I, Erzählende Schriften 11, Frau Bertha Garlan. Roman, Seite 22

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11. Frau Bertha Garlan

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LETTRES ALLEMANDES

(Hum! Hum!) et les filles. Le contraire se passe à
Paris; la plupart d’entre elles semblent étre un délicieux
mélange des deux, la première sorte se perdant dans
l'autre par un processus de fusion infiniment varié,
d’ou une foule de surprises et de joies. ) Nest-ce pas
exquis? Et cet axiome: & Seules, les parisiennes ont
des dessous, et celui-lä seul sait ce que c’est que les
dessous s’il connait une parisienne. Et qui connait ses
dessous, connaft une parisienne. 5
J’en passe et beaucoup encore pour arriver à quel¬
ques plaintes fort justes que M. Ruttenauer formule au
sujet du mépris dans lequel le peuple allemand tient
la littéralure (c’est peut-étre pour cela qu’on écrit de
si détestables romans au deld du Rhin!) & Dans une
nation ou les hommes ne lisent que des journaux ou
des revues techniques, ou par ironie, on étiquette la
littérature Belletristäk (Belles-lettres) que l’on doit
abandonner aux femmes, ou toutes les forces sont
absorbées par la recherche du lucre ou par l’applica¬
tion et l’étude de sciences spécialisées, on il ne reste
presque rien pour un libre développement, dans une
pareille nation, toutes les bases de la culture doivent
étre d’abord modifiées..... Nous aurions certaine¬
ment besoin du contraire en France ou la carrière lit¬
téraire est odieusement encombrée, ou l’on écrit trop
et trop vite, et on la marée montante de livres devient
presque un danger social.
M. Arthur Schnitzler jouit d’une grande réputation
à Vienne et en Allemagne; ses comédies gracieuses,
fines, d’une sentimentalité légère et touchante sont
fort godtées, et qui de nous n’a passé qu'un mois en
Allemagne, a certainement vu représenter Ziebelei