22.
eines Junggesellen
Der
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#. e e e e tete e e e e e e e e et e e Ae h e e Sr er tetie e ie e ete es ee
LA REVUE IONDIALE
Le domestique s’en alla.
C’est pour nous? dit le poête les yeux grands ouverts.
II ne saurait y voir aucun doute, dit le médecin; nous
sommes en droit de l’ouvrir.
Nous sommes mème obliges de le faire, dit le commer¬
gant, en boutonnant son pardessus.
Le médecin avait pris dans un vase un coupe-papier; il ouvrit
T’enveloppe, posa la lettre sur la table et mit son lorgnon. Le
poête profita de ce moment pour prendre la feuille et la dé¬
ployer.
Puisque c’est pour nous toue.,, remarqua-t-il d’un air
désinvolte.
Et il s'appuya à la table, de telle scrte que la lumière du
lustre tombät exactement sur le papier. Le commergant se plaça
à côté de lui. Le médecin resta assis.
Lisez donc à haute voix, dit le commerçant.
Le pcéte commença:
& A mes amis „
Et il s'interrompit en souriant:
Qui, Messieurs, ça c’est écrit encore une fois.
Et avec une alsance parfaite, il continua: gily a environ
un quart d'heure que j'ai expiré; vous étes reunis autour de mon
lit de mort et vous vous préparez à lire en commun cette lettre..
Si tant est, toutefois, qu'elle existe encore à Iheure de ma mort.
car il pourrait se faire que je fusse inspiré par un mouvement
meilleur..
Comment? uumanda le médeci.
— & Que je fusse inspiré par un mouvement meilleur.. .
repéta le poéte, qui lut ensuite ceci: g.., et que je me décidasse
à anéantir cette lettre qui n’a pour moi aucune utilité et qui, à
vous, pourrait bien vous procurer tout au mois des heures désa¬
gréables, au cas od elle n’empoisonnerait pas positivement la vie
de l'un ou l'autre d’entre vous. „
Empoisennerait la vie? répéta le médecin sur un ton
d’interrogation, tout en essuyant les verres de son lorgnon.
Plus vite, dit le commerçant d’une voix vollée.
Le poéte continua de lire:
g.., Et je me demande quel étrange caprice me fait
eines Junggesellen
Der
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#. e e e e tete e e e e e e e e et e e Ae h e e Sr er tetie e ie e ete es ee
LA REVUE IONDIALE
Le domestique s’en alla.
C’est pour nous? dit le poête les yeux grands ouverts.
II ne saurait y voir aucun doute, dit le médecin; nous
sommes en droit de l’ouvrir.
Nous sommes mème obliges de le faire, dit le commer¬
gant, en boutonnant son pardessus.
Le médecin avait pris dans un vase un coupe-papier; il ouvrit
T’enveloppe, posa la lettre sur la table et mit son lorgnon. Le
poête profita de ce moment pour prendre la feuille et la dé¬
ployer.
Puisque c’est pour nous toue.,, remarqua-t-il d’un air
désinvolte.
Et il s'appuya à la table, de telle scrte que la lumière du
lustre tombät exactement sur le papier. Le commergant se plaça
à côté de lui. Le médecin resta assis.
Lisez donc à haute voix, dit le commerçant.
Le pcéte commença:
& A mes amis „
Et il s'interrompit en souriant:
Qui, Messieurs, ça c’est écrit encore une fois.
Et avec une alsance parfaite, il continua: gily a environ
un quart d'heure que j'ai expiré; vous étes reunis autour de mon
lit de mort et vous vous préparez à lire en commun cette lettre..
Si tant est, toutefois, qu'elle existe encore à Iheure de ma mort.
car il pourrait se faire que je fusse inspiré par un mouvement
meilleur..
Comment? uumanda le médeci.
— & Que je fusse inspiré par un mouvement meilleur.. .
repéta le poéte, qui lut ensuite ceci: g.., et que je me décidasse
à anéantir cette lettre qui n’a pour moi aucune utilité et qui, à
vous, pourrait bien vous procurer tout au mois des heures désa¬
gréables, au cas od elle n’empoisonnerait pas positivement la vie
de l'un ou l'autre d’entre vous. „
Empoisennerait la vie? répéta le médecin sur un ton
d’interrogation, tout en essuyant les verres de son lorgnon.
Plus vite, dit le commerçant d’une voix vollée.
Le poéte continua de lire:
g.., Et je me demande quel étrange caprice me fait