I, Erzählende Schriften 23, Der Weg ins Freie. Roman (Die Entrüsteten), Seite 291

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LA REVUE DE PARIS
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abondant quand on découvre combien T’aventure sentimentale
qui nous est contée est simple et méme menue. Mais cen’est
pas l’intrigue centrale qui donne au livre son intérét le plus
pressant; ce sont les épisodes qui l’encadrent.
Le fond du roman est consacré à un cas de psychologie
amoureuse; et T’on retrouve dans les deux protagonistes des
répliques aflinées des deux types chers à Schnitzler, Anatole
et das süsse Mddel. La femme est ici une jeune fille d’honnéte
bourgcoisie, instruite et de sentiments délicats; mais elle est,
elle aussi, faible devant l’amour, et préte à tout sacrilier, le
sourire sur les lévres, à Thomme auquel elle s’est donnée,
mème après quselle a percé à jour son égoisme irréductible.
L'amant est un esthéte almable, intelligent, fort bien doué,
mais trop conscient de ses faiblesses interieures, adonné
trop complaisamment à T’analyse de ses sentiments pour
jamais trouver T’énergie d’accomplir une action ridicule an
jugement du monde, mais noble et belle en sol.
Leur histoire est simple. Le baron Georges de Wergenthin¬
Recco pourrait sans déroger épouser la cantatrice Anna Hosner;
elle ne lui est inférieure ni par l’esprit ni par l’éducation.
Mais, en S’aimant. IIs n’onhal Tun ni Lautre, songdau marlage.
Malgré la vivacilé et la sihcérité de son allection, Georges ne
s est jamais ern définitivement engagé; et jamais Anna n'a
paru croire que son amant düt lui appartenir définitivement.
Seulement, voici qu'un enfant va naitre; et des sentiments
obscurs, analysés par Schitzler avec une subtile lucidité,
semblent lentement convertir Georges à l’idée d’une union
légale: Tamour nouveau, plus calme et plus profond, qu'il
ressent pour Pamante devenue mère, la tendresse inavouée
qui gonlle parfois son cceur ä l’idée du fils attendu, sa droiture
naturelle et aussi un certain respect humain l’inelinent dou¬
ceinent ü ce sage denouement. Mais T’enfant meurt en nais¬
sant, et des lors tout est fini. Plus que jamais, Georges se sent
impatient d’aventures et de passions nouvelles. Douloureuse¬
ment, mais résolument il reprend sa liberté.
En lisant le récit de cette liaison et de cette rupture, on est
d’abord frappé par la simplicité et la clarté d T’exposition.
C’est un soulagement de ne pas rencontrer dans un roman
allemand la moindre dissertation psychologique. Plutôt que