box 3/3
23. Der Nec ins Freie
Serteren eretetene derde er e ete en enene eeeenegen
LA REVUE DE PARIS
ment insolubles, une lutte de croyances ou de préjugés con¬
traires autour du concept obscur de d race ). Mais ce débat a
en Autriche plus d’acuité que chez nous. La seule ville de
Vienne contient plus de juifs que la France entière. Les haines
fondées sur la différence d’origine s’accroissent de toute l’envie
que provoquent la prospérité et l’indéniable puissance de la
population juive. Depuis 1848 les juifs sont au regard de la
loi les égaux des autres citoyens, et ilnya pas de profession
quils ne puissent choisir, de poste officiel auquel ils ne puissent
prétendre. Mais le libéralisme de la loi est atténué par la
tyrannie de l’opinion. La bourgcoisie et T’aristocratie viennoises.
sont, d’une facon générale, antisémites.
C’est à Vienne qu'a été écrit et publié le plus brillant des
réquisitoires qui aient jamais paru contre la race et l’esprit
juifs. Houston Stewart Chamberlain, que l’on connaft surtout
chez nous comme un apótre du wagnérianisme, a rassemblé et
dressé dans un livre extrémement érudit, éloquent et cap¬
tieux, d les Fondements du Xrx“ siècle ), les arguments les
plus saisissants contre le judaisme. IIs’est fait, contre la tradi¬
tion juive, Tavocat de la tradition germanique, on plutötcelto¬
germanique. A sa suite, les gens épris d’idées générales et de
vastes systèmes se sont plu à considérer les juifs comme les
représentants de la civilisation orientale, qui, cruelle et fourbe,
a pendant de longs siecles, menacé d’étouffer et d’anéantir la
pure et belle culture que la Grèce avait léguée aux peuples de
I’Europe. Contre cette invasion d’un esprit étranger et d’une
religion à la fois dominatrice et fausse, les races celto-germa¬
niques ont, en se fondant sur le noble et pur christiamisme,
entrepris une lutte qui semble enfin, au xyx“ siècle, tourner à
leur avantage. Mais le triomphe n’est pas encore assuré et il
faut poursuivre inlassablement le hon combat. Intellectuelle¬
ment et physiquement, ie Germain est un étre supérieur au
Sémite. Sa victoire définitive sur lui sera l'affranchissement de
L'antisémitisme & scientilique ) de II. S. Chamberlain a
peur des milliers et des milliers d’Allemands, ou d’Autri¬
ehieus, la valeur d’un dogme. Mais en dépit de toutes les
doctrines, I'habitude et l’intérêt eréent entre les éléments cos¬
mopolites des grandes villes, et de Vienne en particulier, les
23. Der Nec ins Freie
Serteren eretetene derde er e ete en enene eeeenegen
LA REVUE DE PARIS
ment insolubles, une lutte de croyances ou de préjugés con¬
traires autour du concept obscur de d race ). Mais ce débat a
en Autriche plus d’acuité que chez nous. La seule ville de
Vienne contient plus de juifs que la France entière. Les haines
fondées sur la différence d’origine s’accroissent de toute l’envie
que provoquent la prospérité et l’indéniable puissance de la
population juive. Depuis 1848 les juifs sont au regard de la
loi les égaux des autres citoyens, et ilnya pas de profession
quils ne puissent choisir, de poste officiel auquel ils ne puissent
prétendre. Mais le libéralisme de la loi est atténué par la
tyrannie de l’opinion. La bourgcoisie et T’aristocratie viennoises.
sont, d’une facon générale, antisémites.
C’est à Vienne qu'a été écrit et publié le plus brillant des
réquisitoires qui aient jamais paru contre la race et l’esprit
juifs. Houston Stewart Chamberlain, que l’on connaft surtout
chez nous comme un apótre du wagnérianisme, a rassemblé et
dressé dans un livre extrémement érudit, éloquent et cap¬
tieux, d les Fondements du Xrx“ siècle ), les arguments les
plus saisissants contre le judaisme. IIs’est fait, contre la tradi¬
tion juive, Tavocat de la tradition germanique, on plutötcelto¬
germanique. A sa suite, les gens épris d’idées générales et de
vastes systèmes se sont plu à considérer les juifs comme les
représentants de la civilisation orientale, qui, cruelle et fourbe,
a pendant de longs siecles, menacé d’étouffer et d’anéantir la
pure et belle culture que la Grèce avait léguée aux peuples de
I’Europe. Contre cette invasion d’un esprit étranger et d’une
religion à la fois dominatrice et fausse, les races celto-germa¬
niques ont, en se fondant sur le noble et pur christiamisme,
entrepris une lutte qui semble enfin, au xyx“ siècle, tourner à
leur avantage. Mais le triomphe n’est pas encore assuré et il
faut poursuivre inlassablement le hon combat. Intellectuelle¬
ment et physiquement, ie Germain est un étre supérieur au
Sémite. Sa victoire définitive sur lui sera l'affranchissement de
L'antisémitisme & scientilique ) de II. S. Chamberlain a
peur des milliers et des milliers d’Allemands, ou d’Autri¬
ehieus, la valeur d’un dogme. Mais en dépit de toutes les
doctrines, I'habitude et l’intérêt eréent entre les éléments cos¬
mopolites des grandes villes, et de Vienne en particulier, les