I, Erzählende Schriften 3, Sterben. Novelle, Seite 61

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Sterben
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LA OUINZAINE
dre patience; et pas de patience du tout. 6 Un quait dheure, cela
n’est rien; une demi-heure, cela commence à compter v; et du désir,
et de la colère, et des soupgons, des jalousies, des angoisses: & Oh!
la mort, au lien de ces tortures que renouvelle chaque jour la vie!
Etla mort dans T’amour! Viens, partors... Après, ce sera le repos,
T’oubli, la paix La course d la mort qui recommence!
IIyaune pérityphlite de Mne Geneviève, avec opération chirurgi¬
cale, — etsupplice de T’amoureux qui seuffre de n’y pas assister, qui
vondrait des détails, et qui, se décidant à un coup de téte, part pour
Etretat.
Soup ns du mari, explications avec sa femme, dont il n'a jamais
douté, mais qulil veut défendre conire un entrainement possible;
explication de méme nature avec Martial, qui maintient superbement
ales droits du cceur v, & l’amour plus fort que vos leis, vos conven¬
tions, vos codes, votre morale 9 — hardi, Ravachol! — et qui d’un
beau mouvement de mélodrame s’en va chercher Geneviève sous la
vérandah et lui dit: & Geneviève! Venez! Partons! Partons! „.
Mais elle se laissa tomber en gémissant: , Je ne peux pas! „
II est parti: elle en meurt de d honte v. Car elle fut läche, elle l’a
trahl. Elle a son enfant, c’est vrai: mais lui n'a rien! Elle manque à
lous ses devoirs en l’abandonnant... Elie part donc le soir méme.
Elle effleure de ses lévres le front du petit Jacques endormi, s’échap¬
pe par une porte dérobée, et s’en va retrouver à Paris, dans l’atelier,
Martial, qui. après S’étre accoudé au pont des Saints-Pères (coucher
de scleil sur Notre-Dame), au lieu d’aller à l’église — vil savait bien
que les vodtes sonl vides! — était rentré prendre son revolver..
Enfin, seuls!
Etcette solitude tant désirée pèse sur eug très lourd. Vons savez:
& lombre de la prison vqui plane sur leur bonheur! El par peur de
de cette ombre ces Gribouilles de Tamour entrentdans ia nuitsans fin
Vous riez, ma cousine: c’est que vous vous tenez en bonne santé
comme vos petits canards. Si vous étiez un peu chlorolique, senti¬
mentale ou migraineuse, vous trouveriez cette mort charmante, si
douce! si scuriante! si poétique I.... Cest en eilet comme cela qu'on
meurt... à l’Opéra. Tas de poseurs et de comédiens!
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Qui appelle ces amoureux de la mort des g poseurs ## et des
comédiens „? Hé! cest le jeune malade du roman de M. Schnitzler.
II est condamné à mort, lui, pour la chute des feuilles. Tout comme