I, Erzählende Schriften 3, Sterben. Novelle, Seite 63

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Sterben
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LA OUINZAINE
La vie est répugnante: au contraire du héros de Mourir on ne peut
donc que la prendre en dégodt. Mais la mort n’est pas cependant,
comme dans M. Rod, T’enjóleuse souriante qui tend ses bras pleins de
caresses à l'amour pour le sanver du monde. Cest la souveraine impe¬
rieuse, séduisante à la fois etterrible, qui écrase l’humanité sous son
joug d’airain. L’esprit la désire et la chair la subit. Elle est l’Invin¬
eible: et sone triomphe # éclate tragiquement dans la splendeur de
la terre en féte, dans Livresse de l’ameur jeune.
George Aurispa est donc d’aberd un poête, un artiste et un
réveur. L’äme de son encle Démétrius, le violoniste mélancolique,
qui s’est suicidé sans qu'on sache pourquoi, revit en lui: et la
mort l’aitire „, etla béatitude de la dissolution dans le Grand Tout.
Que cela n’étonné pas d’un jeune homme tres moderne, qui méle,
ainsi qu’il convient, ies choses sacrées à ses déberdements, qui a
précisèment connu son Hippolyte le samedi saint dans une chapelle
pleine de mystère, ou il assistait à côté d’un bouddhiste à une messe
de Bach, qui songe souvent d’aller vivre avec elle dans Orvieto, la
ville silencicuse des couvents, qui s’en ira en pélerinage vers un
sancluaire de Marie pour essayer de retrouver la foi, qui ressentira
violemment & la nostalgie du cloitren et la fascination du péché v.
Aucun des transports, aucunedes angoisses mystiques que notre déca¬
dence a mis à la mode ne Ini sont étrangers.
Mais s’il se complait en e'ses chères tristesses v, ce qui le domine
chair, T’idée qu'un emaléfice, est jeté sur lui et sur le mende; qu'iln’y
aque maladie, démence et terreur ici-bas, que le souffrance est pour
lui une nécessité de par la sensualité morbide de von père, et la mort
d au 5 anniversoire y une fatalité, de par le suicide toujours présent
à sa pensée de son cher oncle.
Eleneffet, au milieu de la nature, qui des jours fleuris d’avril aux
jours d’or des moissons n’étale aux yeux que des splendeurs, ce sont
des horreurs qu'à chaque pas l’humanité nous fait voir. Voici, pour
ouvrir le volume, un ouvrier qui s’est fracassé le cráne en iombant
d’un haut parapet dans la rue: un charretier au bout d’un baton ra¬
masse quelque cheveux ensanglantés... Voici l’enfant décharné, verdä¬
tre, el couvert de crodtes, & que sugent les Gouleso: entendez sa lamen¬
tation continue, voyezle chien pourri qu’on a mis à la porte pour con¬
jurer le sort. Vous suivrez un moment après la mère, folle, qui, pareille
à une sommambule, porte sur sa téte l’enfant mort, àtravers la cam¬
ragne Plus loin, c’est Tenfant noyé, pieds gonflés, taches rougeätres
sar le corps, et lèvres violacées: la mère & glapit comme une chienne .