22. Der
Tod eines Ju
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Den eenenenenenen 1. . e. de. enenen
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LA RBVUE MONDIALR
quoi donc restai-je là, pensa-t-il, en prenant place sur le siege
qui était devant la table. J'aurais plutôt le droit de m’en aller,
car manifestement je n’ai été appelé qu'en qualité de médecin.
En fait, notre amitié n’était pas tres étroite. A mon äge, pensa¬
t-il encore, il n'est guère possible, pour quelqu'un comme mol.
d’etre l'ami d’un homme qui n’a pas de profession et qui mème
nen a jamais eu. S’il n avait pas été riche, qu’aurait-Il bien
pu faire? Probablement il se serait consacré à la littérature; Il
était, en effet, tres spirituel 8. Et, en méme temps, le médeci
se rappela plus d’une remarque d’une justesse malicieuse faite
par le célibataire, en particulier au sujet des ouvrages de leur
ami commun le poéte.
Le poéte et le commerçant entrèrent, Le pocte eut T'air
froissé, lorsqu'il vit le docteur assis sur le siège que le défunt n’oc¬
cuperait plus, et cela en tenant à la main une cigarette qui, du
reste, n’était pas encore allumée, et il ferma la porte derrière
lui.
Désormais, on était ici en quelque sorte dans un autre monde.
Supposez-vous quelque chose? demanda le commergant.
Au sujet de quoi? fit le poête distraitement.
Au sujet de ce qui a pu le pousser à nous faire appeler,
nous et personne d’autre.
Le poête trouva qu'il était superflu de chercher à cela une
cause particulière.
Notre ami, déclara-t-il, a senti tout bonnement la mort
approcher et, bien qulil vecüt assez solitaire, du moins dans les
derniers temps, il est probable que dans une heure pareille surgit
chez les natures qui sont faites originellement pour la société le
besom de voir autour de soi des visages familiers.
Mais il avait certainement une maitresse? fit observer ie
commerçant.
Une maitresse? repéta le poête, en frongant dédaigneuse¬
ment les sourcils.
Voici que le médecin s'apergut que le tiroir du milieu de la
table était à demi-ouvert.
A savoir si son testament ne serait pas lä? dit-Il.
Que nous importe? fit le commerçant. tout au moins en
ce moment. D’ailleurs, il a une sceur, mariée à Londres.
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Den eenenenenenen 1. . e. de. enenen
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LA RBVUE MONDIALR
quoi donc restai-je là, pensa-t-il, en prenant place sur le siege
qui était devant la table. J'aurais plutôt le droit de m’en aller,
car manifestement je n’ai été appelé qu'en qualité de médecin.
En fait, notre amitié n’était pas tres étroite. A mon äge, pensa¬
t-il encore, il n'est guère possible, pour quelqu'un comme mol.
d’etre l'ami d’un homme qui n’a pas de profession et qui mème
nen a jamais eu. S’il n avait pas été riche, qu’aurait-Il bien
pu faire? Probablement il se serait consacré à la littérature; Il
était, en effet, tres spirituel 8. Et, en méme temps, le médeci
se rappela plus d’une remarque d’une justesse malicieuse faite
par le célibataire, en particulier au sujet des ouvrages de leur
ami commun le poéte.
Le poéte et le commerçant entrèrent, Le pocte eut T'air
froissé, lorsqu'il vit le docteur assis sur le siège que le défunt n’oc¬
cuperait plus, et cela en tenant à la main une cigarette qui, du
reste, n’était pas encore allumée, et il ferma la porte derrière
lui.
Désormais, on était ici en quelque sorte dans un autre monde.
Supposez-vous quelque chose? demanda le commergant.
Au sujet de quoi? fit le poête distraitement.
Au sujet de ce qui a pu le pousser à nous faire appeler,
nous et personne d’autre.
Le poête trouva qu'il était superflu de chercher à cela une
cause particulière.
Notre ami, déclara-t-il, a senti tout bonnement la mort
approcher et, bien qulil vecüt assez solitaire, du moins dans les
derniers temps, il est probable que dans une heure pareille surgit
chez les natures qui sont faites originellement pour la société le
besom de voir autour de soi des visages familiers.
Mais il avait certainement une maitresse? fit observer ie
commerçant.
Une maitresse? repéta le poête, en frongant dédaigneuse¬
ment les sourcils.
Voici que le médecin s'apergut que le tiroir du milieu de la
table était à demi-ouvert.
A savoir si son testament ne serait pas lä? dit-Il.
Que nous importe? fit le commerçant. tout au moins en
ce moment. D’ailleurs, il a une sceur, mariée à Londres.