I, Erzählende Schriften 23, Der Weg ins Freie. Roman (Die Entrüsteten), Seite 296

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UN ROMAN VIENNOIS
rapports les plas étroits. Dans les classes aisées surtout, il
s’accomplit une sorte d’inévitable fusion. Les relations de
bureau finissent toujours par devenir des relations de salon.
Le c monde , est forcé de recevoir les juifs, non seulement
parce qutils ont Targent, mais souvent aussi parce qu'ils ont la
culture et l’esprit. Seulement, ce rapprochement, s’il peut
contribuer à dissiper les préjugés réciproques, avive fréquem¬
ment aussi les inimitiés. La situation des juifs cultivés dans la
société viennoise est souvent extrémement délicate; ils ont
conscience d’avoir depuis longtemps conquis leur droit d’entrée
dans la nation et ne demandent qu'à travailler an développe¬
ment du pays qui est devenu le leur; mais il leur est difficile
de garder la mesure dans l’expression de leur sincérité patrio¬
tique: car on interprête leurs excès de zele comme un acte de
contrition pour les péchés passés, ou bien l’on exploite leur
froideur comme un signe qulils demeurent indifférents à tout
ce qui touche à la vie profonde de la nation. Leurs paroles et
leurs actes sont soumis à une critique perpétuelle et malveil¬
lante par principe. Cette hostilité latente est pour eux une
invite à penser constamment à leur situation et de là vient
qu un juif viennois est presque toujours hanté par Tobsession
de Tantisémitisme.
Arthur Schnitzler s’est complu à étudier dans une série de
personnages divers les formes que prend cette obsession selon
es individus, et les opinions ou les manies qu'elle suggère.
Une bonne partie de son livre est comme une suite de g con¬
fessions 9 juives, et il se trouve que par la force des choses.
ces confessions sont surtout remplies de doléances et de récri¬
minations. G’est pourquoi l’on a accusé Schniztler d’avoir pris
ämes juives avec une véritable sympathie. Mais il n’a pas
traité avec une bienveillance systématique l’ensemble des per¬
sonnages juifs de son roman. II n’y a d’ailleurs pas de thèse
générale dans ce livre; iln yaque des cas particuliers, et c’est
au lecteur de formuler lui-méme des conclusions sociologiques,
s il les juge nécessaires.
On a reproché à Schnitzler d’avoir associé dans un mème
deux jeunes gens de race C aryenne v. Cen est pourtant pas