I, Erzählende Schriften 22, Der Tod des Junggesellen. Novelle, Seite 18

Tod
D
eines
Jungfesel1
n
box 2/11
22. Jer e enenenetenen Sd Sih ene e ene.
147
LR CELIBATAIRE
Le domestique entra; il se permettait, dit-il, de demander
des instructions au sujet de la mise en bière, des obséques et
des lettres de faire-part. A sa connaissance, il y avait bien un
testament déposé chez le notaire de son maitre, mais il était
douteux qu'il parlät de ces choses-lä. Le poête trouva que dans
la piece il faisait lourd et chaud. II écarta l’épais rideau rouge
de la fenétre et ouvrit celle-ci à deux battants. Une large échap¬
pée de nuit printanière, d'un bleu sombre, pénétra dans la piece.
Le médecin demanda au domestique si, par hasard, il ne savait
pas pour quelle raison le défunt les avait fait appeler, car, s’ilse
souvenait bien, il y avait des années déjà qu'il n'était plus venn
dans cette maison, à titre de médecin. Le domestique accueillit
cette question comme s’il l'attendait déja. II tira de sa poche un
portefeuille, tres grand; il en sortit un bout de papier et dit que
sept ans auparavant, son maitre avait inscrit sur cette feuille le
nom des amis qu'il voulait rassembler autour de son lit de mort.
C’est pourquoi, mème si mon maitre n'avait plus eu conscience
de ses actes, il se serait permis de son propre mouvement de
faire venir ces Messieurs.
Le médecin avait pris le papier de la main du domestique et
Il trouva cing noms: en dehors de ceux des trois personnes pré¬
sentes, celm d’un ami mort deux ans auparavant et celui d’un
inconnu; le domestique expliqua que ce dermier était un industriel
dont je célbataire avait fréquenté la maison, il y avait neuf or¬
dix ans, et dont l’adresse était perdue et orbliée.
Les trois personmes appelées se regarderent, genées et in¬
quiétes.
Comment expliquer cela? demanda le commergant.
— Avait-il l'intention de prononcer un discours à sa der¬
nière heure? De prononcer lui-mème son oraison funébre? ajouta
ie poéte.
Le médecin avait son regard sur le tiroir, ouvert, du secré¬
taire, et soudain il aperçut en grandes lettres romaine), ces trois
mots ecrits sur une enveloppe: & A mes amis #.
Ohl s’écria-t-i en prenant l’enveloppe qw'il porta en l’an
et qu'il montra aux autres. C’est pour nous, dit-i en s'adressant
au domestique et en lui faisant comprendre par un mouvement
de téte qu'il était ich superflu.