays de langue germanique
grand écrivain viennots quöff'ne con¬
cier Hermann Batg: Tine, que
rectic
Ede deur mères, que M. Em¬
que nous arrivent deux ouvrages au¬
nait et ne présente en France que com¬
nous connaissons déjä et que Mine Th.
Cett
idisio vient de traduire, est
rieux, un roman et un essai critique,
me conteur, tandis qu'il est surtout au¬
Hermann a excellemment traduit, cette
et un
Gusement de Salomon appro¬
teur dramatique. L'auteur d’Anatole
consacrés à Casanova. L’étrange aven¬
foi. Je regrette de ne pas pouvoir in¬
dans
u fantastique et transposé,
turier sur lequel on a éerit toute une
fait vivre à merveille Casanova et, en
sister, en l'aralysant, sür cette ceuvre
la Re
Deus meres réclament un en¬
bibliothéque attire particulièrement 1i¬
ajoutant encore une aventure d’amour
en mème temps très réaliste et très
sont d
us eracterent un enfant ägé
magination allemande. II faut dire dul imaginaire aux innonbrables aventures
poétique dont la publication fut un
lins. (
s, ne recennaissant plus sa
reste que, ces derniers temps, la per¬
réelles du Vénitien, il ne nous déçoit
grand événement dans l’histoire de la
prélats
Ene une-maison, une femine
sonnalité du Vénitien est de plus en
pas, tant il a su prendre le ton du che¬
littérature scandinave.
nes, a
re sa maison, sa mère. On
plus appréciée. Non qu’elle neus pa¬
valier d’industrie et s'affubler de sa
Nicolas SEGU
licenci
en verifie le fondé de ses
raisse moins suspecte, moins indélica¬
mentalité. Casanova qui brüle de ren¬
nifié
un PUBLiCArion
et on retreuve la femme qui,
te, moins dissolue, mais parce que nous
trer dans sa chère Venise et qui est
quera
vee Penfant, défend sa ma¬
DE GABRIEL FAURE
voyons précisement, dans ses défauts
vieux et sans argent, s’arrête à Man¬
sonnal
A LOCCASION
toue ou il rencontre une vieille mai¬
us ie Mario qu'Arianne Pa- étalés sans vergegne, un symbole du
Dufréi
au monde, élevé, Ma-siécle ou I'homme vécut, et, dans son
tresse qmi l’adore toujours, et, prés
DU SECOND MILLENAIRE
Guinsi
ner reconnait Ramiro, sentempérament, presque un type de sur¬
d’elle, une jeune fille qui fait encore
DE VIRGILE
Des a
elle est la vraie mère et lar homme anormal. M. Stefan Zweig,
une foie frémir son échine de désir.
— En cett. année ou l’univers eélé¬
entre
deux l’aura? Un procés, dent on a traduit plusieurs romans et
Conm#gnt il découvre que cette belle et
bre le second muillénaire de Virgile,
Médic
tes peripéties, est destiné à lessais, scrute assez bien et non sans
docte fille a quand mème un jeune
appartenait à l'auteur des Heures d'lte
Evrar
question, mais l’enfant dis- admiration le
fameux chevalier de
amant, comment il ruine cet amant aus
II6, et du Bel Eté, dont Pinspiratien
vièren
est ailleurs que les deux mé-Seingalt. II l’étudie saus ses divers as¬
cartes, lui achéte sa maitresse, se suh¬
fre souvent un reffet de la lumings
ment devront le chercher.
peets et conclut que nous nous trouvons
stitue à lui, et, dans Pobscurité, la pos¬
On
douce du poête latin, de conduire ses
allant jusqu à l'hallucination, jen présence d’un être quasi supérieur
sede, vollä ce que M. Schnitzler racon¬
lecteurs aux pays des Géorgiques et del nos i
pitation daventures diverses, jet qui eut, en tout cas, le génie de se
te, dans un parfait récit casanovien,
I’Enéide. Véritable régal pour les let¬I’on
tres amusant.
Etrange mélancolie répanduel peindre intégralement, de se montrer
je dr
trés et pour le grand puhlic ce volume
ces pages, rendent celles-ei
vivant à ses lecteurs. Casanova, nous
médi
Et voici aussi deux cuvres dues àl prouverait, s’il en était besoin, que l’é¬
, troublantes, assez humai¬
dit M. Zweig g n'attrihue à aucune
l’imagination néo-grecque, d’abord une rudition n’est pas forcément enmyeuse, asse
Ftout très curieuses.
chose au monde une portée morale ou
vin
romaine de M. Constantin Theoloki, Lej II suffit qu’elle soit voilée par la poé¬
esthétique, et cest pourquoi son univers
nde envie de rapprecher de
sie.
pule
Conckamné, qui est un récit d’une nohle
possede un équilibre si magnifiquement
ontemporelli, l’Anglais David
abnégation écrit par un romaneier con¬
les
Des Pélérinages, qui nonduisent à
naturel v. Ses Mémoires, ajoute le cri¬
un aufeux célébre de Pautre
nu de lä-bas, puis une série de sohres
Florence, à Rome et en Sicile, et trois
les
Manche et qui, lui aussi, fait tique allemand, sont connne un Baedec¬
ct courts récits écrits par M. Deme¬
nouvelles, Rencontres Italiennes, qui
non
raisemblance. II a débuté parjker historique, une sorte de coupe in¬
tre Nicolopoulos. Nous devions déjá à
Wavaient encore paru qu'en une éditionévo¬
éolat: La Femme changée enj tégrale à travers la vie quotidienne d’un
M. Nicolopoulos des contes d’Ethiopie,
de luxe à tirage très restreint, compfé- cur
i était l'ahurissante aventu-äge du monde. g On sait, gräce à lui, curieux, passionnants, qui nous fai-Ptent cet ouvrage qui connaitra le suctl eint
mme qui vit, un jour, sa fem“]comment, à l’époque, les gens voya-Isaient vivre dans ce pays lointain, con-cès de ses devanciers.
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