I, Erzählende Schriften 3, Sterben. Novelle, Seite 60

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3. Sterben
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LETTRES A MA COUSINE
Quelle torture en effet pour un cceur vraiment épris de penser que
# le premier venu peut dévisager celle qu'il aime v! quel sup¬
plice d’étre séparés par la curiosité, par la malveillance. & Oh!
partir avec elle, fuir ces fanssetés, ces mensonges, ces hypocrisies!
Fuir ce monde ou il fallait cacher leur amour comme une honte,
alors qu'il ent voulu l’étaler en triomphe et leur crier à tous: & Elle
Quand on est ingénieur, qu’on a le teint bistré, la taille haute,
la carruze lourde, la moustache e noire et plutôt dure n, la lèvre
forte, des yeux bruns éclatants, et qu'on part en galante aventure
sur un ton aussi lyrique, il est évident qu’on est perdu. Et en effei
cette exaltalion dure trois cents pages.
Ilyal’enfant qui est malade, et fait manquer ie rendez-vous. Ah!
mortelle douleur pour un amant adullère: ne pouvoir, 4 avec la
chérie n, soigner le petit légitime!..
vala veille des vacances, et les adieus dans T’atelier d’artiste
qui sert aux effusions inhimes.., et anx lirades: douleur, deses¬
poir, hymnes au suieide. Non, je ne peus plus vivre sans vons!
Partez avcc moi, secouons le joug.., Et puis, quand on a trop de
regrets du passé, on meurt ensemble en s'aimant: & Nous serions
heureux! Nous serions libres !... Ohl comme à cette hauteur-la on
doit étre près de linfini., Iln’y a qu'un pas de l’amoer à la mort
Nous le ferions, an soir, saus faiblesse, sans y songer peut-étre... „
Bravo, Hernani!
IIyala vilégiature de Geneviève aux Charmilies, à une demi¬
heure de Paris, avec visite de Martial, promenade seul à seule dans
le pare, — tandis que les autres invités gardent la maison — prage,
averse... Vous réclamez le pavillon? Il y est, et & menblé à la tur¬
que %, fait à souhait pour y gémir sur # leur plaie de voir toujours
se dresser T’ebstacle construit par T’expérience des sièc’es pour
brever et dominer Tamour „.
Ilyale départ pour Elretat, les adieux à la gare Saint-Lazare, et
les navrements de l’absence, et le voyage en Allemagne du lénébreux
électricien pour se guérir, avec des représentations de Triskan, tou¬
jours, pour aviver la passion, et des nuils blanches dans les bois an
clair de lune, et des correspondances poste restanle: & Ohl chère!
je voudrais te prendre et que cela durät toujours! Je vondrais fuir
avec toi dans un tourbillon qui ne s’arrélerait jamais! Comprends-tu
bien? L’éternité pour nous aimer!„
et Tattente fiévreuse dans Tale¬
IIyala rencontre projetée à Paris,
lier garni de roses, avec du Wagner, du Tristan encore! pour pren¬